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Quels sont les symptômes et facteurs de risques du cancer du côlon ?

cancer di côlon
© iStock

Chaque année en France, le mois de mars est consacré à la prévention et au dépistage du cancer colorectal via l’opération Mars Bleu, soutenue par le ministère de la Santé. Quels sont les symptômes et facteurs de risque devant faire l’objet d’un dépistage précoce, et qui permet de guérir 9 cas sur 10 ? Pourtant seuls 30% des plus de 50 ans se font diagnostiquer.

Des symptômes alarmants

Si ces maux ou troubles durent plus d’une semaine et ne semblent pas liés à une maladie infectieuse comme une gastro-entérite ou une indigestion, consultez un médecin :

  • maux de ventre,
  • troubles du transit,
  • sang dans les selles.

Si vous rassemblez l’un ou plusieurs de ces symptômes, surtout après 50 ans, demandez à faire un examen de dépistage par la coloscopie.

Quels sont les facteurs de risque ?

Certaines personnes, notamment celles âgées de 50 à 74 ans, présentent davantage de risques que le reste de la population de développer un cancer colorectal. C’est pourquoi il leur est recommandé de pratiquer un dépistage tous les deux ans, même en l’absence de symptômes.

En dehors de l’âge, il existe d’autres facteurs de risques de développer un cancer du côlon :

  • l’hérédité : le risque est plus élevé si l’un des parents ou grands-parents a eu un cancer colorectal. Dans ce cas, le dépistage est recommandé 10 ans avant l’âge que le parent avait lorsqu’il a été diagnostiqué;
  • les maladies chroniques inflammatoires (Crohn, rectocolite hémorragique) constituent aussi un facteur de risque,
  • le mode de vie sédentaire,
  • la prise de poids et l’alimentation grasse et pauvre en fibre,
  • la consommation régulière d’alcool et/ou de tabac,
  • le diabète,
  • le sexe masculin.
Image Wikimedia via cancer.gov

Suite à un cancer du côlon ou des polypes, il faut se faire contrôler tous les 3 à 5 ans.

Pourquoi faut-il se faire dépister ?

Seuls 30 % des plus de 50 ans se font diagnostiquer. La coloscopie est un examen qui requiert une anesthésie générale mais elle est préventive et permet d’identifier des polypes bien avant l’apparition d’un cancer.

Le dépistage est préconisé entre 50 et 74 ans mais il faut continuer d’être suivi et de faire des examens régulièrement après 75 ans. De plus, après 85 ans, le cancer du côlon constitue la première cause de mortalité. Le cancer colorectal, qui touche les organes du colon et du rectum, touche 43 000 personnes chaque année en France dont environ 19 500 femmes et 23 500 hommes. C’est aussi le troisième cancer le plus fréquent et le deuxième en termes de mortalité avec 18 000 morts par an.

Depuis presque 10 ans sont organisés les Colondays en mars chaque année. Il s’agit d’une semaine d’information gratuite organisée par le Conseil national professionnel d’hépato-gastroentérologie (CNP-HGE). L’organisme professionnel regroupe toutes les composantes savantes de la discipline, avec le soutien de l’Institut national du cancer.

Quels sont les traitements disponibles ?

Le traitement du cancer du côlon repose principalement sur la chirurgie qui vise à supprimer la portion du côlon atteinte par la tumeur. L’opération nécessite une hospitalisation d’en moyenne sept jours. Un examen de la tumeur est réalisé au microscope et permet d’établir si oui ou non, une chimiothérapie est nécessaire.

La chimiothérapie est un traitement à base de médicaments anticancéreux. Son objectif est de réduire le risque de récidive. Des effets secondaires peuvent survenir et sont variables d’un médicament à l’autre et d’une personne à l’autre.

La prise en charge du cancer du côlon est globale. Elle s’appuie en outre sur un ensemble de soutiens psychologiques, un accompagnement social, une prise en charge de la douleur, un suivi nutritionnel, etc.

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