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Éducation des enfants : la fessée est-elle interdite en France ?

punir enfant crises de colère
© Evgenyatamanenko / iStock

Entre 1979 et 2016, le nombre de pays ayant interdit la fessée à l’égard des enfants est passé de 1 à 49. La France aurait pu en faire partie si le Conseil Constitutionnel n’avait pas censuré, en janvier 2017, la disposition qui interdisait toute forme de violence envers des enfants prévue dans la loi “Égalité et citoyenneté”. Toutefois, il ne faut pas oublier que la fessée ou tout autre châtiment corporel est souvent associé(e) à la maltraitance.

La fessée est une forme de violence corporelle

Plusieurs études ont déjà prouvé que la fessée pratiquée sur des enfants peut leur causer des préjudices psychologiques, c’est pourquoi il est conseillé de ne jamais y avoir recours.

De plus, ce genre de traumatisme peut entraîner chez l’enfant l’intégration d’un comportement violent, amené à croire que la violence physique est une réponse normale à un conflit. L’enfant risque de devenir agressif avec les autres en dehors de la maison ou avec ses frères et sœurs.

Ce genre de punition, la fessée, la claque ou toute autre forme de violence physique ou morale, est humiliante pour les enfants. Elle n’a pas pour effet de faire comprendre à l’enfant ce qu’il a fait de mal.

Idéalement, la sanction doit être adaptée et proportionnelle au problème, sans utiliser la violence, afin que l’enfant tire une véritable leçon de celle-ci. Tel un cercle vicieux, la violence ne peut  qu’engendrer davantage de violence. La communication reste la meilleure solution pour faire comprendre à un enfant ce qu’il a fait de mal.

La fessée et les châtiments corporels interdits depuis 1887 à l’école

En France, les châtiments corporels et la violence sont interdits dans le milieu scolaire depuis le décret de 1887 pris par Jules Ferry mais ce sont surtout les événements de Mai 68 qui ont permis un réél changement.

Depuis, la Convention internationale des droits de l’enfant de 1990 précise que la dignité de l’enfant doit être respectée en terme de discipline scolaire. La circulaire de 2000 précise : “les punitions doivent respecter la personne de l’élève et sa dignité : sont proscrites en conséquence toutes les formes de violence physique ou verbale, toute attitude humiliante, vexatoire ou dégradantes à
l’égard des élèves.” 

Enfant maltraité ou victime de violence physique ou psychologique : le 119

Le 119 est un numéro national d’urgence, gratuit depuis tous les téléphones, anonyme et joignable tous les jours de l’année, même la nuit, 24h/24 et 7 jours sur 7. Il est joignable de toute la France et des Départements d’Outre-mer (Guadeloupe, Guyane, Martinique, Réunion, Mayotte). Au bout du fil : 45 écoutants, professionnels de l’enfance, se relaient pour répondre aux appels.

Aucune mention du numéro n’apparaît sur le relevé détaille de la facture de téléphone. Les enfants  et adolescents confrontés à une situation de risque et de danger, pour eux-même ou pour un autre enfant qu’ils connaissent, peuvent appeler le 119. Mais les adultes confrontés ou préoccupés par une situation d’enfant en danger ou en risque de l’être (famille proche, famille élargie, voisins, communauté éducative…) peuvent aussi faire appel au 119 s’ils sont inquiets à propos d’un enfant ou d’un adolescent.

Ne rien faire, c’est être complice

Il faut savoir que la non-assistance à personne en danger est un délit puni de 5 ans d’emprisonnement et de 75.000 euros d’amende selon l’article 223-6 du Code Pénal.

L’article de loi stipule : “Quiconque pouvant empêcher par son action immédiate, sans risque pour lui ou pour les tiers, soit un crime, soit un délit contre l’intégrité corporelle de la personne s’abstient volontairement de le faire est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende. Sera puni des mêmes peines quiconque s’abstient volontairement de porter à une personne en péril l’assistance que, sans risque pour lui ou pour les tiers, il pouvait lui prêter soit par son action personnelle, soit en provoquant un secours.

Tous types de violences : psychologiques, physiques, sexuelles, ou de situations graves pour l’enfant peuvent être déclarées pour son bien :

  • racket,
  • négligence (parents, nounou, école, crèche…)
  • mineurs en errance,
  • délaissement,
  • cyber harcèlement,
  • contenus choquants,
  • dérives sectaires,
  • exposition aux violences conjugales,
  • jeux dangereux,
  • fugues,
  • conflits parentaux répétitifs et violents…

Sources : Super Parents.fr , Allo119

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