Cliquetis ou bourdonnements, ces bruits parasites de toutes sortes sont causés par un dérèglement du système nerveux auditif, le parcours entre vos oreilles et votre perception d’un son. Mais quels sont les causes, les symptômes et les traitements d’un tel phénomène ?
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Les causes des acouphènes
Touchant entre 10 % et 18 % de la population, les acouphènes n’ont pas de causes uniques. Plusieurs hypothèses sont encore en réflexion. Toutefois, l’on sait que les acouphènes aigus – passagers – sont souvent provoqués par un sur exposition à des bruits forts. Ceux-ci s’estompent souvent seuls et rapidement.
Pour ce qui est des acouphènes chroniques – persistants – leurs causes sont multiples. Très souvent, ils sont liés à une maladie concomitante, autrement dit une autre maladie provoque les acouphènes. En effet, ces bruits parasites ne sont pas une maladie à proprement parlé, plutôt un symptôme d’autres pathologies, ou de conditions de vie.
Même si majoritairement les acouphènes sont liés à une perte d’audition (produit en réponse à la perte de l’ouïe) les causes les plus répandues sont :

De nombreuses pathologies peuvent causer des acouphènes :
- Tumeurs cérébrales ;
- Maladie de Ménière ;
- L’otospongiose qui réduit la mobilité des os de l’oreille ;
- Mauvais alignement des os de la mâchoire ;
- L’hypertension et autre maladie de la circulation du sang ;
- Maladie neurologique ;
- Problèmes des trompes d’Eustache ;
Les deux types d’acouphènes
Dans la majeure partie des cas, les patients souffrants d’acouphènes ne vivent qu’une certaine gêne sans que celle-ci n’impacte leurs qualités de vies. L’intensité des bruits entendus leur permet de vivre et ne nécessite pas forcément de traitement. Pour d’autres toutefois, le bruit entendu constamment est si intense que leur vie peut en être altérée. En effet, les acouphènes peuvent être à l’origine de trouble comme des dépressions, des insomnies, ou de l’irritabilité.
Il existe deux types d’acouphènes :
- Subjectifs : ils représentent 95 % des cas d’acouphènes. Les bruits parasites ne sont entendus que du patient lui-même. Il est aujourd’hui possible d’améliorer la tolérance d’un patient qui entend ces sons en continu, toutefois le traitement est encore impossible du fait de la méconnaissance de l’origine du trouble.
- Objectifs : ce type d’acouphène est très peu répandu. Le bruit est assez intense pour pouvoir être entendu par les spécialistes, voir les proches du patient à l’oreille seule dans le cas ou les bruits sont importants. Ils sont le plus souvent provoqués par un problème de circulation sanguine qui finit par devenir audible. Comme les causes sont reconnaissables, ce type-là peut être traité “facilement”.

Les traitements possibles
En général, les acouphènes sont moins gênants la journée que la nuit. En effet, le jour, ils sont “camouflés” par les bruits environnants. Toutefois la nuit ils deviennent largement handicapants et peuvent aisément causer des insomnies. Pour cette raison il est donc essentiel de veiller à traiter ces bruits.
Pour traiter les acouphènes, il est d’abord important de se souvenir qu’ils sont le plus souvent dus à des pathologies sous-jacentes. Ainsi, traiter la maladie initiale permet souvent de traiter les acouphènes, ou de les diminuer. Par exemple, s’ils sont causés pas un bouchon de cérumen, le retirer conduit souvent à une amélioration. Si les bruits sont consécutifs à la prise de médicaments, changer le dosage ou le traitement peut être efficace. Toutefois, s’ils sont provoqués par une surexposition au bruit – et donc à une atteinte de l’ouïe – aucun traitement n’est encore possible.
Il est aussi possible de cacher les acouphènes grâce à différentes techniques :
- Générateur de son blanc : créer un son qui “annule” le bruit des acouphènes en le camouflant derrière un léger bruit (comme celui d’une radio cherchant sa station) ;
- Le bruit constant : avoir toujours du bruit chez-soi permet de ne plus “entendre” vraiment les acouphènes en détournant l’attention ;
- Les prothèses auditives : en plus de permettre de récupérer la perte auditive, elles peuvent faire diminuer l’intensité des sons constants ;
- Les techniques d’habituation (Thérapie acoustique d’habituation) ;
- Thérapies cognitivocomportementales : elles vont permettre par le biais de relaxation, de détourner l’attention porter aux sons entendus.
Les maux (mots) de la fin
Même si ces techniques ne permettent pas forcément de guérir de ce trouble, elles permettent d’améliorer les conditions de vies des patients. Une chose est toutefois à noter. Que le son soit faible ou fort, entendu dans une ou deux oreilles, dans la tête devant ou derrière, il faut en parler. Des thérapies de groupe, et de groupes de soutiens existent pour ne pas rester seul. Ils permettent de rencontrer des personnes qui vivent les mêmes épreuves.
Sur ce, prenez soit de vous, et de vos oreilles !
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