Pour être efficace au travail, il ne suffit pas seulement de rester les yeux rivés sur son écran toute la journée. Merci le mal de dos, les difficultés oculaires et les douleurs lombaires. À l’inverse, un employé qui se sent bien est un employé efficace et heureux, professionnellement parlant. Afin d’améliorer sa concentration, son confort et son bien-être tout au long de la journée, on pense ergonomie au travail et pour cela, c’est le poste qui s’adapte aux collaborateurs et plus l’inverse. Voici les règles à suivre pour organiser au mieux son espace, booster la productivité des employés et entretenir leur santé.
Sommaire
Qu’est-ce qu’un espace de travail ergonomique ?
Le principe de l’ergonomie au travail est certes, très connu, mais reste toutefois peu suivi, en règle générale. Si cela tend à s’améliorer, c’est parce que les entreprises commencent à en saisir le potentiel et tous les avantages qui en découlent, notamment en ce qui concerne le bien-être, mais aussi l’amélioration et l’optimisation des performances.
— > Quel est le principe de l’ergonomie au travail.
D’après la définition propre du Larousse, l’ergonomie est « une étude quantitative et qualitative du travail dans l’entreprise, visant à améliorer les conditions de travail et à accroître la productivité. Le but de cette science est de tenter d’adapter le travail à l’homme en analysant notamment les différentes étapes du travail industriel, leur perception par celui qui exécute, la transmission de l’information et, de façon parallèle, l’apprentissage de l’homme qui doit s’adapter aux contraintes technologiques. »
Si cette science se veut de plus en plus sollicitée, c’est notamment parce que de nombreuses maladies et douleurs sont liées à une mauvaise ergonomie au travail. On parle par exemple de troubles neuro-squelettiques, de douleurs musculaires… Mais aussi de conséquences économiques avec un plus grand absentéisme, de la fatigue chronique, des risques de burn-out ou encore une perte de productivité…
Si cela est généralement causé par une mauvaise position en raison d’un matériel peu approprié (chaise, bureau, ordinateur) ou d’un manque d’organisation et d’optimisation, sachez que l’ergonomie prend également en compte les équipements de bureau que l’on pourrait considérer comme des accessoires notamment avec la souris ou le clavier.
— > Pourquoi s’y mettre
Pour un employeur, remodeler de A à Z l’espace de travail de ses collaborateurs peut sembler cher, voire très cher. Et si l’aménagement des postes a forcément un coût sur le moment, il a toutefois pour vocation de limiter les dépenses sur le long terme. Car, un employé qui ressent des douleurs ou est souvent malade à cause de son travail est un employé qui tend à renouveler ses absences.
La conception de l’aménagement des postes de travail, mais aussi des locaux est ainsi en train de prendre un nouveau tournant. Si bien que certaines entreprises, à plus ou moins grande échelle, ont embauché des ergonomes, dédiés à l’étude des postes de travail et de la santé des employés.
— > À quoi ressemble l’espace de travail ergonomique parfait ?
Le poste de travail idéal est organisé et optimisé afin de ne pas comporter de risques pour la santé. Pas seulement en termes de matériel ergonomique, mais aussi en fonction de zones de travail délimitées, que vous pourrez découvrir ci-après.
Quels accessoires de bureau pour un espace de travail ergonomique ?
Pour débuter la mise en forme d’un espace ergonomique idéal, il convient de choisir le bon mobilier afin de partir du bon pied. Siège, bureau, adaptateur d’écran, clavier abaissé ou encore matériel ergonomique… Ainsi sont les accessoires importants pour enfin adapter et optimiser son environnement de travail.
— > La chaise ergonomique
Il s’agit certainement de la pièce de mobilier la plus plébiscitée et reconnue quand il s’agit de matériel ergonomique. Toutefois, tous les sièges dits ergonomiques ne le sont pas forcément, ce terme étant souvent utilisé de manière malhonnête. Pour cela, ils doivent prendre en compte les mouvements du corps ainsi que ses formes.
D’ailleurs, on estime que près de 50 % des collaborateurs d’une entreprise souffrent de douleurs causées par une mauvaise position et posture. C’est pourquoi au-delà de 3 heures d’utilisation par jour (postes sédentaires) il est alors vivement recommandé de s’en procurer un. On le sélectionne alors avec un mécanisme de bascule.
Le mieux étant tout de même de choisir une chaise ergonomique qui permet le plus de réglages possible afin de correspondre à la majorité de vos collaborateurs. De plus, on la choisit de qualité afin de ne pas avoir à renouveler les stocks dans des délais trop courts. On pense investissement sur le long terme, mais également sécurité !
LES CRITÈRES POUR CHOISIR SA CHAISE
Pour savoir si vous avez choisi la bonne chaise, commencez toujours par l’essayer. En termes de position, les pieds doivent être posés bien au sol, dans le cas contraire, un repose-pieds sera indispensable. Par la suite, le dos doit être tenu bien droit afin de limiter les tensions et le stress dans cette zone. Il doit former un angle de 90 degrés avec les genoux.
La chaise doit pouvoir s’incliner et soutenir suffisamment les lombaires. Ici encore, si cette dernière ne vous procure pas le soutien nécessaire, vous pouvez opter pour un coussin de renfort. La profondeur doit également être réglable dans la mesure du possible afin que les cuisses soient soutenues sans couper la circulation. Le mieux reste de tester le siège, car le corps change d’une personne à l’autre.
Pensez aussi aux accoudoirs, indispensables pour soutenir les avant-bras. Pour le reste, il est nécessaire que ce siège ergonomique soit muni de 5 roulettes et d’un ressort pneumatique fiable.
QUELLES CHAISES EXISTENT SUR LE MARCHÉ ?
Pour l’heure, on connaît la classique et traditionnelle chaise ergonomique, mais celle-ci se décline aussi dans sa version ergonomique à genoux. Moins évidente en termes d’adaptation, elle permet toutefois une meilleure circulation du flux sanguin. Cette dernière est sans dossier et demande de revoir la posture puisqu’elle incite les hanches à aller vers l’avant tout en alignant le dos.
Dans une autre version ergonomique, on connaît aussi la chaise de gamer (chaise de jeu) qui est particulièrement renforcée et rembourrée. Évidemment, elle sera moins sollicitée dans une entreprise.
— > Le bureau ergonomique
Les bureaux peuvent également se vanter de recevoir la mention ergonomique. Ils sont généralement réglables en hauteur afin de les adapter au poste de travail. L’avantage avec eux, c’est qu’il est possible d’alterner entre une position assise et debout, indispensable pour relancer le flux sanguin durant la journée de travail. Cette spécificité permet de limiter le risque de maladies comme l’hypertension artérielle.
Ajouté à cela, il est important de régler la hauteur du moniteur en fonction de celle du bureau. À savoir qu’un écran bien positionné est situé entre 40 et 70 cm du visage. Le haut de ce dernier doit également être au niveau des yeux. Pour le reste, votre ordinateur doit être incliné entre 10 et 20 degrés pour faciliter la vision.
Si vous ne disposez pas d’un réhausseur ou support, libre à vous de vous en « fabriquer » un à l’aide d’une pile de livres par exemple, dans l’attente d’une solution permanente.
— > Les accessoires de bureau
On a tendance à les oublier, mais nos souris et claviers peuvent aussi avoir une incidence sur notre santé. On parle notamment de tendinites, syndrome du canal carpien ou d’autres lésions en corrélation avec les mains, poignets et avant-bras.
Ainsi, leur position est importante. Pour idée, vous ne devez pas avoir à soulever ou bouger les coudes pour atteindre votre souris ou clavier et les avant-bras doivent être parallèles au sol. On estime que la lettre B du clavier doit être placée face au nombril. Ce dernier doit aussi être abaissé de 15 degrés environ afin de s’éloigner de vous dans le but de ne pas vous faire fléchir les poignets.
L’inclinaison négative des claviers est souvent reportée sur les modèles ergonomiques. Ils permettent également de conserver leur position la plus naturelle possible. De même pour les souris verticales ergonomiques qui évitent la torsion du poignet.
Régler son matériel
Vous l’avez compris, les produits ergonomiques sont nombreux sur le marché et apportent tous leur pierre à l’édifice en termes de sécurité et santé au travail. Voici le résumé des règles à suivre une fois que ceux-ci sont en votre possession.
— > La bonne posture
Pour résumer, un collaborateur doit se tenir le plus droit possible à l’aide d’une chaise ergonomique de préférence. Les genoux forment alors un angle de 90 degrés avec le dos et les yeux sont situés entre 40 et 70 cm de l’écran d’ordinateur.
Les coudes bougent le moins possible par rapport au corps et les avant-bras sont à peu près parallèles par rapport au sol.
— > La bonne hauteur
Pour rappel, une fois assis, les pieds doivent être posés bien à plat au sol. Concernant le bureau, il doit pouvoir être réglé en fonction du pli à 90 degrés de vos coudes. Il en est de même une fois debout ou avec une chaise ergonomique à genoux.
Organiser son bureau en espaces délimités
Nous sommes tous différents, et cela est également vrai quand il s’agit de notre organisation. Certains aiment que tout soit parfaitement rangé et organisé, quand d’autres aiment le bazar, à leur manière en tout cas. Toutefois, en termes d’ergonomie, il est conseillé de délimiter son poste de travail en 3 zones. Voici les règles qui régissent cette science.
— > La zone 1
Il s’agit de la zone où ne se trouvent que la souris et le clavier. On la définit en fonction des mouvements qu’il est nécessaire de réaliser à la surface du bureau pour l’atteindre. Ainsi, pour prendre en main votre souris ou taper sur votre clavier, les avant-bras doivent pouvoir se déplacer facilement, sans avoir à décoller les coudes du corps.
Seuls les objets que vous utilisez autant que votre clavier ou votre souris ont le « droit » de se trouver dans cette zone.
— > La zone 2
Cette zone est accessible sans se pencher ou plier la taille. On y place généralement les objets ou le matériel que l’on utilise souvent, comme les stylos, les carnets, les livres, les articles de papeterie…
— > La zone 3
La troisième zone est accessible, contrairement à la seconde zone, en se pliant ou en se penchant. S’il n’est pas forcément nécessaire de se lever pour l’atteindre, cela reste néanmoins moins agréable sur le long terme. On y installe donc les objets ou le matériel dont on se sert occasionnellement.
Tout ce qui vous incite à vous lever en dehors de ces zones doit servir pour le stockage de matériel, seulement.
— > La personnalisation des zones
Il est tout à fait possible de décorer son poste de travail à l’aide d’objets personnels. Toutefois, ceux-ci ne doivent pas être disposés à outrance afin de ne pas déconcentrer le salarié. Il est alors nécessaire de situer la limite entre distraction et créativité.
Les conseils pour éviter les douleurs au bureau
Afin de limiter les risques de maladies et douleurs liées au travail, quelques conseils sont à suivre. Faciles, rapides et peu contraignants, ils doivent être réalisés au bureau à plusieurs reprises tout au long de la journée de travail. Voici ceux qui auront une incidence quant à la prévention de votre bonne santé.
— > Alterner entre assis et debout
Au travail, l’être humain se veut principalement sédentaire. Généralement, il passe la plupart de sa journée assis sur sa chaise, or, ce n’est pas ce pourquoi notre organisme est programmé ou préparé. Il est donc conseillé de se lever et de faire quelques courtes pauses environ toutes les heures.
— > Pratiquer les étirements musculaires
Durant les courtes pauses que nous évoquions plus haut, c’est le moment de pratiquer quelques étirements. On en profite alors pour cibler les jambes, les épaules, la nuque ou encore les chevilles et les pieds. Cela permet aussi de relancer la circulation sanguine qui peut parfois être entravée en fonction d’une mauvaise chaise de bureau ou position.
Toutefois, le mieux pour prévenir et limiter les contractures musculaires et les douleurs articulaires reste de pratiquer une activité sportive régulière accompagnée d’une alimentation saine, variée et équilibrée. Par ce biais, les muscles sont détendus, étirés, relaxés et peuvent être plus facilement modulés.
— > Régler la lumière
Une lumière trop intense envoie les mauvais signaux au cerveau. Celle-ci a également tendance à fatiguer les yeux. Il est donc important de sélectionner une ou plusieurs lampes dont le niveau d’intensité peut être réglé en fonction des cycles de la journée.
Placez également votre ordinateur perpendiculairement à la fenêtre afin d’éviter les éblouissements causés par la lumière naturelle. Vous pouvez également opter pour des lunettes de repos anti-lumière bleue.
— > Diversifier les tâches
Si votre poste le permet, il est en effet conseillé de diversifier les tâches habituelles qui constituent votre journée de travail. Cela permet de booster la concentration et d’éviter un ras-le-bol qui pourrait avoir une incidence sur votre moral et la santé.
— > Reposer les yeux
À l’ère du digital et selon les secteurs d’activités, l’ordinateur et son écran font partie du matériel de bureau commun et indispensable. S’il s’agit d’une vraie révolution d’un côté, de l’autre, c’est un véritable fléau pour les yeux et le cerveau, toujours en alerte, notamment après plus de 4 heures d’utilisation par jour. En plus d’une luminosité souvent intense et d’une tension sur la nuque, le risque c’est de développer des migraines chroniques qui peuvent devenir violentes.
Commencez donc par baisser l’éclairage de votre écran puis relevez ce dernier à l’aide d’un réhausseur ou socle adapté. Pour information, une fois assis, vos yeux doivent être à hauteur de l’extrémité haute de votre ordinateur, situé entre 40 et 70 cm du visage.
Par la suite, pratiquez des pauses en suivant la règle du 20-20-20. Cette dernière consiste à vous faire regarder un objet ou une cible située à 20 pas pendant 20 secondes, et ce, toutes les 20 minutes.