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Usage intensif des écrans : au moins 9 risques pour la santé

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© anyaberkut / iStock

L’Organisation mondiale de la santé a ajouté un nouveau type d’addiction aux écrans en janvier 2018 : le “trouble du jeu vidéo”. Elle a donc relancé une campagne d’informations sur le bon usage des écrans. De plus en plus de Français sont accros à Internet, aux réseaux sociaux, à la télé ou aux jeux vidéos, et cela commence dès le plus jeune âge. Quels risques cet usage intensif entraîne-t-il ?

Trop de temps sur les écrans : quels risques pour la santé ?

Selon un sondage IFOP publié en 2012, 59% des Français sont dépendants des écrans et 69% d’entre eux ont déclaré s’inquiéter de la place croissante qu’ils prennent dans la vie des enfants.

Afin de pérenniser la campagne d’informations initiée par l’OMS, un nouveau site a été créé : Le bon usage des écrans par l’Institut d’éducation médicale et de prévention (IEMP). Des médecins et des experts informent le public, par le biais d’articles, des conséquences sur la santé mais aussi sociales et psychologiques liés à un usage trop intensif des écrans :

  • repli sur soi,
  • rupture des liens affectifs,
  • troubles de l’humeur,
  • hyperactivité,
  • mauvaises postures entraînant des maux de dos ou des troubles musculaires et articulaires,
  • troubles du sommeil,
  • troubles oculaires,
  • surpoids lié à la sédentarité,
  • risques cardiovasculaires liés à la sédentarité, etc.

Toutefois, “pour tous les psychiatres et neuroscientifiques, l’usage des écrans ne saurait être considéré comme un comportement addictif”, d’après Pierre-Marie Lledo, directeur du département de Neurosciences de l’Institut Pasteur.

Il rappelle la différence entre usage intensif des écrans et “trouble du jeu vidéo”, dont défini par l’Organisation Mondiale de la Santé comme un trouble entraînant “une altération non négligeable des activités personnelles, familiales, sociales, éducatives, professionnelles ou d’autres domaines importants du fonctionnement, et en principe, se manifester clairement sur une période d’au moins 12 mois.”

Selon Pierre-Marie Lledo, l’abstinence d’écrans “n’entraîne pas de symptômes de sevrage et de souffrance, comme c’est le cas pour la toxicomanie, et il n’existe pas de risque de rechute.”

Membre de l’IEMP, il fait partie de ceux qui promeuvent un usage “raisonné et raisonnable” des écrans, avec des conseils pratiques, comme la règle 3-6-9-12 qui s’applique aux enfants en la matière.

Dans l’éducation, l’utilisation du numérique a un but différent qui ne consiste pas à se divertir mais à apprendre ou à se cultiver, donc les effets sur le cerveau sont positifs ainsi que sur les relations sociales; en comparaison avec l’addiction aux jeux vidéos par exemple.

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