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Electro hypersensibilité : quand sortir de chez soi devient un combat

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©️ Dinkum / Wikipedia

Aujourd’hui plus de 90 % du territoire européen est couvert par les champs électromagnétiques artificiels. Cette couverture permet de faire fonctionner nos smartphones, nos télévisions, nos objets connectés, nos voitures et même nos hôpitaux. Alors même si pour une grande partie de la population cette couverture magnétique est un avantage indéniable, pour une autre, c’est un véritable calvaire. Souffrance, rejet, exclusion et isolement, voici ce que vivent ces personnes dites : électro-hypersensible.

L’électro-hypersensibilité

Le syndrome de l’EHS est une allergie aux ondes électromagnétiques émises par les objets sans fils. L’électro-hypersensibilité (EHS) concerne une sensibilité à un grand nombre d’éléments :

  • Champs magnétiques ;
  • Antennes relais ;
  • Téléphones portables ;
  • Wifi ;
  • Ordinateur ;
  • Micro-ondes ;
  • Ampoules , etc.

C’est une pathologie qui fait toutefois débat. En effet en Suède, l’EHS est reconnue comme un handicape. Pour la France, le parlement européen et l’OMS, c’est un peu différent. En effet l’organisation mondiale de la santé reconnait l’existence de cette maladie. Le parlement européen, lui, reconnait l’existence physiologique de ce trouble, mais n’admet pas son lien avec les champs magnétiques.

Comment vivent les patients ?

Vivre avec une sensibilité aux ondes est une épreuve. Picotement dans la tête, sensation de chaleur constante. Les effets des ondes sont nombreux et difficiles à vivre. Les patients parlent d’une “sensibilisation” aux ondes. Ils remarquent n’avoir jamais ressenti aucune gêne puis petit à petit les symptômes prennent place. Ils se propagent et se font ressentir dans tous les moments de la vie.
Une patiente parle de “pression qui augmente“. Une pression sur le corps, le coeur, le crâne, le sang. Les veines qui gonflent et la peau qui devient rouge.
Après leur sensibilisation, les EHS voient leur monde changer. Ils ne peuvent que difficilement sortir de chez eux et une angoisse immense est nouvelle les attrape : l’hospitalisation. En effet, les hôpitaux sont aujourd’hui les lieux les plus connectés. Autrement dit, un hôpital est un cauchemar pour un EHS.

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© Typographyimages / Pixabay

Les hypersensibles face aux autres

Les EHS se retrouvent alors face une incompréhension de la pars de leurs entourages, de leur travail. Ce n’est pas une pathologie visible à l’oeil nu. Ainsi, croire en cette maladie est compliqué. Les gens doutent et les patients eux-mêmes finissent par douter de la véracité de leur propos. Ils se pensent fous et parfois se comporte comme tel.
En effet, certaines personnes souffrant de se trouble ont été retrouvé à errer dans les rues, sans même savoir ce qu’ils faisaient. Au bout d’un moment, la douleur devient tellement intense et l’incompréhension tellement grande que la personne se “déconnecte” réellement de la réalité, pour se sauver.

S’en sortir, est-ce possible ?

La tendance est au non. Ou plutôt au “oui, mais c’est quand même très compliqué !”
En effet le seul moyen pour survivre à ce trouble est de se marginaliser en se coupant des ondes, autrement dit, en se coupant du monde. Afin de se protéger, les EHS doivent trouver ce que l’on appelle des “zones blanches“. Ces zones sont des lieux où il n’y a pas – ou très peu – d’ondes pour le moment.
Toutefois, vous trouverez ces zones dans des villages très reculés, dans des maisons aux murs très épais. Dans des champs abandonnés de toute civilisation, ou même : dans des grottes. Oui oui, des grottes, et ce n’est pas dans une Batcave de DC comics que se retrouvent les EHS. Plutôt, dans des grottes insalubres, à côtoyer les chauves-souris et l’humidité.
Certaines méthodes comme la méditation et certains modes nutritionnels peuvent venir en aide à ces personnes. Cependant aujourd’hui aucun traitement n’existe pour espérer une guérison.

Les mots (maux) de la fin

Le syndrome de l’électro-hypersensibilité est un véritable handicap. Sa reconnaissance est difficile et pourtant des solutions existent. Des zones blanches plus nombreuses pourraient par exemple voir le jour. Toutefois, cela semble aller à l’encontre des politiques ministérielles. Les ondes constituent aujourd’hui l’une des plus grosses sources de pollution. Pourtant, à l’inverse des radiations ou des déchets, cette pollution n’a pas de rémanences. Une fois les antennes éteintes, la pollution cesse.
Alors que faire ? La question semble être encore entière.

Sources : France Culture & Robin des Toits

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