La maladie de Ménière est une affection de l’oreille interne. Elle est responsable d’étourdissements, de vertiges et de nausées. Elle provoque aussi des bourdonnements dans l’oreille jugés insupportables par les malades. Si les causes demeurent mystérieuses, la maladie de Ménière est pourtant bien connue des spécialistes.
Ce trouble de l’audition touche à la fois les hommes et les femmes (à 65%). Il survient généralement entre 20 ans et 50 ans (les enfants et les adolescents sont très rarement diagnostiqués comme tels). Dans la plupart de cas, une seule oreille est affectée, bien que 10 % à 15 % des patients souffrent de deux oreilles.
Sommaire
Qu’est-ce que la maladie de Ménière ?
La maladie de Ménière se caractérise par des crises de vertiges et de bourbonnements dans l’oreille. Ces crises sont souvent intermittentes et se répètent tout au long de la vie, ce qui entraîne parfois une perte d’audition. Il est toutefois possible de limiter les sifflements grâce à certains traitements.
Selon France Acouphènes, entre 20 et 200 personnes sur 100 000 seraient touchées par cette maladie en Europe. Elle peut être confondue avec d’autres affections qui touchent l’oreille ou qui provoquent des vertiges, comme l’otospongiose (maladie héréditaire avec des acouphènes et une surdité progressive), les otites chroniques ou encore avec des schwannomes vestibulaires (tumeurs bénignes des nerfs vestibulaires et auditifs).
Comment se déclare cette maladie ?
Les causes exactes de son apparition restent encore inconnues. Certains gènes pourraient la favoriser, mais ils n’ont pas encore été identifiés. Cette maladie peut être également due à des traumatismes de l’oreille interne, à une allergie ou un dérèglement du système immunitaire. Certains médecins pensent, en outre, que ces symptômes sont liés à un excès de liquide dans l’oreille interne.
Quels sont les symptômes ?
Les personnes atteintes par la maladie de Ménière ressentent des vertiges, des nausées, sont sujets à des vomissements, à la sensation de plénitude auriculaire, des tintements d’oreilles et à une certaine perte de l’audition.
Les malades souffrent généralement d’une ou plusieurs crises par an, de façon isolée ou consécutive. Ces crises durent entre 20 minutes et 24 heures, et s’apaisent progressivement. Pendant ces vertiges, les malades ont l’impression que le monde tourne autour d’eux, tout vacille, ce qui peut les faire tomber.
La personne atteinte de la maladie de Ménière ressent également des acouphènes, qui sont des tintements, des sifflements ou des bourdonnements dans l’oreille atteinte, et ils peuvent durer, varier ou disparaître. Les acouphènes peuvent s’aggraver pendant, juste avant ou juste après un accès de vertige.
Une personne malade de Ménière peut enfin souffrir de maux de tête, devenir pâle, transpirer, observer un ralentissement du pouls, se sentir nauséeuse et vomir.
Quels traitements existent pour atténuer les symptômes ?
Les symptômes de la maladie sont handicapants pour les patients au quotidien, et peuvent mener à leur isolement. La maladie de Ménière ne se guérit pas, mais il est possible de limiter les symptômes et les crises qu’elle engendre. Les traitements visent à soigner les crises de vertiges et à limiter leur fréquence. Ils se résument à des anti-vomitifs, des anti-vertigineux et des anxiolytiques. Les professionnels recommandent aussi les médecines douces telles que l’acupuncture, la phytothérapie et divers médicaments.
Si ces traitements ne sont pas efficaces, vous pouvez peut-être songer à une intervention chirurgicale.
Comment prévenir les crises ?
Plusieurs facteurs peuvent provoquer les crises. Il est alors important de limiter au maximum ces facteurs de risques :
- Le stress ;
- La fatigue ;
- Les chocs émotionnels.
L’alimentation est également un facteur de risques : il est donc préférable de réduire la consommation de caféine, des produits gras, de chocolat, d’alcool et de sucre. Il est recommandé d’arrêter de fumer.
Lors du déclenchement d’une crise, asseyez-vous et écarquillez les yeux jusqu’à ce que votre cerveau reprenne le dessus.
Enfin, pour mieux vivre avec cette maladie, il est fortement conseillé d’être suivi par un ORL, et éventuellement un psychologue. Le malade doit être soutenu et entouré par ses proches pour éviter tout isolement social.
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