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Colique néphrétique : quels symptômes et quels traitements ?

colique néphrétique docteur Tamalou
© ChesiireCat / iStock

La colique néphrétique se caractérise par une douleur intense ressentie au niveau des lombaires et des abdominaux. Elle survient d’un seul côté, et est due à l’augmentation de pression dans les voies urinaires et dans le rein qui résulte de la présence d’un obstacle qui est le plus souvent un calcul ou lithiase.

Très douloureuse, la colique néphrétique est une maladie à prédominance masculine (environ 1% des hommes sont touchés entre 40 à 60 ans). Elle comporte un risque élevé de récidive : une personne qui a eu une colique néphrétique a en effet 50% de risque de récidiver dans les 5 ans et 70% après 10 ans.

Quelles sont les causes de la colique néphrétique ?

Généralement, la présence d’un calcul dans l’urètre (le canal reliant le rein à la vessie) ne génère aucune complication. Mais dans 90% des cas, les coliques néphrétiques sont dues à un calcul trop gros qui migre dans l’appareil urinaire.
Ce calcul, qui prend la forme d’une petite pierre, est composé de calcium contenu dans les urines. Également appelé “lithiase urinaire”, il se retrouve en général coincé dans les uretères, deux canaux très étroits, et ne peut migrer dans la vessie pour être expulsé.

appareil urinaire colique néphrétique
© Ameli

Environ 10% des Français seraient touchés par des épisodes de colique néphrétique. Il sembleraient qu’elles surviennent davantage le matin et la nuit, et qu’elles concernent des professions exposées à de fortes chaleurs ainsi que les hôtesses de l’air, les stewards et les pilotes. Ceci confirmerait le lien entre déshydratation  et coliques.

Comment prévenir la formation de calcul urinaire ?

Pour éviter d’être sujet à des crises de colique néphrétique, il est obligatoire de bien s’hydrater.

  • Buvez au moins 2 litres d’eau par jour, voire plus s’il fait chaud ou si vous faites du sport ;
  • Continuez à manger du calcium. En effet, une absence de calcium favorise la formation de calculs. Les professionnels de santé recommandent d’en consommer entre 600 et 800 mg par jour, soit l’équivalent de 2 à 3 portions de produits laitiers ;
  • Augmentez votre consommation de fruits et de légumes. Ils sont riches en eau, mais aussi en citrates, qui ont la particularité d’empêcher la formation de calculs. ;
  • Réduisez le sel, les protéines et le sucre. Le sel entraîne le calcium vers les urines : sa consommation doit donc être limitée. Attention aussi aux excès de protéines animales et de sucre : il existe des liens entre calculs et cholestérol, diabète, hypertension, surpoids

Quels sont les symptômes ?

Ces signes doivent vous alerter :

  • La douleur est intense et apparaît de manière brutale, plutôt le matin et la nuit;
  • La douleur est brève mais répétée. Elle est généralement suivie de périodes d’accalmie ;
  • Elle se manifeste d’un seul côté : l’obstacle est présent dans les voies urinaires soit à droite, soit à gauche ;
  • La douleur naît dans le dos, descend et tourne vers l’abdomen, l’aine et les organes génitaux ;
  • Aucune position ne parvient à soulager vos maux ;
  • La colique néphrétique s’accompagne de symptômes digestifs : nausées, vomissements, ballonnement abdominal causé par l’accumulation de gaz intestinaux et de symptômes urinaires : envie fréquente d’uriner sans y parvenir, besoin urgent d’uriner, parfois présence de sang dans les urines.

La crise de colique néphrétique dure entre 10 minutes et quelques heures.
La douleur reprend chaque fois que le calcul est coincé au cours de son trajet. Dans 68 % des cas, les calculs de moins de 5 mm sont expulsés spontanément dans les urines ; cette proportion tombe à 47 % pour des calculs de 5 à 10 mm.

Attention, ces symptômes peuvent cependant être confondus avec une affection digestive ou génitale. Comme dit plus haut, le risque de récidive est fréquent : par conséquent, si vous avez déjà eu des crises de colique néphrétique, dites-le spontanément au médecin. Ce qui facilitera le diagnostic.

Quoi faire en cas de colique néphrétique ?

  • Prenez votre température pour contrôler la fièvre éventuelle ;
  • Buvez normalement : le contraire accentuerait la surpression d’urine ;
  • Appliquez une source de chaleur sur la zone qui vous fait mal (bain chaud) ;
  • Prenez des antalgiques comme du paracétamol ;
  • Ne tardez pas à consulter votre médecin traitant. Si la douleur ne disparaît pas après la prise de ces médicaments, il sera peut-être nécessaire de vous prescrire un autre traitement.

Comment traiter la colique néphrétique ?

Les petits calculs peuvent s’évacuer naturellement. Afin de pouvoir les analyser, il est demandé aux patients de les récupérer en urinant dans un récipient.
Si le calcul plus important n’est pas expulsé par voies naturelles, un traitement urologique est nécessaire.
Enfin, une hospitalisation d’urgence peut être décidée lors de formes graves de coliques néphrétiques.

Sources : Ameli, Journal des Femmes, Top Santé

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