D’après La Chronique du Docteur David Khayat, parue en décembre 2016 dans Sciences et Avenir, des tribunaux américains ont récemment donné raison à plusieurs patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire qui affirment que l’utilisation de talc est en cause dans leur maladie. Qu’en pense la science ?
Pas de preuve scientifique mais…
Selon le Docteur Khayat, la science n’a pas encore établi de lien entre le cancer de l’ovaire et l’utilisation du talc pour l’hygiène féminine. Pourtant, sans preuve scientifique fondée, quelques tribunaux américains et notamment celui de Saint-Louis, ont accordé 127 millions de dollars de dommages et intérêts à près de 2 000 Américaines atteintes du cancer de l’ovaire et ayant utilisé le talc de la marque Johnson & Johnson.
Toutefois, auNew Jersey, les tribunaux ont, pour l’heure, rejeté des plaintes similaires à cause du manque ou de l’absence de preuves. Les grands groupes cosmétiques comme Johnson & Johnson se sont empressés de déclarer que le talc n’était pas dangereux pour la santé, évidemment, mais sans commander d’enquête indépendante complémentaire.
…Le doute plane
Le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) a classé le talc dans les produits possiblement cancérigènes, notamment lorsque cette poudre est appliquée sur les parties intimes. Il a toutefois regretté le nombre limité d’études effectuées sur l’Homme pour rechercher les effets potentiellement néfastes de ce produit pour la santé.
1,7 million nouveaux cas de cancers sont diagnostiqués chaque année aux États-Unis, dont 22 000 cancers de l’ovaire.
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