En France, nous en consommons principalement l’été et à Noël sans danger, mais chaque année, le litchi provoquait la mort de personnes du Nord-Ouest de l’Inde qui en avaient mangé. Pourquoi ces litchis ont-ils été mortels ? 20 ans après d’intenses recherches, les scientifiques nous expliquent.
20 ans de recherche sur les causes de décès mystérieux
Dans la métropole de Muzzafarpur, au Nord-Ouest de l’Inde, de nombreuses personnes mouraient rapidement entre le printemps et l’été après avoir mangé des litchis. Cette mystérieuse maladie fulgurante touchaient principalement les enfants, qui décédaient dans 40% des cas (sur des milliers) d’après le New York Times.
Du jour au lendemain, les enfants se réveillaient en criant de douleur, ils étaient pris de convulsions et tombaient parfois dans le coma. En juillet, l’épidémie s’éteignait dès l’arrivée de la mousson, mais les médecins ne comprenaient pas l’origine du fléau.
Le litchi, un fruit mortel en cas d’hypoglycémie
En 2015, les autorités sanitaires locales ont donc demandé aux parents de donner à leurs enfants, dans la mesure du possible, des repas assez équilibrés tout en limitant leur consommation de litchis, pris à la suite de ces repas. Entre 2015 et 2016, le nombre de décès a diminué, passant de plusieurs centaines à environ 50.
Le responsable des symptômes et de la mort causés par la consommation du litchi est le méthylène cyclopropyl-glycine, une toxine contenu dans le litchi. Ce composé chimique perturbent la glycémie et l’oxydation des acides gras, causant aux enfants hypoglycémiques et sous-nourris des convulsions, voire un coma fatal, et provoquant un trouble neurologique menant au décès : l’encéphalopathie hypoglycémique mortelle.
Grâce à cette découverte, les chercheurs ont pu aider les autorités indiennes à enrayer la maladie.