L’obésité est un problème majeur dans nos sociétés modernes et celle touchant les jeunes enfants devient de plus en plus répandue. Au niveau européen, le taux d’obésité infantile est de 29%, avec un surrisque en Espagne (43%) et en Grèce (37%). Depuis une dizaine d’années, l’obésité touche 18% des petites filles et 16% des petits garçons. Des chercheurs ont voulu connaître les origines de cette obésité si précoce et ont mis en exergue deux facteurs propices au développement in utero de cette maladie.
La tabagisme
Le 24 juin 2020, une étude menée par les équipes de l’University of Southern California et du Barcelona Institute for Global Health (ISGlobal) a été publiée dans la revue Environmental Health Perspectives. Elle s’est intéressée aux causes de l’obésité infantile en émettant l’hypothèse qu’elle pourrait provenir de facteurs environnementaux. 1300 enfants ont ainsi été exposés à 77 facteurs environnementaux in utero et à 96 pendant leur enfance. Cette étude a par ailleurs été conduite dans six pays européens : la France, la Grèce, la Lituanie, la Norvège, l’Espagne et le Royaume-Uni. Les chercheurs en ont déduit que le fait de fumer pendant la grossesse semble être le facteur qui favorise le plus le risque d’obésité infantile.
La pollution
Le 25 juin 2021, une nouvelle étude menée par les chercheurs de l’Université du Colorado qui a été publiée dans la revue Environmental Health s’est intéressée à l’impact de polluants atmosphériques sur la prise de poids à venir de 123 enfants surexposés à 4 types de polluants : le PM2,5, le PM10, le dioxyde d’azote et l’ozone.
Les chercheurs ont conclu qu’une exposition plus forte à la pollution de l’air ambiant avant la naissance est associée à des changements plus importants de poids et de graisse corporelle dans les six premiers mois de vie. Pour les filles, l’exposition à de l’ozone et du dioxyde d’azote in utero est associée à une croissance plus rapide. Pour les garçons, elle est associée à une croissance plus lente et à une plus grande accumulation de graisse abdominale.
L’exposition à la cigarette et l’exposition chronique intérieure comme extérieure aux particules fines et au dioxyde d’azote sont des facteurs d’obésité chez un jeune enfant. Les villes sont donc les plus touchées. La densité de population y est forte et l’air plus toxique. En outre, les moyens de transport ne permettent pas aux enfants de marcher et de se dépenser.