in

Changement climatique : au moins 5 effets graves sur notre santé

pollution masque homme
© Pixabay

Notre santé à tous, mais surtout celle des plus jeunes, des plus âgés, ainsi que des personnes malades est la plus sensible et la plus exposée aux risques liés au réchauffement climatique. Un véritable effet papillon, peu importe l’endroit où nous nous trouvions dans le monde. Mais quels sont ces impacts ? 

Changement climatique : malnutrition et surmortalité

Les phénomènes naturels extrêmes ont tendance à s’intensifier depuis 10 ou 20 ans, ils sont de plus en plus fréquents, tels que les incendies, les canicules et les inondations. Lors d’un colloque intitulé « Santé publique et réchauffement climatique » organisé à Paris en juin 2016 par l’Association des Journalistes de l’Environnement et l’Association de Journalistes pour la Nature et l’Environnement, les intervenants ont affirmé que le changement climatique est à l’origine de nombreux risques graves pour la santé aujourd’hui.

En effet, les températures élevées favorisent la déshydratation et la malnutrition, notamment chez les personnes âgées, et participent ainsi à l’augmentation de la surmortalité par maladies cardiovasculaires et respiratoires. En Europe, la canicule de l’été 2003 a fait 70.000 morts de plus qu’en moyenne, soit 15.000 en France.

C’est un véritable effet papillon, car le réchauffement climatique provoque la concentration de l’air en particules fines et en cas de pic de pollution atmosphérique, les particules fines pénètrent plus profondément dans les poumons.

Allergies et maladies respiratoires en augmentation

Le nombre de personnes allergiques a doublé en 20 ans, et il pourrait quadrupler d’ici 2050. En France, 25% à 30% de la population en souffrirait. Etant donné que le réchauffement climatique favorise la production de pollen par les plantes et allonge la durée de cette période (de 5 jours d’après une étude anglaise), la période pendant laquelle les personnes allergiques sont exposées aux pollens est plus longue.

De plus, les pollens deviendraient plus allergisants au contact de certains polluants, facilitant ainsi leur entrée dans les bronches, et causant des crises d’asthme ou des rhinites allergiques.

Le risque de développer un problème ou une maladie respiratoire augmente si on habite en ville. D’après une étude anglaise, l’air urbain contient 7 fois de pollens d’ambroisie, une plante répandue hautement allergisante, que l’air de la campagne.

Changement climatique et maladies infectieuses

Les températures élevées facilitent la durée et la transmission des maladies infectieuses. Par exemple, le virus de poliomyélite se réplique idéalement à 37°C. Quant au virus de la dengue, sa durée d’incubation augmente en passant de 12 à 7 jours lorsque la température passe de 30°C à 35°C.

Avec le réchauffement climatique, la durée de vie des moustiques est également allongée, ce qui les rend plus dangereux car il a davantage de temps pour piquer les Hommes. Mais c’est surtout l’augmentation de la population mondiale et sa mobilité importante qui favorisent le risque de transmission des maladies infectieuses. On a déjà connu des cas de chikungunya et de dengue dans le sud de la France.

Aujourd’hui, on redoute également le moustique tigre et le virus Zika.  se retrouve à Lyon, c’est surtout à cause de l’homme qui le transporte lors de ses déplacements.

Intoxication alimentaire et gastro-entérites

D’après le professeur Jean-François Guégan, spécialiste des maladies infectieuses à l’Institut de recherche pour le développement, les Français et plus généralement tout l’hémisphère nord sont exposés à un autre risque pour leur santé, transmis cette fois par l’alimentation.

En effet, le changement climatique s’accompagne de fortes pluies et d’inondations qui qui engendrent une baisse de la salinité dans les mers et facilitent la multiplication de virus et de bactéries dans les eaux côtières. Ces bactéries et virus peuvent se retrouver dans la chaîne alimentaire en contaminant d’abord les les coquillages comme les moules ou les huîtres, puis les crevettes et ensuite d’autres mammifères marins.

La consommation de ces produits de la mer contaminés peut provoquer des cas de gastro-entérites. Des cas ont déjà été recensés en région Méditerranée et en Vendée.

Même si la plupart des épidémies et des maladies est indirectement ou directement favorisée par la pauvreté, la malnutrition ou l’absence de soins, les conséquences du réchauffement climatique ont tendance à empirer ces situations pour de nombreuses personnes dans le monde (sécheresse, inondations, tempêtes, tsunamis, ouragans, incendies, avalanches, éboulements, etc.). Toutefois, les populations des pays en développement sont les premières victimes du changement climatique.

Articles liés :

Allergies : 6 astuces pour concevoir un jardin hypoallergénique

Cyanobactéries dans les plans d’eau : baignade interdite dans 10 départements

Climatisation : conseils d’usage pour éviter les maux