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OGM et pesticides : quels risques pour notre santé ?

Monsanto pesticides
© USDA

Les organismes génétiquement modifiés (OGM) sont des organismes (animaux, végétaux) ou des micro-organismes dont l’ADN, c’est-à-dire, le code génétique, a été transformé par l’Homme en laboratoire. C’est ce qu’on appelle le “génie génétique”. Cette technique consiste à transférer des gènes sélectionnés d’un organisme à un autre, parfois entre espèces différentes, afin d’y introduire un ou plusieurs gènes apportant une caractéristique nouvelle.

Aujourd’hui les OGM se retrouvent dans notre agriculture : animaux, graines de céréales, et pesticides génétiquement modifiés, et donc dans notre alimentation. Quels sont leurs risques pour notre santé ?

132 produits contenant du glyphosate retirés du marché par l’Anses

Sur ce sujet, les différentes études réalisées se contredisent, mais la puissance du lobby pharmaceutico-agricole que représente Bayer-Monsanto fait pression sur les institutions et leurs chercheurs, qui peuvent perdre leur indépendance. Les études récentes tendent à montrer qu’il existe des risques liés aux OGM pour la santé. De 2009 à 2012, une étude réalisée en France par le  Comité de recherche et d’information indépendante sur le génie génétique (CRIIGEN) a prouvé, photos à l’appui, que des rats nourris pendant 90 jours avec du maïs Monsanto (Mon863) présentaient davantage d’anomalies au foie, aux reins et dans le sang, ressemblant à des signes de toxicité, que les groupes de rats qui n’étaient pas nourris au maïs transgénique.

Des risques avérés

Compte tenu des risques, le principe de précaution aurait dû être appliqué par les gouvernements. D’autres études sont actuellement en cours pour déterminer la dangerosité des OGM sur la santé humaine. Le pesticide le plus connu de Monsanto est sans aucun doute le glyphosate. Son délai d’autorisation de mise sur le marché devait expirer en 2012 mais il a été prolongé jusqu’en 2016. Néanmoins, les États membres n’ont pas atteint de majorité pour ou contre une nouvelle prolongation les 6 et 24 juin dernier. C’est donc la Commission européenne qui a décidé, le 28 juin 2016, de la prolongation de l’autorisation du glyphosate pour 18 mois. Elle a également refusé de classer le glyphosate en tant que cancérigène probable, concluant que les données scientifiques ne sont pas suffisamment convaincantes.

Mais en France, l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a décidé de retirer les autorisations de mises sur le marché de 132 produits associant le glyphosate le 20 juin dernier. L’Anses est chargée de fournir aux ministères gestionnaires du risque des analyses scientifiques indépendantes, argumentées et actualisées sur chaque OGM qui lui est soumis pour avis. Elle donne également accès aux éléments scientifiques dont elle dispose sur le plan de la sécurité sanitaire des aliments, en toute indépendance et transparence.

Toxicité, allergies dues aux OGM

Plusieurs études menées essentiellement sur des rats, dont une des dernières publiée en avril 2016 par l’institut de Recherche en Pollution et en Sciences Environnementales (ESPR), ont révélé des signes de toxicité  notamment sur les reins et le foie pouvant être le signe de l’apparition de maladies chroniques. Parfois des effets toxiques, comme des lésions d’organes peuvent également surgir. Il est donc probable que les pesticides utilisés dans les cultures génétiquement modifiées comportent des risques pour la santé humaine.

À ce jour, il n’existe aucun moyen fiable de découvrir si un aliment génétiquement modifié est allergène avant qu’il ne soit mis sur le marché. Les études en cours sont à suivre !

Sources : CRIIGEN, ANSES, Springer Link

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