Les infections sexuellement transmissibles ou IST, sont nombreuses et leurs symptômes ne passent pas inaperçus, notamment chez la femme. Comme leur nom l’indique, elles sont facilement transmissibles par voie sexuelle et peuvent se répandre si on ne s’en protège pas. Comment les éviter et reconnaître leurs symptômes ?
Sommaire
Reconnaître le papillomavirus
Le papillomavirus est un virus qui peut provoquer un cancer du col de l’utérus. Plus de 70% des cancers du col de l’utérus sont causés par des virus sexuellement transmissibles de la famille des papillomavirus.
Voici les symptômes communs du papillomavirus, qui se manifestent au bout d’un mois à plus d’un an selon les cas :
- l’apparition de verrues, ou condylomes, sur les organes génitaux ou l’anus.
- l’apparition de verrues planes, fréquentes chez l’enfant, sur le visage, le cou, la poitrine, les mains, les bras et/ou les jambes.
- l’apparition de verrues plantaires qui peuvent être très douloureuses.
Comment s’en protéger et se soigner ?
Le préservatif diminue à peine les risques de contamination par le papillomavirus car celui-ci est se transmet directement par contact peau à peau.
Consultez votre gynécologue en cas d’apparition d’un symptôme ou pour réaliser un frottis tous les trois ans à partir de 25 ans, afin de le dépister à temps.
Le Ministère de la Santé recommande aux jeunes filles de 11 à 19 ans de se faire vacciner contre les papillomavirus les plus fréquemment retrouvés dans le cancer du col (types 16 et 18).
Les symptômes de la vaginose bactérienne
La vaginose bactérienne est due à la multiplication anormale d’une bactérie, Gardnerella vaginalis, naturellement présente dans la flore vaginale. Une vaginose bactérienne se reconnaît à plusieurs symptômes :
- une odeur vaginale désagréable de poisson
- des pertes vaginales abondantes de couleur blanche ou grise
- la mauvaise odeur s’accentue après un rapport sexuel ou pendant les règles.
Comment éviter et soigner la vaginose ?
Consultez votre gynécologie afin qu’il vous prescrive un traitement antibiotique par ordonnance.
Quelques conseils pour éviter la vaginose :
- ne pratiquez pas de douches vaginales
- n’utilisez pas de produits d’hygiène contenant des parfums ou des produits chimiques et toxiques
- pendant vos règles, changez vos tampons, serviettes hygiéniques ou videz votre coupe menstruelle toutes les 4 heures environ.
- aux toilettes, essuyez-vous de l’avant vers l’arrière afin d’éviter toute contamination microbienne.
Les symptômes d’une mycose vaginale
La mycose vaginale est causée par la multiplication anormale d’un champignon microscopique, appelé Candida albicans, naturellement présent dans la flore vaginale.
Voici ses symptômes :
- fortes démangeaisons au niveau de la vulve, du vagin et des lèvres
- pertes blanches compactes
- sensations de brûlure
- rougeurs et des petits boutons.
50% des cas de mycoses font une récidive et parfois la mycose peut devenir chronique, mais elle n’est pas dangereuse.
Comment éviter la mycose vaginale ?
Suivez les mêmes conseils que ceux recommandés pour éviter la vaginose tout en gardant une hygiène intime irréprochable.
Ne prenez pas d’antibiotiques, qui augmentent le risque de mycose vaginale car ils risqueraient d’éliminer les bactéries mais pas les champignons responsables des mycoses.
Évitez les rapports sexuels pendant une mycose car cela empirerait la sensation de brûlure et risquerait fortement de contaminer votre partenaire.
Les symptômes de la chlamydiose
La chlamydia se transmet par voie sexuelle et provoque des affections graves qui peuvent être à l’origine d’une stérilité. Plus de 50 % des hommes et 70 % des femmes infectés n’affichent aucun symptôme et ne savent pas qu’ils sont atteints de la maladie.
Les infections à chlamydia et à gonocoques se manifestent par plusieurs symptômes :
- fortes douleurs vaginales,
- pertes vaginales abondantes,
- brûlures urinaires
- fièvre.
Comment l’éviter et la soigner ?
Même si elle est rarement transmise par les rapports sexuels oraux, la chlamydia se transmet lors de relations sexuelles orales, anales ou vaginales non protégées, par l’échange de jouets sexuels, par l’échange de liquides biologiques, et le contact des muqueuses.
Évitez ces comportements à risques. Si vous êtes en couple, faites-vous dépister ensemble afin de savoir si vous pouvez arrêtez d’utiliser le préservatif.
Consultez un gynécologue très rapidement afin d’éviter que l’infection ne provoque une stérilité.
Les IST, parfois responsables de maladies graves
Dès le début de la vie sexuelle, il est important d’avoir conscience des risques que cela implique parfois. Si les jeunes sont de plus en plus sensibilisés au sujet des maladies et infections sexuellement transmissibles, il faut bien reconnaître qu’il y a encore du progrès à faire pour éviter totalement leur propagation. Nous avons trop souvent tendance à croire que le seul et unique risque lors d’un rapport non protégé, c’est de contracter le VIH, ou bien de faire face à une grossesse non désirée. Toutefois, et comme dit précédemment, il existe bien d’autres risques, et notamment des dizaines d’infections sexuellement transmissibles qui peuvent rendre le quotidien bien difficile.
Si les parents jouent un rôle essentiel pour apprendre à leurs enfants comment se protéger des IST, l’école aussi doit y prendre sa part. C’est d’ailleurs pour cette raison que des cours d’éducation sexuelle sont mis en place dans les collèges et lycées, avec justement pour but de faire de la prévention contre les maladies et infections sexuellement transmissibles.
Il est important de rappeler que le port du préservatif durant un rapport sexuel est aujourd’hui encore le meilleur moyen de se protéger et de protéger son partenaire sexuel. Contrairement à ce que beaucoup de jeunes pensent malheureusement encore, le préservatif n’est pas utile uniquement pour éviter une grossesse non désirée. Lorsqu’une relation devient sérieuse, et que les deux partenaires souhaitent se débarrasser du préservatif, il est indispensable avant toute chose de faire un dépistage d’IST afin de s’assurer qu’il n’y aura pas de risque de contamination par la suite. Cela dit, dans ce cas de figure, il faut pouvoir accorder une totale confiance à son partenaire sexuel, qui ne doit donc pas avoir de relations sexuelles non protégées avec d’autres personnes. Enfin, il est important de rappeler que même les rapports oraux ou anaux peuvent conduire à des transmissions de MST et IST.