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Don d’organes automatique : comment refuser en partie ou totalement ?

ventre gonflé
© iStock

En France en 2015, 5 746 greffes ont été réalisées mais 21 500 patients sont toujours en attente d’un donneur. Depuis 1976, le don d’organes repose sur le principe du consentement présumé, ce qui signifie que toute personne est donneur d’organes, à moins d’exprimer son refus. Mais depuis le 1er janvier 2017 les procédures et possibilités ont changé. Comment accepter de ne donner qu’une partie de ses organes ou refuser totalement d’en faire don ?

Quelle est la différence avec l’ancien système de don d’organes ?

Avant la loi de modernisation du système de santé qui a eu lieu en 2015, l’équipe de coordination du don d’organes s’affairait à rechercher le désir du défunt en interrogeant ses proches ou via sa carte de donneur. Depuis le 1er janvier 2017, cette équipe est seulement chargée de rechercher le refus explicite du défunt. Un refus  de don d’organes peut être exprimé de trois façons différentes dès 13 ans.

Ce qui change au 1er janvier 2017 :

  • Les modalités de refus sont simplifiées, vous pouvez notifier votre refus de 3 façons différentes : soit en ligne sur le Registre national des refus (www.registrenationaldesrefus.fr) à partir du 23 janvier 2017 en joignant un scan de votre pièce d’identité, soit en retournant un formulaire par courrier comme avant 2017 (avec une copie de votre pièce d’identité) à l’Agence de la biomédecine, soit en confiant sa décision à un proche par écrit. De vive-voix, il faut mettre ce refus par écrit, dater et signer.
  • La possibilité d’exprimer un refus partiel afin de faire don de certains organes ou tissus, mais pas d’autres, selon vos choix. Dans ces cas, vous devez préciser  en ligne ou par écrit à vos proches ou à l’Agence de la biomédecine quels organes ou quels tissus vous acceptez ou non de donner.

Ce qui ne change pas :

  • Tout le monde est donneur présumé, mais avant 2017, on recherchait l’accord des proches
  • La possibilité de s’opposer au don de ses organes ou de changer d’avis à tout moment
  • Le don d’organe est gratuit et anonyme.

La clarification de votre refus sauvera des vies

Entre le moment où l’organe est prélevé et le moment où il est greffé, la durée maximale d’intervention est de :

  • 3 à 4 heures pour un cœur
  • 12 à 18 heures pour un foie
  • 6 à 8 heures pour un poumon
  • 24 à 36 heures pour un rein.

Mais ces délais dépendent de l’état de l’organe donné et prêt à être greffé mais aussi de celui qui est à remplacer.

Si vous refusez le don d’organes ou de donner certains organes ou tissus, notifiez-le dès que possible que vous soyez en bonne santé ou non.

Pourquoi réagir vite ?

Afin d’éviter de faire perdre du temps aux équipes médicales chargées de trouver des donneurs compatibles pour les personnes en attente urgente de greffe.

Si votre nom ne figure pas au registre des refus, vos proches seront consultés et pourront remettre votre refus par écrit à l’équipe médicale. Si vos proches ne disposent pas de ce document écrit, mais qu’ils connaissent votre opposition, ils devront l’affirmer pat écrit en expliquant les raisons de votre refus.

De quels organes les personnes en attente de greffe ont-elles besoin ?

Voici les organes dont les personnes en attente de greffe ont le plus besoin :

  • les reins (+ 72% en 15 ans)
  • le foie (+ 69% en 15 ans)
  • le cœur
  • le poumon (+ 41% entre 2010 et 2015)
  • le pancréas (plus rare)
  • les intestins (plus rare)

Entre 2006 et 2015, soit en un peu plus de 10 ans, les dons d’organes à partir de donneurs vivants ont augmenté de 121%

Après l’opération chirurgicale de prélèvement de l’organe à greffer, le corps est restauré de sorte à ne laisser aucune trace apparente de l’intervention. Le défunt est habillé avec ses effets personnels et rendu à la famille, qui peut réaliser des obsèques.

Aucun frais ne sera demandé à la famille du défunt puisque le don d’organes est gratuit.

Sources : France TV Info, Médiste, Don d’organes

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