Près de neuf Français sur 10 (86%) souhaitent que les politiques de lutte contre le tabagisme prennent mieux en compte les alternatives et substituts à la cigarette (patchs, gommes, cigarette électronique, tabac à chauffer,…) et que les fumeurs soient activement encouragés à les privilégier à la cigarette, selon une enquête d’opinion menée par Ipsos.
Inclure tous les fumeurs ?
Le sondage précise que 92% de nos concitoyens regrettent le manque d’information offerte par les autorités sanitaires aux fumeurs sur les substituts à la cigarette et sur leur nocivité potentiellement moins élevée que la cigarette, et 90% estiment qu’il serait important de mettre ces produits à disposition des fumeurs.
Globalement, les Français attendent plus du gouvernement en matière d’intégration des alternatives à la cigarette dans les programmes de lutte contre le tabagisme. Ainsi, 76% d’entre eux voudraient que les fumeurs ne faisant pas le choix d’arrêter de fumer soient néanmoins incités à adopter de meilleures alternatives à la cigarette.
Un manque d’encouragement de la part du gouvernement ?
Par ailleurs, 86% des Français « pensent que les mesures encourageant les fumeurs à choisir des alternatives à risques réduits peuvent être complémentaires aux mesures de prévention et de cessation ». Et donc qu’une véritable politique intégrée soit mise en place pour lutter contre la cigarette tout en limitant les risques pour la santé des fumeurs.
Ces politiques que les Français plébiscitent, sont dites de réduction des risques, car elles visent à limiter l’impact sur la santé de pratiques à risque plutôt que de se limiter à des mesures préventives et prohibitives. Avec pour objectif d’inclure le maximum de personnes, y compris celles qui ne sont pas prêtes à abandonner le tabac.
Le sondage Ipsos a d’ailleurs été mené à l’échelle mondiale, avec une étude portant sur 31 pays. Les résultats internationaux sont en phase avec les préoccupations des Français. 91% des sondés « souhaitent que les gouvernements et autorités publiques tiennent davantage compte des innovations et de la technologie en matière de santé publiques », et 77% d’entre eux « pensent que les gouvernements devraient faire tout ce qu’ils peuvent pour encourager les fumeurs qui n’arrêtent pas de fumer à choisir des alternatives moins nocives, en complément de politiques de prévention et de cessation ».