Le vaccin contre les papillomavirus protège du cancer du col de l’utérus ainsi que des verrues génitales. Ce vaccin étant très controversé, beaucoup de jeunes filles et femmes se posent un grand nombre de questions et hésitent à propos de celui-ci. Nous répondons à vos questions dans cet article.
Les papillomavirus
La contamination par le virus HPV est une contamination sexuelle. Les hommes contaminent les femmes lors de relations sexuelles. Le préservatif ne protège pas totalement du papillomavirus car la transmission peut se faire par simple contact entre les zones génitales non couvertes par le préservatif.
En France, l’évolution de ce virus donne lieu à lieu à 3 000 nouveaux cas de cancer par an, et 1 000 décès. Cependant, c’est un cancer qui évolue très lentement. Généralement, il se passe entre 7 et 8 ans entre la contamination et les premières lésions cancéreuses.
De plus, le cancer du col de l’utérus est facilement évitable grâce aux frottis réguliers, tous les 3 ans à partir de l’âge de 25 ans. Le taux de guérison des lésions pré-cancéreuses est de 100%, d’où l’importance de ne pas rater ses rendez-vous chez le gynécologue, même si vous êtes vaccinée.
Le HPV n’engendre pas seulement des cancers du col de l’utérus, mais aussi des cancers de la gorge et de la marge anale. Ces types de cancers concernent tout le monde quelque soit leur sexe, hommes ou femmes. Depuis avril 2017, le vaccin est également conseillé aux hommes homosexuels, jusqu’à l’âge de 26 ans.
Tout savoir sur le vaccin
Il existe plusieurs vaccins recommandés depuis 2007 permettant de prévenir les risques du HPV : Le Gardasil ® protège contre quatre souches de HPV, le Cervarix ® contre deux. Un Gardasil ® protégeant contre neuf souches devrait être autorisé fin 2018 en France.
Pourquoi se faire vacciner ?
Pour les filles entre 11 et 14 ans, ce vaccin est recommandé car de très bons résultats d’efficacité ont été observés, par le biais d’essais cliniques. Depuis 2007, les pays comme l’Angleterre et l’Australie, qui ont mis en place des programmes de vaccination contre les HPV généralisés notamment en milieu scolaire, et qui connaissent des couvertures élevées (70-80 %), ont vus une diminution importante du nombre de cas de lésions précancéreuses du col de l’utérus chez les jeunes femmes. En effet, les vaccins présents sur le marché assurent une protection contre 70% des cancers du col de l’utérus, et les futurs vaccins tel que le Gardasil 9®, devraient en assurer davantage.
Quels peuvent être les effets secondaires et indésirables ?
Ce vaccin, comme tous les autres vaccins récents, est très surveillé.
Les effets secondaires les plus fréquemment observés sont :
- des réactions locales au point d’injection ;
- parfois de la fièvre ;
- rarement des malaises.
Ce vaccin a longtemps été accusé d’avoir un lien avec certaines maladies auto-immunes. Mais une étude menée en 2015 par l’ANSM et l’Assurance Maladie, a démontré que sur 2,2 millions de jeunes filles, aucune augmentation de la survenue de la maladie auto-immune n’a été observée suite à la vaccination. Seuls de rares cas de syndrome de Guillain-Barré (atteinte neurologique temporaire) pourraient être liés à ce vaccin, soit 1 ou 2 cas supplémentaires pour 100 000 jeunes filles vaccinées.
Quel schéma de vaccination ?
Il existe plusieurs schémas de vaccination selon l’âge du patient et selon le vaccin :
« Gardasil® » :
- Si la première injection a lieu entre 11 et 13 ans, la deuxième doit sa faire 6 mois plus tard.
- Si la première injection a lieu entre 14 et 19 ans, la deuxième doit avoir lieu 2 mois plus tard, et une troisième injection doit être faite 4 mois après la deuxième injection.
« Cervarix® » :
- Si la première injection a lieu entre 11 et 14 ans, la deuxième doit être faite 6 mois plus tard.
- Si la première injection a lieu entre 15 et 19 ans, la deuxième doit se faire 1 mois plus tard, puis une troisième injection 5 mois après la deuxième injection.
Combien coûtent les vaccins contre le HPV ?
Ce vaccin est remboursé à 65% par l’assurance maladie :
- Pour « Gardasil® », le prix est de 123,44€ par injection. Vous serez remboursée de 80,24 euros par injection ;
- Pour « Cervarix® »,le prix est de 111,52€ par injection. Vous serez remboursée de 72,49 par injection.
Le reste à votre charge peut être remboursé en partie ou totalement selon votre complémentaire santé (assurance ou mutuelle) si vous en avez une. Si vous êtes bénéficiaire de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) ou de l’aide médicale d’État (AME), vous n’aurez rien à avancer.
Les services de vaccination du secteur public (service municipal ou départemental de vaccination, par exemple) effectuent cette vaccination gratuitement. Renseignez-vous auprès de votre mairie ou du Conseil général de votre département pour plus d’informations.
Sources : Top Santé, Institut National du Cancer, Fondation contre le cancer, Mademoizelle, L’OBS