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Voitures en ville : les bienfaits de leur absence démontrés

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© Minesweeper / Wikimedia

Des chercheurs suédois de différentes universités ont voulu savoir ce qu’il se passerait sur la durée de vie des habitants si la pollution urbaine était réduite s’ils interdisaient les voitures en ville. Ils ont collecté des données issues de la ville de Malmö, une ville de 330 000 habitants, ne dépassant pas ou très rarement les seuils européens de pollutions aux particules fines et au dioxyde d’azote.

Pour soutenir leur théorie de départ, il faut savoir que des preuves tangibles existent que la pollution aux particules fines réduit l’espérance de vie.

Calculer la pollution d’une ville

Dans cette étude, les scientifiques ont utilisé les données sur la pollution de l’air ainsi qu’un modèle gaussien de dispersion pour calculer les différents niveaux de dioxyde d’azote et de particules fines. Leur base de données a été constituée avec plus de 40 000 sources.

Qu’est-ce que le modèle gaussien ?

Le modèle gaussien est un modèle utilisé en statistiques. Celui-ci permet de mesurer l’impact d’une variable (ici la pollution) sur une autre (ici les problèmes de santé) et de mesurer les changements provoqués par la première variable (la pollution) sur la seconde (les problèmes de santé).

Mais que disent les institutions sur la pollution des villes ?

L’OMS recommande un taux 10µg/m³ (10 microgramme de particules fines par mètre cube). La moyenne européenne sur les grandes villes est de 25µg/m³. On a cependant pu observer des pics en Chine où l’air atteignait 700µg/m³ lors des alertes “Smog”. À cette période, les taux de maladies, d’arrêts de travail et de décès avaient grimpé exponentiellement.

Des résultats étonnant et alarmants

Les scientifiques ont fini par constater qu’en éliminant toutes les émissions polluantes émanant des gaz d’échappement, ils réduiraient en moyenne 5,1μg/m³ de dioxyde d’azote. Leurs prévisions leur ont permis d’obtenir des chiffres assez précis.

Cette mesure éviterait à la ville de Malmö :

  • Entre 55 et 93 décès précoces (soit entre 2 et 4 % de tous les cas) chaque année ;
  • 21 nouveaux cas d’asthme infantile (6 % de tous les cas) ;
  • 95 cas de bronchite infantile (10 % de tous les cas) ;
  • 30 hospitalisations pour maladies respiratoires ;
  • 87 cas de démence (4 % de tous les cas) ;
  • 11 cas de pré-éclampsie (11 % de tous les cas).

De plus, une réduction moyenne de particules fines de 0,6 μg/m³ permettrait :

  • D’éviter environ 2730 jours d’arrêt maladie ;
  • D’éviter environ 16472 jours d’activité réduite à cause d’un problème de santé au cours de l’année.

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