Krys Group a récemment publié son “Observatoire de la vue 2017”, suite à une étude menée avec l’institut de sondage Ipsos du 5 au 15 Septembre 2017 auprès de 1.005 parents d’enfants âgés de 3 à 10 ans. Selon ce nouveau baromètre, 30% de ces parents ont déclaré des problèmes de vue chez leurs enfants.
Attention aux écrans !
Par rapport à 2016, les cas de problèmes de vue chez les enfants de 4 à 10 ans ont augmenté de 3% en 2017. Les cas de jeunes âgés de 3 à 10 ans atteints de myopie sont passés de 10 à 13% entre 2016 et 2017.
D’après Patrice Camacho, directeur santé et réglementation de Krys Group, cette augmentation des problèmes de vue chez les enfants est due à “la baisse du temps passé à l’extérieur, à la sur-sollicitation de la vision de près provoquée par nos nouveaux modes de consommation des écrans : tablettes, télévision, smartphones. (…) Aujourd’hui, les enfants de 3 à 10 ans sont déjà des utilisateurs multi-écrans (en moyenne 2,6 chez les enfants ayant un problème de vue) et passent près de 2 heures par jour devant les écrans”.
Le problème est que le diagnostic intervient souvent avant l’entrée en école primaire et l’apprentissage de la lecture, entre 4 et 5 ans en moyenne, ce qui est déjà un peu tard.
Un délai trop long pour obtenir un RDV chez l’ophtalmo
Le sondage a mis en évidence que 2 parents sur 3 estiment que le délai moyen pour obtenir un rendez-vous chez l’ophtalmologiste est trop long : 138 jours en moyenne (4,6 mois).
Ce délai varie en fonction du lieu de résidence : 4,8 mois d’attente dans les zones rurales contre 3,5 mois dans l’agglomération parisienne. De plus, il faut souvent faire davantage de kilomètres lorsqu’on vit en zone rurale : 31,5 km contre 12,1 km dans les agglomérations de plus de 100.000 habitants.
En moyenne, il fat parcourir 19 km pour trouver un spécialiste de la santé des yeux.
Selon Patrice Camacho, qui a répondu au site “Acuité.fr”, “cet observatoire fait ressortir la situation alarmante de la prise en charge de la santé visuelle des enfants. Il est urgent que les pouvoirs publics se mobilisent en concertation avec les acteurs de la filière visuelle pour une réforme générale de ce système, notamment pour permettre aux ophtalmologistes de dégager du temps médical pour une meilleure prise en charge des enfants. C’est une inquiétude de la grande majorité des parents (94%) et il est temps de les entendre. Dans ce contexte, nous suggérons aux pouvoirs publics de valoriser les consultations des enfants de moins de 6 ans, comme c’est le cas pour celles de médecine générale.”
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