Une fois que vous avez trouvé l’homme de votre vie, celui qui aura gagné le ticket pour planter sa graine, et que vous vous sentez prête à devenir maman, vous essayez d’avoir un bébé. Parfois, cela peut prendre plus de temps que prévu. Quelles sont les raisons qui empêchent la femme de tomber enceinte ? Voici quelques conseils et pistes du professeur René Frydman, spécialiste de la reproduction et du développement de l’assistance médicale à la procréation en France.
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Tomber enceinte, plus difficile après 35 ans
On répète tellement aux plus jeunes femmes “le travail c’est important”, “il faut que tu sois indépendante”, “réussis ta vie professionnelle avant de tomber enceinte”, “il faut être vraiment sûre du père”, qui sont certes, de très bons conseils, mais qui incitent certaines à attendre un peu trop longtemps… Or, après 35 ans, il devient plus difficile d’avoir un bébé.
Généralement à ce moment là, le médecin propose la solution de fécondation in vitro (FIV), mais d’autres décident plutôt de se tourner vers l’adoption, de faire appel à une mère porteuse (illégal en France), ou décident d’abandonner leur projet d’enfant.
Face à cette difficulté rencontrée par les femmes et les couples, le Professeur René Frydman propose, dans son dernier ouvrage La plus belle histoire de la naissance, que “toutes les femmes puissent bénéficier, avant 35 ans, d’un bilan de leur fertilité”. Il s’agirait de réaliser une échographie et une prise de sang, en prévention, “afin d’éclairer la femme sur ses choix : concrétiser son désir d’enfant immédiatement ou plus tard, prendre des dispositions, comme arrêter de fumer par exemple, ou suivre un traitement.”
Quelles peuvent être les causes de stérilité ?
Voici les principales causes pouvant diminuer la fertilité d’une femme :
- l’endométriose : la muqueuse utérine peut se développer en dehors de l’utérus, par exemple dans les trompes, sur les ovaires, ou dans l’abdomen. Un traitement hormonal, voire chirurgical, s’il est effectué à temps, pourra réduire et limiter son extension;
- les obstructions tubaires : ils empêchent l’ovule de descendre dans l’utérus et d’être fécondés. Ces obstructions sont dues, dans la majorité des cas, à des infections qui ont pu passer inaperçues (chlamydioses, etc.) ;
- les kystes et autres atteintes ovariennes,
- le mode de vie a également beaucoup d’influence sur la fertilité, comme le tabagisme, l’obésité, ou l’alimentation, via les perturbateurs endocriniens.
Selon le professeur Frydman, il est possible pour une femme de conserver ses ovocytes en cas de pénurie prévisible, bien que cela ne soit pas encore autorisé en France, sauf en cas de risque d’infertilité consécutive à un traitement par chimiothérapie ou radiothérapie par exemple.
Aujourd’hui, les techniques de procréations ont pris trop d’avance sur nos lois qui ont du mal à suivre le rythme.
Faire un bilan de fertilité
Inutile d’attendre que les lois changent, vous pourriez avoir besoin d’être beaucoup trop patiente ! Pour réaliser un bilan de fertilité, posez la question à votre médecin traitant et dites-lui que vous souhaitez faire le point pour préserver au mieux votre capital fertilité.
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