Dès le début de l’année 2018, 11 vaccins seront obligatoires au lieu de trois aujourd’hui pour les jeunes enfants de moins de 2 ans. C’est ce que prévoit le texte préparé par Agnès Buzyn, la ministre de la Santé. La mesure sera inscrite dans le prochain projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Plusieurs associations anti-vaccins se sont exprimées sur le sujet. Quels sont ces vaccins ? Que risque-t-on si on les refuse ?
Quels seront ces 11 vaccins obligatoires ? Pour qui ?
Bien que la moitié des Français s’oppose à cette mesure, selon un sondage réalisé en juillet 2017 par Odoxa sur un échantillon de 1011 personnes majeures représentatives de la population française, le ministère a pris “la décision ferme d’étendre la vaccination obligatoire pour les enfants”.
La raison est simple : il faut limiter la propagation des maladies contagieuses dans le pays. D’après les spécialistes de ces maladies, il faudrait une couverture (vaccins) à 95% pour des maladies très contagieuses comme la rougeole, mais elle est estimée à 78% aujourd’hui.
En plus des trois vaccins obligatoires actuels (diphtérie, tétanos, poliomyélite), les parents devront faire vacciner leurs enfants de moins de 2 ans contre :
- la coqueluche,
- la rougeole,
- les oreillons,
- la rubéole,
- l’hépatite B,
- le méningocoque C,
- le pneumocoque
- et l’haemophilus influenzae B (accusé d’e causer pneumopathies et méningites).
D’après la ministre de la Santé, “ces 11 vaccinations obligatoires au total représentent 10 injections pour les enfants, étalées sur 2 ans. La situation ne va pas changer pour au moins 70% des enfants qui connaissent déjà ces 10 injections sur 2 ans.”
Par ailleurs, “tous les vaccins obligatoires seront pris en charge à 100%” (65% du prix remboursé par l’Assurance maladie, 35% par les assurances complémentaires), a déclaré la ministre. Les centres de vaccination proposent déjà des prises en charge gratuites.
Que risque-t-on si on refuse les vaccins obligatoires ?
La seule façon d’échapper à la règle est de prouver que l’enfant qui doit être vacciné présente une contre-indication médicale reconnue. Aujourd’hui, la vaccination des enfants contre la diphtérie, le tétanos et la polio (DT-polio) est obligatoire, « sauf contre-indication médicale reconnue » (article L 3111 du Code de santé publique.) Il en sera de même pour les huit autres vaccins.
Amende et prison : les peines maximales en cas de refus
Aujourd’hui, le refus de vaccination (diphtérie, tétanos et DT-polio) par les parents peut entraîner l’application d’une amende de 3750€ et d’une peine de prison de 6 mois. D’après le nouveau projet de loi, la sanction pénale ne serait pas appliquée en cas de refus dès 2018, selon la ministre.
D’après Didier Lambert, président de l’association E3M, ce n’est pas la quantité mais la qualité des vaccins qui posent problème : “nous demandons toujours des vaccins sans aluminium. C’est à cause de cela que les Français sont si méfiants.”
Sources : Le Parisien, Gouvernement
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