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Les 10 menaces qui inquiètent l’OMS en 2019

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©️ Dinkum / Wikipedia

L’OMS, l’Organisation mondiale de la Santé, est une institution spécialisée de l’Organisation des Nations Unies. Elle a pour but principal d’amener la majeure partie de la population à un niveau de vie et de santé optimal. Pour cela, chaque année, elle se fixe des objectifs à atteindre et des points sanitaires particuliers à surveiller. Nous vous donnons aujourd’hui les 10 menaces pour la santé mondiale 2019, qu’a repérées l’OMS.

1/ La pollution et changement climatique

La pollution est aujourd’hui un problème majeur qui se doit d’être résolu au plus vite. L’OMS considère que le fait que 9 personnes sur 10 respirent de l’air pollué est une urgence capitale. Pollution de l’air, de l’eau, de la nourriture, toutes nos ressources sont maintenant contaminées. Les microparticules plastiques se retrouvent dans tout ce qui nous alimente, et les micropolluants atmosphériques provoquent de nombreux troubles respiratoires et circulatoires.

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© Pixabay

Responsable de 90 % des cancers dans les régions à faibles revenus et revenus moyens, cette pollution provoque aussi inexorablement des changements climatiques notables. N’en déplaise aux climatoséptiques, l’OMS « estime qu’entre 2030 et 2050, le changement climatique sera à l’origine de 250 000 décès annuels supplémentaires par malnutrition, paludisme, diarrhée et stress thermique. »

2/ Les maladies non transmissibles

Les maladies non transmissibles regroupent des pathologies comme le cancer, le diabète, les maladies cardiaques, etc. Ces maladies-là sont responsables de plus de 70 % des décès (41 millions par an), majoritairement dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires.

Concrètement, ces pathologies-ci ont été aggravées par l’augmentation de la sédentarité, le tabagisme, la malbouffe, l’alcool, la pollution, et encore d’autres facteurs environnementaux. Comme le rapporte l’organisation, ces facteurs de risques « exacerbent aussi les troubles de santé mentale qui peuvent apparaître très tôt […] Le suicide représente la deuxième cause de décès dans la classe des 15-19 ans. »

3/ La pandémie mondiale de grippe

Une pandémie est une contamination de la population mondiale. Elle se produit lorsqu’un même germe, ou virus, est transféré d’un pays à l’autre par les flux humains. En 2019, c’est une pandémie de grippe qui guette l’ensemble du monde. Maladie fortement transmissible, elle a la fâcheuse capacité de muter rapidement pour se protéger des traitements. L’OMS s’inquiète des défenses mondiales face à une telle « attaque ».

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© Pixabay

Aujourd’hui, « 153 établissements dans 114 pays participent à la surveillance et à la riposte mondiales » en cas de grippe. De nombreux sites de surveillance permettent d’observer l’avancement ou le recul de la maladie (le réseau sentinelle en France notamment) ainsi que les modifications génétiques que les souches grippales pourraient développer.

4/ Les zones de fragilités et de vulnérabilité dans le monde

Dans le monde, encore en 2019, 22 % de la population vit dans des zones ne possédant pas d’accès aux soins de bases. C’est pour cela que les pandémies font souvent des désastres dans ces zones-ci.

« L’OMS continuera d’œuvrer dans ces pays pour renforcer les systèmes de santé afin qu’ils soient mieux en mesure de détecter et de combattre les flambées et de fournir des services de santé de qualité notamment en matière de vaccination » promettent-ils dans leur dossier.

5/ La résistance aux traitements antimicrobiens

Champignon, virus, germes, bactéries, tant de micro-organismes que nous savons traiter depuis plusieurs décennies, mais les spécialistes s’inquiètent. En effet, beaucoup d’entre eux estiment que des maladies telles que la pneumonie ou la salmonellose sont de plus en plus résistantes aux traitements. L’Organisation mondiale de la Santé nous rapporte le risque existant du retour au temps où nous étions totalement désarmés face à ces maladies-là.

Les maladies résistent à leurs traitements, et la raison en est simple : nous consommons trop d’antimicrobiens. Souvenez-vous de la publicité « les antibiotiques, ce n’est pas automatique », c’est un fait ! L’abus de ces traitements nous rend moins efficaces dans la lutte contre les maladies.

6/ Les agents pathogènes les plus dangereux

Après la crise sanitaire d’Ebola de 2018 en République démocratique du Congo, l’OMS et plusieurs autres groupes ont décidé de travailler intensément sur les ripostes épidémiques. Autrement dit, 2019 est l’année de la recherche et de la protection contre les maladies contagieuses graves.

En plus d’Ebola, d’autres agents pathogènes sont sous surveillance intense comme :

  • Zinka ;
  • Nipah ;
  • Le coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV) ;
  • « La “maladie X”, […] provoquée par un agent pathogène grave potentiellement épidémique encore inconnu »

7/ Les soins de santé primaires insuffisants

« Les services de soins de santé primaires qui constituent généralement le premier point de contact avec le système de soins devraient offrir si possible des soins communautaires complets à un prix abordable tout au long de l’existence », nous rappelle l’OMS. Or ces services ne sont pas encore présents dans la totalité du monde.

L’OMS, ainsi que ses partenaires, cherche à rendre les services de santé essentielle accessibles à tous en cette année 2019. Cela passe notamment par la mise à disposition de moyens sanitaire pour les pays les plus défavorisés.

8/ La méfiance à l’égard des vaccins

Avec le cas de la rougeole, les choses deviennent évidentes puisqu’une augmentation de 30 % du nombre de maladies déclaré a été observée. Cette augmentation trouve pour cause première dans le mouvement anti-vaccin en explosion.

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© iStock

Etre anti-vaccins, c’est refuser le traitement contre des maladies à préventions vaccinales, alors qu’il est disponible. Ces traitements permettent de sauver entre deux et trois millions de personne par an, et 1,5 million de plus pourrait l’être si la couverture vaccinale était plus grande.

Le défaut de crédibilité montant, les refus sont plus nombreux et d’anciennes maladies reviennent ou déclenchent des épidémies. L’OMS a donc comme ambition d’intensifier ses actions afin de faire disparaître certaines pathologies. Une lutte difficile, car les anti-vaccins ne font pas de concessions.

9/ La dengue

La dengue est une maladie pouvant provoquer la mort, elle est transmise par un moustique et ses symptômes sont proches de ceux de la grippe. Les moustiques prolifèrent pendant les saisons humides d’Asie et contaminent durant toute la saison les habitants. L’Organisation mondiale de la Santé s’inquiète de constater la présence de cet insecte sur des périodes de temps de plus en plus grandes et sur des zones géographiques qui s’étendent constamment.

« On estime à 40 % la proportion de la population mondiale exposée au risque de dengue et à quelque 390 millions le nombre annuel de cas. La stratégie de lutte de l’OMS vise à réduire de moitié le nombre des décès dus à la maladie d’ici à 2020, » indique l’organisation dans son dossier d’urgence.

10/ Le VIH

Même si d’énormes progrès ont été faits au cours des dernières années, l’épidémie de VIH/sida continu encore de sévir dans le monde. Dépistage, mesures préventives comme la prophylaxie préexposition (PreP) grâce à laquelle on administre des antirétroviraux aux personnes exposées à des risques d’infection.

Nombre de personnes séropositives fin 2003 d'après rapport Onusida 2004 GFDL -
© Wikimedia

Malgré tout, encore 37 millions de personnes vivent avec le virus et cela sans compter les personnes non dépistées, recluses dans des groupes difficilement accessibles (prisonnier, adultères, travailleurs du sexe), ou encore qui cachent leur séropositivité. De nouvelles populations émergent aussi, comme les adolescentes et des jeunes femmes de 15 à 24 ans, surtout en Afrique subsaharienne.

Le but de l’OMS est ici de permettre un dépistage et prévention, voire l’accès aux soins, pour une plus grande partie de la population, notamment les plus démunies.

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