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Idées noires, suicide : qui peut aider ? Comment réagir ?

Crédits : Pixabay

On ne sait pas si quelqu’un l’a vu et aurait pu l’en empêcher. Comment réagir face à une personne qui montre la volonté de mettre fin à ses jours ? Qui peut vous aider en cas d’idées noires ?

Les citadins, trop occupés pour réagir ?

Vous avez peut-être vu cette vidéo qui a fait le buzz sur les réseaux sociaux, on y voit un jeune homme qui hésite à sauter d’un pont dans le but de se noyer. Il s’agit en fait d’une expérience filmée, d’un test pour voir si les gens qui passent sur ce pont d’une grande ville vont réagir.

Dans cette vidéo publiée par la page “Féroce”, le comportement des passants est ahurissant. La plupart se contentent de regarder la scène et d’attendre que quelque chose se passe, sans intervenir. Beaucoup de curieux vont jusqu’à sortir leur téléphone pour filmer la scène pour l’envoyer à leurs amis ou la partager sur les réseaux sociaux. Très peu de personnes ont la présence d’esprit d’aller voir le jeune homme pour discuter avec lui et le dissuader de sauter.

Dans quel monde vit-on ? Les citadins sont-ils trop occupés, trop insensibles pour réagir ? Ce n’était qu’une expérience, mais nombreux sont les cas où les personnes réellement en danger parviennent à passer à l’acte, au suicide, sans que quiconque ne réagisse autour tout en assistant à la scène. Beaucoup de cas se produisent en ville, où la concentration de population est forte.

C’est grave. Très grave. En droit, cette inaction a pour nom “non-assistance à personne en danger” et c’est un délit puni par la loi.

L’article 223-6 du Code Pénal l’énonce ainsi : “Quiconque pouvant empêcher par son action immédiate, sans risque pour lui ou pour les tiers, soit un crime, soit un délit contre l’intégrité corporelle de la personne s’abstient volontairement de le faire est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende.
Sera puni des mêmes peines quiconque s’abstient volontairement de porter à une personne en péril l’assistance que, sans risque pour lui ou pour les tiers, il pouvait lui prêter soit par son action personnelle, soit en provoquant un secours.” Vous voilà avertis.

Idées noires, envies suicidaires : qui peut vous aider ?

Même si aujourd’hui la vie ne vous apporte aucune satisfaction, si vous cumulez les problèmes et que vous ne trouvez pas de solution à votre mal-être, et que vous pensez que le suicide est votre seule solution pour mettre fin à vos souffrances, vous n’êtes pas seul(e).

Même si vos amis ou votre famille ne vous soutiennent pas, vous n’êtes pas seul(e). Cherchez-bien, vous pouvez trouver la force d’appeler un membre de votre famille (un frère, un père, une tante, une cousine…), un ami, une connaissance, un collègue, à qui vous pourrez parler.

Pensez à la douleur que vous infligeriez à tous ceux qui vous aiment si vous passiez à l’acte. Pour eux, pour vous, continuez à espérer qu’un jour meilleur arrive. Croyez-le. L’espoir fait vivre, littéralement.

Si vous ne voulez absolument pas contacter l’un de vos proches pour quelque raison que ce soit, voici plusieurs numéros de téléphone à contacter :

  • 01 45 39 40 00 (appel non surtaxé), ouvert 7 jours sur 7, 24h/24. Il s’agit de l’association Suicide Ecoute. Vos conversation seront strictement confidentielles.
  • 01 42 96 26 26 (gratuit selon votre abonnement ou prix d’un appel normal). La ligne est ouverte 24h/24 7jours/7 grâce aux bénévoles de l’association SOS Amitié qui sont là pour vous écouter et vous aider à trouver des solutions ou simplement à reprendre confiance en vous.
  • 01 40 44 46 45 (de 13h à 23h) ou 0825 120 364 (de 16h à 23h) avec Suicide Phenix
  • 04 72 33 34 35 avec Cap Ecoute
  • 01 48 06 42 41 avec SOS Homophobie
  • 08 900 778 58 (0,80€/ minute + prix d’un appel) avec l’association SOS Suicide

Toutes ces associations recherchent des bénévoles régulièrement, vous pouvez les contacter si vous souhaitez vous rendre utile. Qui de mieux placé que quelqu’un qui a souhaité en finir pour aider une autre personne à combattre ses idées noires ?

La solitude et la dépression sont des facteurs importants dans les cas de suicide, c’est pourquoi il est préférable d’être entouré de proches si vous devez affronter des événements difficiles, ou contacter les bénévoles de ces associations qui sont là pour vous.

D’après l’association SOS Suicide, “le premier rempart contre le suicide est le dialogue.” Le dialogue avec une personne extérieure peut vous apporter une vision plus neutre et plus objective de la situation, tout en vous procurant soutien et réconfort.

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