L’alphabet de la langue des signes française (LSF) a été développé par Charles-Michel de L’Épée au 18ème siècle. Cet alphabet dactylologique sert à exprimer les lettres de l’alphabet latin lorsque certains noms propres ou mots ne sont pas encore associés à un signe propre en LSF. Elle est utilisée par les personnes malentendantes ou sourdes francophones et leurs proches ainsi que par les interprètes. Voici 5 informations à connaître à propos de la LSF.
Sommaire
1) Chaque mot ou nom correspond à un signe
Chaque nouveau mot, nom ou prénom correspond à un ou plusieurs signe(s), d’où la difficulté pour les personnes malentendantes ou sourdes et leurs proches d’apprendre cette langue, car il faut mémoriser des milliers de signes différents.
2) L’alphabet LSF comble l’absence d’un signe spécifique
L’alphabet LSF est composé de 26 signes qui représentent la graphie de l’alphabet latin. Il est utilisé uniquement lorsqu’aucun signe n’a encore été inventé pour désigner un mot, un nom, un prénom ou une expression.
3) La LSF est une langue officielle, enseignée dès le lycée
Depuis 1991, une loi reconnait aux familles le droit pour leurs enfants sourds d’accéder à une éducation bilingue en français et en langue des signes française, mais cette mesure a été inégalement appliquée sur le territoire.
C’est la loi du 11 février 2005 qui reconnaît officiellement la LSF comme une “langue à part entière”. Aujourd’hui, certains établissement proposent la LSF dans leur parcours d’enseignement. Toutefois, les professeurs sourds n’ont pas de statut officiel dans l’Éducation nationale. Des éducateurs sourds aident les professeurs entendants pendant les cours.
Depuis 2008, la LSF est une option du baccalauréat.
4) Les expressions du visage et les gestes font partie de la LSF
De nombreuses expressions du visage peuvent traduire le sens d’une phrase ou d’une question. Par exemple, pour poser une question fermée (qui demande une réponse par oui ou non), le locuteur froncera les sourcils. A l’inverse, pour poser une question ouverte, il haussera les sourcils.
Certains gestes peuvent désigner le rôle ou la forme auquel/ à laquelle le malentendant ou le sourd veut faire référence. Par exemple, pour évoquer un homme, le locuteur pointera son index vers le haut, et pour représenter une voiture, il mettra sa main à plat.
5) On conjugue avec le corps comme référence
Etant donné qu’il n’existe pas de conjugaison en LSF, le signeur (celui qui pratique la LSF) va situer l’action dans le temps en prenant son propre corps comme ligne du temps. Par exemple, pour traduire une action du passé, il va faire un geste derrière l’épaule. Pour évoquer le présent, il va faire les gestes au niveau de son corps et pour le futur, devant lui.
Voici un traducteur gratuit proposé par l’Union Européenne : https://www.elix-lsf.fr/
Source : Langue des signes
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