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Addiction au téléphone : êtes-vous nomophobe ?

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© Pexels

Selon le site Gartner.com, près de 75% de la population mondiale possèdent au minimum un téléphone mobile. Téléphoner, prendre des photos, échanger par SMS, consulter ses réseaux sociaux, internet (…) autant d’actions qui nous rendent accrocs au smartphone. Qu’est-ce que la nomophobie ? Quels sont ses symptômes et peut-elle être traitée ?

Le mot nomophobie vient de la contraction de l’expression anglaise “no mobile-phone phobia”, et se traduit par une peur excessive d’être séparé de son téléphone mobile. Celle-ci tient à la fois de la phobie classique et de l’addiction.

Comment se manifeste la nomophobie ?

La personne nomophobe souffre d’une véritable dépendance à son téléphone portable, au point d’avoir développé la phobie d’en être privé.

Quelques indices peuvent aider à savoir si vous êtes vous-même nomophobe ou non :

  • Votre premier réflexe en vous réveillant est de regarder votre téléphone et de l’utiliser ;
  • Vous consultez tout le temps votre téléphone, quels que soit l’heure et le lieu ;
  • Vous paniquez à l’idée de perdre votre téléphone, de le casser, ou de vous le faire voler ;
  • Lorsque la batterie de votre téléphone est déchargée, vous vous sentez désœuvré(e) ;
  • De même, lorsque vous vous trouvez dans une zone sans réseau ;
  • Vous ne vous sentez pas bien si une de vos applications préférées refuse de fonctionner ;
  • Vous préférez communiquer via téléphone que de rencontrer réellement des gens(…)

La nomophobie symbolise plutôt la peur d’être “coupé du monde” ou la peur de s’ennuyer. Michael Stora, fondateur de l’Observatoire des Mondes Numériques en Sciences Humaines dit même “Cela va au-delà de l’ennui, c’est un évitement de sa propre pensée.”.

Attention, cette nouvelle phobie n’est pas à prendre à la légère, car elle peut parfois mettre en danger la vie des individus. Certaines personnes veulent absolument assouvir leur manque rapidement, et consultent donc leur téléphone au volant par exemple, ce qui relève de l’inconscience.

Comme vous l’aurez sans doutes deviné, bon nombre d’entre nous sommes atteints de cette phobie. Et en effet, en 2012, une étude britannique précisait que 66% des utilisateurs de smartphones risquaient de souffrir s’ils devaient se passer de leur smartphone, un taux en constante évolution avec les téléphones qui sont de plus en plus high tech.

Comment soigner cette névrose ?

Depuis peu, beaucoup de personnes essayent de changer de comportement, pour preuve, le selfie s’est fait bannir des marches du festival de Cannes, les vacances “digital detox” gagnent du terrain, un Français sur quatre envisage de supprimer son compte Facebook… Pourtant, le phénomène d’addiction aux téléphones persiste.

Si vous voulez ne plus être dépendant à cet objet, il est possible de se sevrer tout seul, en fermant chaque jour son téléphone portable un peu plus longtemps ou en se forçant à sortir en le laissant à la maison de temps en temps par exemple… Cependant, une nomophobie plus sévère peut nécessiter une prise en charge psychologique, comme une thérapie cognitivo-comportementale.

Sources : Le journal des femmes,  Gentside Découverte, RTL

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