La perte d’odorat ou le dysfonctionnement olfactif pourrait bien devenir la marque des cas légers du Covid-19. Une récente étude a en effet observé la prévalence de ce symptôme par rapport aux autres chez plus de 2 500 patients européens. Pourrait-on alors supposer que lorsque l’on perd l’odorat, notre cas est bénin ?
Plus de 86 % des cas bénins sont concernés
C’est en tout cas ce que conclut cette étude récemment publiée dans le Journal of International Medecine. Les recherches ont été menées sur 2581 patients à travers 18 hôpitaux européens. Il a été observé lors de cette étude que la perte de l’odorat ou à minima un dysfonctionnement olfactif était l’un des symptômes les plus fréquents lorsque l’on est atteint de la Covid-19 de manière bénigne.
En revanche, lorsque les cas sont modérés, voire plus sévères, ce symptôme ne serait présent que dans respectivement 4,5 % et 6,9 % des cas. De fait, si vous constatez une perte d’odorat, vous pourriez supposer que la forme de Covid-19 dont vous êtes atteints n’est pas grave.
Même si cette anosmie est réversible, il a été avéré que la durée de la perte d’odorat était particulièrement longue.
La récupération de l’odorat est également très longue
En effet, l’étude rapporte également que la durée moyenne de ce dysfonctionnement olfactif est de 21,6 jours selon le témoignage des patients. Mais il y a encore plus préoccupant. Ainsi, près d’un quart des patients interrogés affirmaient qu’après 60 jours ils n’avaient toujours pas retrouvé leur odorat.
Et dans environ 5 % des cas, les patients ne recouvrent pas leur odorat avant 6 mois. De plus, il semblerait d’après l’étude que les patients jeunes sont plus concernés par cette perte d’odorat que les personnes plus âgées. L’hypothèse avancée serait une différence dans la réponse immunitaire face à l’infection chez les patients légers par rapport aux cas modérés ou sévères.