« Avoir la chair de poule » signifie que l’on a les poils qui se hérissent sur la peau, formant des petites boules. Si l’expression veut dire également « avoir peur », il peut nous arriver d’avoir la chair de poule lorsque nous avons froid. Qu’est-ce qu’il se passe à l’intérieur de notre corps ? Quelle est l’utilité de la chair de poule ?
Que se passe-t-il lorsque l’on a la chair de poule ?
Le terme scientifique pour désigner la chair de poule est « piloérection » ou encore « horripilation » (un lien avec le mot horripiler ? ). Lorsqu’il fait froid, de minuscules muscles appelés « arrecteurs » situés sous notre peau vont se contracter. Ils auront pour conséquence de dresser nos poils et une petite bosse apparaît alors.
Ces arrecteurs se contractent, car des milliers de thermorécepteurs répartis sur toute la peau vont avertir le cerveau (la zone de l’hypothalamus en particulier) de ce brusque changement de température. Un message est alors transféré via le système nerveux sympathique, ce qui activera les arrecteurs.
Mais ce système nerveux s’active en d’autres occasions. En effet, lorsque nous sommes soumis à un stress ou en cas de dangers par exemple. C’est pour cela que la chair de poule arrive aussi dans ces occasions.
Quelle est son origine ?
Avoir la chair de poule n’est pas inutile. En effet, les raisons pour lesquels nos poils se hérissent sont à chercher du côté de nos lointains ancêtres. Lorsque nous étions plus poilus, à la préhistoire donc, la chair de poule était un excellent rempart contre le froid. Les poils hérissés formaient une couche d’air isolant.
Chez les animaux, la chair de poule est un mécanisme de défense. Ceux dotés d’une fourrure recouvrant leur corps voient ainsi leur volume augmenter. Ils paraîtront alors bien plus gros qu’ils ne le sont aux yeux de leurs ennemis. Nous pouvons voir un exemple de ce mécanisme chez les chats ou les chiens.