Le prolapsus génital consiste en une descente d’organes hors de leur emplacement d’origine chez la femme. Souvent lié à l’âge, une grossesse, un accouchement ou la ménopause, il peut être gênant et inconfortable, mais il reste sans gravité.
Le prolapsus est provoqué par un relâchement des muscles qui soutiennent les organes du bassin, et notamment le périnée. Apprenez à reconnaître les signes des différents prolapsus génitaux.
Les différents types de prolapsus génital
Il existe trois types de prolapsus génital qui entraîne le glissement vers le bas plus ou moins prononcé d’une partie ou de la totalité de ces trois organes : rectum, vessie, utérus.
Le prolapsus utérin ou hystérocèle
Aussi appelé prolapsus pelvien, le prolapsus génital utérin ou vaginal se manifeste en premier lieu par une sensation d’inconfort dans le bas du ventre, parfois accompagnée d’une douleur. Parfois, vous sentez une petite boule au niveau de la vulve.
Ce phénomène consiste en la descente de l’utérus dans le vagin, provoquée par l’affaissement des parois vaginales.
De manière assez évidente, la descente des organes génitaux a un impact sur la vie sexuelle de celle qui en souffre. Le prolapsus vaginal peut ainsi être la cause d’une pénétration douloureuse et d’une baisse de la libido.
Le prolapsus de la vessie ou cystocèle
Les troubles urinaires peuvent être le signe d’un prolapsus génital de la vessie. Ces troubles incluent les difficultés à uriner, plus ou moins graves selon les personnes, avec des envies fréquentes d’uriner, des brûlures pendant la miction et des fuites urinaires.
C’est le prolapsus le plus courant, il représente 80 % des cas, soit 4 sur 5. Il se caractérise par la chute de la vessie au niveau du vagin. Là aussi ce type de prolapsus peut impacter la vie sexuelle.
Le prolapsus du rectum ou rectocèle
Les personnes atteintes d’un prolapsus génital du rectum, ou rectocèle, ont tendance à être régulièrement constipés ou à faire face à ce qu’on appelle l’incontinence fécale, ou incontinence anale.
Il s’agit de la perte de contrôle du muscle de l’anus, le sphincter, qui se traduit par l’incapacité de retenir les selles. L’évacuation involontaire ou l’incapacité de retarder font partie des symptômes les plus fréquents de l’incontinence anale ou fécale.
Le rectum peut descendre dans le vagin, ou quand le prolapsus rectal est complet, le rectum peut descendre dans le canal anal.
Quels traitements existent ?
Selon le stade du prolapsus, la chirurgie ne s’avère pas nécessaire. En revanche, si les organes s’extériorisent, il est urgent de se faire opérer.
Dans ce cas, il existe deux types d’opération chirurgicale : l’une par voie vaginale, l’autre par voie abdominale.
- Par voie vaginale : il s’agit de réparer les tissus détendus avec des fils. Toutefois, cette technique est réservée aux femmes ayant déjà subi une intervention, ou chez lesquelles, la méthode par voie abdominale n’est pas possible ;
- L’intervention par voie abdominale consiste à implanter une prothèse entre le vagin et la vessie. Si certaines patientes ressentent quelques douleurs, cette technique est la plus pratiquée et semble efficace.
Source : Vulgaris Medical et UroFrance