L’implant dentaire consiste en une racine artificielle généralement en titane placée dans l’os de la mâchoire pour recevoir une couronne dentaire (en remplacement d’une ou plusieurs dents) ainsi que pour la stabilisation d’une prothèse amovible. Réalisée par un chirurgien-dentiste sous anesthésie locale, cette procédure est utilisée chaque année auprès de 400 000 Français, mais qui peut bien sûr aussi être réalisée à l’étranger. Elle présente l’avantage de remplacer le bridge. Grâce à elle, il n’est en effet pas nécessaire de toucher aux dents voisines de celle à remplacer et cela permet de ne pas avoir à employer une prothèse qui appuierait sur les dents autour. Toutefois, son coût peut présenter un frein majeur. Voyons ensemble quelles sont les options de remboursement pour un implant dentaire.
Pourquoi l’implant dentaire coûte-t-il si cher ?
Avant de se demander quel remboursement des mutuelles pour un implant dentaire on peut espérer recevoir, il convient d’expliquer pourquoi les coûts sont si élevés. En réalité, les implants dentaires sont actuellement considérés comme des actes hors nomenclature (dits HN). Il est en effet estimé qu’il s’agit d’un “soin de confort”.
Cela implique donc des tarifs libres très variables en fonction des matériaux, des régions et des praticiens. Les prix peuvent aller de 800 à 2000 euros par implant en fonction des soins et examens complémentaires accompagnant la pose. À cela, il faut ajouter le prix de la couronne (500 à 1000 €) et celui du pilier surimplant permettant la jonction entre les deux (300 à 500 €). Au total, il faut compter autour de 2 000 euros par dent, moitié pour l’implant et moitié pour la couronne.
Pour comprendre ces montants, rappelons qu’ils incluent le castillage (les petites vis) et l’alliage en or souvent utilisé sur les couronnes en céramique. Rappelons en outre que la pose de l’implant est une intervention chirurgicale à part entière lors de laquelle on creuse une cavité dans l’os de la mâchoire. Cela nécessite donc des matériaux spécialisés (forets, etc.). Les risques hémorragiques et infectieux sont par ailleurs ici plus importants et entrent donc en compte dans le prix. Le professionnel effectuant la pose a en outre reçu une formation particulière, modifiant ainsi la rémunération pour la main-d’oeuvre.
Alors, quel remboursement pour un implant dentaire ?
Avant toute chose, demandez toujours un devis à votre dentiste pour connaître le prix final et éviter les mauvaises surprises. Renseignez-vous bien à cette occasion, car certains cabinets proposent des règlements échelonnés. Du reste, comme évoqué tantôt, contrairement aux bridges, les implants dentaires en tant que tels ne sont pas remboursés par l’Assurance maladie, étant hors nomenclature. La réforme 100 % Santé ne concerne en outre pas ces implants, mais les mutuelles ou assurances santé disposent souvent d’un forfait annuel permettant son remboursement partiel.
La réforme 100 % Santé permet toutefois de réduire le reste à charge sur certains soins dentaires et d’obtenir une meilleure prise en charge de la couronne. Autrefois, la couronne dentaire pouvait être prise en charge en partie avec une indemnisation à hauteur de 70 % du tarif de base de la Sécurité sociale (montant sur une base de 107,50 euros qui ne prenait pas en compte les honoraires du praticien et donc très en dessous du prix total). À présent, les couronnes métalliques bénéficieront d’un remboursement intégral et celles en céramique et en zircone également pourvu qu’elles soient installées sur les incisives, canines et premières prémolaires. Au besoin, la mutuelle du patient peut aussi venir compléter en partie ou totalement le reste de la somme.