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“Je n’avais jamais entendu parler du pot neti… jusqu’au jour où j’ai découvert pourquoi il est si puissant contre la maladie”

La scène vous est peut-être familière : octobre s’installe, l’air fraîchit… et voilà que les premiers éternuements font leur apparition autour de vous. Parmi tous les remèdes évoqués au fil des années, un petit objet intrigant s’invite dans la conversation : le pot neti. Difficile de croire qu’un simple lavage du nez puisse faire tant de vagues au pays des mouchoirs ? C’est pourtant un des secrets les mieux gardés pour passer l’automne — et l’hiver — sans tomber dans le piège du rhume à répétition.

Le pot neti : l’étrange rituel venu d’Orient qui intrigue

Impossible de rester indifférent devant ce petit récipient, que certain·es décrivent comme une mini-théière, croisé sur une étagère de pharmacie ou glissé dans un rayon parapharmacie. Le pot neti arrive tout droit d’Inde, où il accompagne les adeptes du yoga depuis des millénaires pour purifier le nez, ce précieux carrefour de l’air et de la santé. En France, il intrigue autant qu’il séduit, en pleine quête de solutions naturelles face aux petits maux des saisons fraîches.

Avec ses origines ayurvédiques, ce rituel autrefois réservé aux sages et yogis marque aujourd’hui son grand retour. Si le mot « neti » évoque le geste, il cache en réalité un savoir-faire ancestral : nettoyer le nez pour mieux affronter le monde extérieur. Le culte du bien-être occidental, avide de pratiques naturelles, n’a pas tardé à s’emparer de ce geste parfumé de tradition, le réinventant en allié discret mais redoutablement efficace.

Nez bouché, rhumes à répétition : la galère de la saison froide

Dès la mi-octobre, il suffit de prendre les transports en commun ou de franchir la porte de la crèche pour comprendre : l’assaut des microbes a commencé. Chaque année, les voies nasales sont en première ligne, véritables portes d’entrée pour les petits virus qui adorent se faufiler dès les premiers frissons.

Or, malgré les sprays à l’eau de mer et les traditionnels mouchoirs, la prévention reste souvent limitée. Certes, on mise sur le lavage des mains ou la vitamine C, mais le nez, lui, reste sous-exploité. Il faut dire qu’entre l’inconfort d’un nez bouché, la peur d’inhaler de l’eau et les vieilles légendes urbaines autour du lavage nasal, rares sont celles et ceux qui osent sauter le pas.

Le secret du pot neti : faire la guerre aux virus à la racine

Le nez, avec ses replis et ses muqueuses, est un vrai terrain de jeu pour les virus. C’est justement là que le lavage nasal prend toute son importance : il nettoie physiquement la zone où s’installent les microbes. Loin d’un simple coup de frais, ce rituel chasse pollens, poussières et agents infectieux, limitant leur capacité à s’accrocher.

L’eau légèrement saline joue un rôle de « balayette » douce. Dès qu’elle s’infiltre par une narine pour ressortir par l’autre, elle soulève en douceur les particules indésirables. Les sinus respirent, la muqueuse se désencombre, et — cerise sur le gâteau — la sensation de nez bouché s’estompe presque instantanément. Comme si chaque passage de la solution était un mini-défenseur, prêt à repousser la prochaine attaque virale.

Passer à l’action : le mode d’emploi (presque) magique

Qui aurait cru que le bien-être hivernal pouvait tenir dans un si petit objet ? Rassurez-vous, nul besoin de s’improviser yogi. Le pot neti, c’est avant tout une méthode simple qu’on adopte sans chichi, à la maison, en à peine quelques minutes.

Matériel, dosage, gestes précis : pas besoin d’être un yogi pour essayer

  • 1 pot neti (en céramique, plastique ou inox – environ 150 à 200 ml)
  • 2 g de sel fin non iodé (soit environ une demi-cuillère à café)
  • 200 ml d’eau tiède, de préférence bouillie puis refroidie

Il suffit de dissoudre soigneusement le sel dans l’eau tiède. Inclinez la tête sur le côté au-dessus du lavabo, insérez délicatement l’embout dans la narine supérieure puis versez la solution : elle s’écoule naturellement par l’autre narine, entraînant tout sur son passage. Puis, on inverse ! Un mouchoir, un petit reniflement discret, et l’affaire est faite.

Mythes vs réalité : douleur, efficacité, hygiène… on fait le tri

Non, ça ne pique pas quand la solution salée est bien dosée et que l’eau n’est ni trop chaude ni trop froide. Non, ce n’est pas dangereux si le matériel est propre et que l’eau est bouillie puis tiédie. Non enfin, ce n’est pas réservé à une galaxie de moines tibétains ! Le tout est d’y aller doucement, de suivre les consignes d’hygiène et de jeter le sel de cuisine iodé au placard pour ce rituel.

Pot neti au quotidien : pour qui, quand, comment ?

Ce petit geste régulier trouve facilement sa place dans la routine. Les personnes sujettes aux rhinites, allergies ou qui travaillent en milieu exposé (comme les enseignants, soignants, ou parents de jeunes enfants) y trouvent un allié précieux. Il soulage aussi les sportifs, les citadin·es, et toute personne souhaitant renforcer ses défenses naturelles. En revanche, ce n’est pas recommandé en cas d’otite, de lésion nasale ou juste après une chirurgie. Prudence en cas de sinusite aiguë également.

L’idéal ? Une utilisation quotidienne en période à risque (automne-hiver), ou dès les premiers signes de gêne. Un à deux lavages par jour suffisent. Pour les novices, démarrer en douceur (par exemple un lavage tous les deux jours) permet de s’habituer sans contrainte. L’astuce : intégrer ce geste avant le coucher pour éviter de passer la nuit à renifler, ou dès le matin, histoire de réveiller la respiration avant d’affronter la journée.

Changements inattendus : les effets après la première expérience

Côté sensations, la surprise est (très) agréable. L’effet de libération est immédiat : l’air circule à nouveau, la tête s’éclaircit et le nez ne coule plus en cascade. Au fil des lavages, les épisodes de rhume semblent s’espacer, les réveils congestionnés deviennent l’exception, et finir la journée sans boîte de mouchoirs apparaît enfin possible.

Le petit plus, pas si anodin : une qualité de sommeil retrouvée, un sentiment d’être mieux armé face à l’invasion hivernale, et même ce plaisir de goûter à nouveau les arômes du café ou de la soupe du soir. Respirer à plein nez redevient un plaisir simple mais fondamental !

Le lavage nasal, nouvel allié de nos hivers ?

En France, se laver le nez reste encore entouré de tabous. Mais avec le pot neti, et la vague de pratiques venues d’ailleurs, la donne change peu à peu. Laver son nez pour éviter d’attraper les petits virus de l’automne et de l’hiver n’est plus une lubie d’initié·es, mais une astuce futée pour qui veut miser sur la prévention — sans multiplier ni les médicaments, ni les mouchoirs.

Intégrer un geste ancestral dans son quotidien, c’est aussi repenser sa manière de prendre soin de soi. Pourquoi attendre d’être enrhumé·e pour agir ? L’automne invite à prendre un nouveau départ : sécurité, confort, et sérénité au bout du pot neti. Et si le nez était enfin prêt à braver l’hiver, sans reniflements ni éternuements ?