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L’alopécie en plaques (la pelade) : causes, symptômes et traitements

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©️ WIRUL KENGTHANKAN / iStock

Connaissez-vous l’alopécie en plaques ou autrement appelée “la pelade” ? Cette pathologie dermatologique provoque une perte de cheveux localisée, de forme circulaire ou ovale. Mais quelles sont les causes, les symptômes et les traitements d’une telle maladie ?

Les causes de l’alopécie en plaques

L’alopécie en plaques est une maladie auto-immune. Cela signifie que le corps du patient agresse son propre corps, comme si ce n’était pas le sien. Dans le cas de la pelade, le corps détruit les cheveux par zones. Toutefois, les racines capillaires ne sont jamais totalement détruites, ainsi, la repousse des cheveux est extrêmement fréquente, en effet, deux pelades sur trois repoussent dans les 5 ans. Cependant, le délai de repousse est variable et les expériences des patients sont toutes différentes.

Il est important de comprendre que les causes de la pelade ne sont pas encore bien connues. Les premiers épisodes peuvent commencer dans l’enfance ou à la fin de l’adolescence. Toutefois, une pelade peut se déclarer à n’importe quel moment de la vie. L’une des causes les plus acceptées est celle de la génétique. En effet, la transmission génétique des parents à l’enfant semble jouer un rôle clé dans l’avènement de la maladie. Si les parents sont atteints, les enfants ont de fortes chances d’en être également atteints, surtout s’ils présentent des troubles dermatologiques ou auto-immuns comme :

  • De l’eczéma ;
  • De l’asthme ;
  • Du psoriasis ;
  • Un lupus ;
  • Une syphilis secondaire ;
  • Du diabète de type 1, etc.

Une alopécie en plaques peut également être causée – dans de rares cas tout de même – par la prise de certains médicaments puissants. De la même façon, un traitement anticancéreux peut être à l’origine d’une pelade. Ce dernier point rejoint l’un des points de désaccord sur les alopécies. En effets, beaucoup de spécialistes de la santé mentale et du bien-être pensent que le stress, l’anxiété ou les chocs psychiques peuvent provoquer une pelade. Cependant, ces éléments n’ont pas encore été concrètement prouvés scientifiquement.

Attention, chez les enfants notamment, il est important de ne pas confondre un cas de pelade avec un cas de teigne. En effet, lors d’une pelade la perte de cheveux se fait sur une zone du cuir chevelu saine, alors que lors d’un cas de teigne, des plaques de peaux mortes sont présentes. Les cheveux sont alors attaqués par des champignons microscopiques.

perte de cheveux
© iStock

Les symptômes de la pelade

Comme dit plus haut, la pelade se développe sur un cuir chevelu sain. Autrement dit, le crâne n’est pas touché par des plaies, des pustules ou des plaques. La perte de cheveux fait alors apparaître une peau saine, lisse, sans signes de maladie.
La pelade, comme beaucoup de maladies auto-immunes, évolue par phases. En effet, la pathologie est caractérisée par des phases de pertes de cheveux en différentes zones et des phases de repousses. C’est lorsque les cheveux tombent en plaques éparses sur le crâne, et de manière non systématique que l’on parle de “pelade en plaques”.

Il faut également noter qu’il existe différentes formes d’alopécie en plaques :

  • Pelade ophiasique : forme difficile à traiter, elle débute par une perte de cheveux au niveau de la nuque, progressant jusqu’au niveau des oreilles ;
  • Pelade décalvante totale : touche l’intégralité de la tête ;
  • Pelade universelle : forme particulière qui peut toucher toutes les parties pileuses du corps (notamment le pubis).

Lors d’une pelade, les cheveux ont tendance à tomber en suivant des formes circulaires ou ovales. C’est pourquoi les signes peuvent être confondus avec des cas de teignes.

©️ wasansos1 / iStock

Comment traiter cette maladie

Dans les deux tiers des cas, les cheveux repoussent – en partant de l’extérieur du cercle – de manière naturelle dans les 5 ans après le début de la pelade. Au-delà de cette durée, la repousse naturelle est rare. Il faut alors recourir à d’autres méthodes.
Habituellement, les traitements d’alopécie ont pour but d’accélérer la repousse des cheveux. Les spécialistes peuvent alors prescrire des traitements à base de corticoïdes en crème ou gel à appliquer localement.

Il faut toutefois comprendre que l’abstention thérapeutique est souvent de mise. En effet, puisque les cheveux ont de fortes chances de repousser seuls, il est souvent conseillé de ne pas donner de traitements médicamenteux. De plus, ceux-ci ne présentent pas de fort taux de réussite, et ainsi ont donc plus d’inconvénients que de bienfaits.

Finalement, les solutions sont souvent le port d’une prothèse capillaire (autrement dit, une perruque), le nettoyage des cheveux avec des produits doux et biologiques.

Les maux (mots) de la fin

Même si cette pathologie n’est pas, à proprement parler, une maladie handicapante, vivre une perte de cheveux est une épreuve souvent difficile à vivre. En effet, au vu de l’âge souvent précoce de l’apparition des troubles, il est facile de comprendre que la pelade provoque d’autres problèmes, psychiques cette fois comme du repli sur soi, des dépressions, des anxiétés.
Il est important que le patient soit aussi bien soutenu par sa famille que par des professionnels, des associations ou des groupes de paroles.

Sources : Médecine Docs et Dermato-info

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