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4 plantes efficaces pour drainer l’organisme

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Drainer l’organisme, c’est activer les organes émonctoires. Le foie, les reins et l’intestin assurent les fonctions d’excrétion et d’élimination de l’organisme, fonction de soutien indispensable à la bonne régulation de tous les autres systèmes du corps, et donc à notre santé.

Lorsque l’on cherche à perdre du poids ou en période chaude et que l’on souffre de jambes lourdes, l’activation de ces émonctoires procure non seulement un soulagement, mais s’avère également nécessaire. Voici 4 plantes complémentaires aux propriétés scientifiquement démontrées pour ces indications.

Le pissenlit, pour le foie et les reins

pissenlit plantes pour drainer
© Pixabay/Ivabalk

Cette plante herbacée vivace et très commune dans les lieux frais et humides est bien connue dans la pharmacopée française. Le pissenlit, comme son nom l’indique, est utilisé pour augmenter la quantité d’urine et obtenir un effet de chasse au niveau des voies urinaires. Pour l’OMS, l’usage traditionnel du pissenlit concerne également la stimulation de la diurèse, mais également la sécrétion et l’élimination de la bile (drainage hépatique) et le soulagement des troubles mineurs de la digestion.

Depuis ces vingt dernières années, plusieurs études scientifiques ont permis de confirmer ces usages traditionnels et d’en comprendre un peu plus les mécanismes. L’activation de la fonction diurétique notamment semble résulter de la richesse de la plante en potassium et en inuline.

Alors n’hésitez plus, le pissenlit est fait pour vous si vous souffrez de rétention hydrique, en prévention des lithiases urinaires, en cas de cellulite ou en accompagnement des périodes d’amaigrissement. Il est cependant contre-indiqué en cas d’obstruction des voies biliaires.

La reine des prés, anti-inflammatoire diurétique

reine des prés pour drainer
© Flickr/*Pascal*

La reine des prés, une plante herbacée mellifère commune en Europe, hors littoral méditerranéen, est, elle aussi, inscrite à la Pharmacopée Française. Ses propriétés reconnues sont ses actions anti-inflammatoires et antipyrétiques (baisse la fièvre), d’où ses usages traditionnels pour lutter contre l’inflammation, pour soulager les douleurs articulaires et pour traiter le rhume. Mais la reine des prés est également reconnue pour favoriser l’élimination rénale de l’eau, ainsi que l’élimination urinaire du sodium, du potassium et de l’acide urique. Par ailleurs astringente, elle diminue la perméabilité capillaire, et favorise une vasoconstriction locale, ce qui permet de diminuer les œdèmes.

Attention toutefois, la reine des prés est contre-indiquée chez les personnes allergiques ou sensibles aux dérivés salicylés (aspirine) ou en cas de néphrite, et déconseillée en cas de grossesse et d’allaitement.

Le mélilot, pour la lymphe et l’insuffisance veineuse

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© Wikimedia Commons/Lairich Rig/ CC BY-SA 2.0

Le mélilot, commun en Europe et en Asie, est une petite plante bisannuelle à très petites fleurs jaunes à odeur de foin coupé. Son usage est traditionnellement établi (et confirmé par des études cliniques depuis) pour soulager les symptômes de l’insuffisance veineuse, tels que les démangeaisons, les jambes lourdes, les crampes nocturnes ou encore les œdèmes et la congestion lymphatique. On lui connaît également un intérêt dans le traitement des hémorroïdes.

Le mélilot est donc particulièrement intéressant en période chaude, si vous souffrez des lourdeurs des jambes, mais aussi en cas de lymphœdème, car il agit à la fois sur le système lymphatique, sur la veine et le capillaire, tout en augmentant le tonus des vaisseaux. Le mélilot est aussi utilisé localement en cas de contusion cutanée.

Attention toutefois, on le déconseille en cas de pathologie hépatique et il nécessite un suivi en cas de prise de médicaments anticoagulants.

La vigne rouge, pour l’insuffisance veineuse chronique

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© Pixabay/Pixel2013

En phytothérapie, le terme de vigne rouge fait référence aux cultivars de vigne à raisin rouge dont le feuillage rougit à l’automne. Ce sont les feuilles de la variété teinturier qui sont utilisées. Riche en polyphénols, la vigne rouge a un usage reconnu et scientifiquement bien établi pour l’insuffisance veineuse chronique et ses manifestations (jambes gonflées, varices, sensation de lourdeur, fatigue et douleurs dans les jambes, tension et crampes dans les mollets). La vigne rouge est donc une excellente protectrice vasculaire, elle augmente la résistance des capillaires, diminue leur perméabilité et prévient la détérioration vasculaire veineuse.

Mélilot et vigne rouge sont donc très souvent proposés en association, et à juste titre, dans les problématiques de circulation veineuse et de jambes lourdes.

En phytothérapie, la prise au long cours est rarement recommandée. Prenez l’attache d’un professionnel qui saura adapter ses conseils à votre situation.

Sources : Dr E. Lorrain. Grand manuel de phytothérapie. 2019. Dunod Editions.