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Haut potentiel : que se cache-t-il derrière ce terme ?

Little girl writing long equation on the blackboard in the classroom
Crédits : IStock / alexandragl1

Pour poser un tel diagnostic, il est indispensable d’effectuer un bilan auprès d’un psychologue. Le test de QI vient en complément et en conclusion d’entretiens qui ont permis au professionnel d’appréhender un fonctionnement cérébral particulier et des besoins spécifiques. Nombre de personnes ne sont jamais diagnostiquées pour une raison simple : elles vivent très bien avec ce syndrome qui, rappelons-le, n’est pas une pathologie. Le petit écran s’est emparé de la question :  depuis le 29 avril 2021, la nouvelle série originale de TF1, HPI, réunit environ neuf millions de téléspectateurs le jeudi soir. Elle offre une autre façon d’appréhender ce qu’est le haut potentiel.

Comment mesure-t-on l’intelligence ?

Des tests de QI peuvent être réalisés pour définir le niveau d’intelligence. Il existe différents tests ou échelles d’intelligence qui sont validés scientifiquement. Les plus couramment administrées dans le monde sont les échelles standardisées de Wechsler. Au nombre de trois, ce sont les psychologues qui font passer ces tests.

  1. Wechsler Preschool and Primary Intelligence Scale (WPPSI) : pour les enfants de 2 ans et 6 mois à 7 ans et 3 mois
  2. Wechsler Intelligence Scale for Children (WISC) : pour les enfants et les adolescents de 6 ans à 16 ans et 11 mois
  3. Wechsler Adult Intelligence Scale (WAIS) : pour les adultes de 16 à 79 ans et 11 mois

Le haut potentiel intellectuel obtient un résultat compris entre 130 et 160, le QI moyen étant de 100.

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Crédits : IStock / Jolygon

Des tendances observables

Réussite scolaire et professionnelle

Être haut potentiel est un facteur de réussite scolaire et professionnelle. L’échec scolaire et/ou professionnel, bien qu’existant, concerne une minorité de cas.

Besoin de stimulations intellectuelles

Disposant de fortes capacités d’apprentissage, les hauts potentiels ressentent le besoin constant de nourriture intellectuelle, et ce, tout au long de leur vie. Ils sont en général intéressés par des disciplines académiques et des thématiques précises et pointues.

Créativité

Les hauts potentiels développent une fibre créative et artistique plus forte et ont tendance à naturellement proposer des idées, créer et innover dans différents domaines particuliers ou encore envisager de nouvelles procédures.

Émotivité

Les hauts potentiels semblent, dans l’ensemble et à l’âge adulte plutôt stables sur le plan émotionnel et sont moins enclins aux pensées négatives que les autres. Ils disposent par contre d’une plus grande sensibilité sociale et craignent plus le jugement, la critique et le rejet.

Les enfants ont tendance à développer, dans certains cas, une hyperémotivité en raison du décalage ressenti avec leurs congénères. Phénomène sous-jacent, l’empathie peut être plus marquée chez les enfants ayant un haut potentiel, mais ce résultat n’a jamais été retrouvé pour l’instant chez les adultes.

Indépendance

D’une manière générale, ils sont socialement plus indépendants et ne ressentent pas le besoin d’être assistés, que ce soit lorsqu’ils rencontrent des difficultés ou dans leurs projets. Dans la sphère professionnelle, ils préfèrent souvent travailler seuls ou avoir un emploi qui leur garantit une grande indépendance.

Selon les contextes de vie, l’éducation, l’accompagnement, le développement et la personnalité de chacun, ces éléments peuvent évidemment varier. 

A boy sits in a chair among the many books.
Crédits : IStock / InnaBodrova

Des exemples parmi d’autres de haut potentiels

Le 29 mars 2021, une jeune américaine de trois ans, Kashe Quest, est devenue le plus jeune membre de Mensa, une association regroupant les personnes à haut potentiel intellectuel aux États-Unis. Il faut un minimum de 135 de QI pour intégrer ce club. Celui de la jeune californienne, âgée de deux ans lors du test, est de 146. Ses parents racontent qu’à 18 mois, l’enfant connaissait l’alphabet, les nombres, les couleurs et les formes.

Au Royaume-Uni, une fillette de trois ans, Dayaal Kaur, dispose d’un QI de 142, soit seulement dix-huit points de moins que le scientifique Albert Einstein. Ses parents ont affirmé de leur côté que leur fille savait compter à 13 mois. C’est le directeur de la crèche qui a prévenu les parents, trouvant sa manière de s’exprimer, son humour et ses capacités intellectuelles incroyables.

Pour aller plus loin :

  • CNews
  • Ouest France
  • CAIRN
  • Doctissimo
  • Santé Journal des femmes