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Don du sang : La baisse des réserves est alarmante

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Crédits :Andrii Zastrozhnov/ istock

En août dernier, un appel national avait été lancé par l’EFS, l’Établissement Français du Sang, sans grande amélioration. En effet, les réserves de sang sont au plus bas : seulement 82 000 poches. Du jamais vu depuis 10 ans. Une situation inédite principalement due à la pandémie de la Covid-19. 

Une situation jugée alarmante

En temps normal, les réserves de sang sont prévues pour durer environ 14 jours, soit 100 000 poches sur tout le territoire. Avec 82 000 poches au vendredi 25 septembre 2020, les établissements hospitaliers ne disposent plus que de 8 jours de marge dans certaines régions.

Pour rappel, les dons du sang se doivent d’être réguliers en raison de leur préservation éphémère : 42 jours de conservation pour les globules rouges et seulement 7 jours de survie pour les plaquettes. Au final, 10 000 dons par jour doivent être nécessaires pour maintenir ce flux constant.

Le Coronavirus mis en cause

Deux principales raisons à cette pénurie de dons : la crise sanitaire actuelle. Auparavant, L’EFS, en charge de la collecte du sang, intervenait dans les universités et les entreprises, en installant des « camionnettes mobiles » à proximité.

Or, avec les normes de distanciation sociales et la multiplication du télétravail, de nombreuses entreprises ferment leurs portes aux dons. Cependant, l’EFS invite les employeurs à organiser et faciliter au mieux la collecte de sang pour leurs employés tout en les rassurant sur l’absence de risques.

Deuxièmement, un autre facteur plus indirect explique cette baisse historique. Durant toute la durée du confinement, de nombreuses opérations chirurgicales importantes ont été reportées. Suite à la reprise, elles ont cessé d’être mises en attente. Conséquence ? La demande en poche de sang augmente.

Pour toutes ces raisons, l’EFS a de nouveau lancé un cri à l’aide le lundi 28 septembre sur Twitter. Désormais, il est tout à fait possible de prendre un rendez-vous en ligne. Au niveau régional et local, des bénévoles se sont mobilisés dans certaines régions et villes pour répondre à leur appel.

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Crédits :andreygonchar

Les bénévoles à la rescousse

Dans un contexte où le personnel hospitalier est en sous-effectif, des associations, sous l’égide de l’EFS, sont venues prêtées main-forte dans la ville du Blanc, dans l’Indre. Ainsi, le lundi 21 septembre, des bénévoles de l’amicale des donneurs de sang locaux s’étaient rassemblés pour accueillir les personnes. Et les initiatives se multiplient sur tout le territoire, comme à Mèze, dans l’Hérault. En lieu et place de centre de dons : une salle des fêtes.

Les mesures sanitaires devant également s’appliquer à ces bénévoles, des équipements réglementaires doivent être dispensés. Cependant, il peut être parfois difficile de trouver une blouse jetable, des masques et autres gants en nombre suffisant pour assurer l’accueil des donneurs. 

Pour conclure, même si les effets de la sensibilisation du public commencent à se faire ressentir, la situation peine à s’améliorer. Il devient nécessaire que les universités et les entreprises emboîtent le pas des associations et contribuent à l’effort national.