Chaque année en France, environ 10.000 personnes décident de mettre fin à leurs jours. Pourtant, on entend moins parler de prévention du suicide que de sécurité routière. À titre de comparaison, en 2016, 3.469 personnes sont décédées d’un accident de la route, soit trois fois moins. Le suicide est désormais considéré par l’Organisation mondiale de la Santé comme un état d’urgence international. La journée mondiale de la prévention du suicide a été l’occasion de rappeler que ce phénomène tue plus de 800.000 personnes par an dans le monde.
Sommaire
Monde : un suicide toutes les 40 secondes
D’après les dernières données détenues par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), une personne se suicide les 40 secondes dans le monde, soit plus de 800.000 par an. Au niveau international, le suicide est la seconde cause de mortalité chez les jeunes de 15 à 29 ans. Plus de 75% des personnes qui mettent fin à leur jour sont des hommes.
Les trois quarts des cas de suicide, soit 75%, ont lieu dans des pays en développement au sein de populations à revenus faibles ou intermédiaires. En Europe, le taux de suicide est légèrement plus élevé que la moyenne mondiale avec 12,3 cas pour 100.000 contre 11,4 cas pour 100.000 au niveau international.
Le suicide, 1ère cause de mortalité chez les jeunes français de 25 à 34 ans
La France n’est pas épargnée, avec 25 personnes qui se suicident tous les jours et 10.000 morts par an, soit trois fois plus que les décès dus à des accidents de la route.
En 2010, une enquête de l’INSERM avait révélé que 40% des cas de suicide concernaient des personnes âgées de 45 à 64 ans. 5% des cas de décès par suicide concernaient des moins de 25 ans, 27% entre 25 et 44 ans, et 28% après 64 ans.
En France, le suicide représente la première cause de mortalité chez les jeunes de 25 à 34 ans et la seconde cause chez les 15-24 ans et les 35-44 ans.
Quelle prévention contre le suicide ?
Pour lutter contre le suicide, l’OMS a décidé de déclarer un état d’urgence mondial et demande aux pays de “développer ou renforcer leurs stratégies globales de prévention du suicide selon une approche multisectorielle de la santé publique.”
Elle incite donc les politiques publiques de santé et leurs professionnels à déceler au plus tôt les personnes psychologiquement fragiles et sujettes au suicide, et ce dans tous les secteurs de la santé.
Les plus jeunes étant souvent les plus exposés au niveau mondial comme au niveau national, l’OMS insiste sur la nécessité de renforcer la prévention et la communication auprès de ce public spécifique, notamment dans la sphère scolaire (infirmières, psychologues d’établissements…)
L’Organisation Mondiale de la Santé a également évoqué l’importance d’agir via des mesures efficaces au niveau local et à petite échelle pour lutter contre le suicide.
“Je crois qu’une personne veut se suicider, que faire ?”
Si vous avez de sérieux doutes quant à l’état suicidaire d’une personne, après avoir entrepris une discussion avec elle ou en la voyant prendre un risque grave pour sa vie (comportement dangereux), il convient de prévenir un organisme sanitaire et social local le plus rapidement possible pour que cette personne soit prise en charge (pompiers, Samu, hôpital, services sociaux de la mairie ou du département, etc.)
Suicide : envie passagère et envie durable
L’envie passagère de suicide peut s’installer dans le temps et se transformer en envie durable et réelle de suicide, les deux cas sont à prendre au sérieux. Si cette envie morbide vous prend et surtout si elle revient ou si elle dure, prenez rendez-vous avec un psychothérapeute ou avec un psychologue afin d’en parler et d’être suivi(e). Ces rendez-vous réguliers vous feront du bien car ce sera l’occasion de “vider votre sac” et d’éliminer progressivement la pensée du suicide.
Parfois, de bons amis ou une famille très à l’écoute peut faire office de rempart et de soutien mais malgré toute leur bienveillance et leur énergie, ce n’est pas toujours suffisant pour éviter le pire. C’est pourquoi il est largement recommandé de consulter un professionnel de la santé qui pourra vous redonner le bonheur de vivre et l’espoir.
Par contre, continuer de voir ses amis et d’avoir une vie sociale est très important pour aller mieux et ne plus penser au suicide. Ne restez pas seul(e) tous les jours pendant trop longtemps !
Certaines pratiques, médecines ou thérapies douces peuvent être réellement bénéfiques pour (re)trouver le bien-être comme :
- le shiatsu,
- la méditation,
- le yoga,
- le pilates,
- la danse,
- la musique,
- le chant,
- l’art créatif,
- les sports de plein air ou d’expression comme le cirque (ou tout autre pratique d’expression corporelle et artistique),
- les balades en nature,
- ETC.
De plus, la pratique de la méditation et du yoga permettrait de tripler les facteurs de croissance du cerveau, d’après une nouvelle étude. Il existe également de nombreux exercices pour apprendre la positive attitude !
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