Environ 50% à 70% des femmes françaises souffrent de fortes douleurs pendant toute ou une partie de la période de leurs règles. Alors que certains pays ont déjà instauré un congé menstruel, le débat n’a pas encore vraiment été lancé à l’Assemblée Nationale en France. Petit tour d’horizon des mesures prises à l’étranger et des autres solutions à explorer.
Les pays et entreprises qui ont adopté le congé menstruel
Plusieurs pays ont instauré un congé menstruel et certains ont été très précoces :
- le Japon en 1947,
- l’Indonésie en 1948,
- la Corée du Sud en 2001,
- Taïwan en 2013,
- et la Zambie en 2015.
L’Italie pourrait bien devenir le premier pays européen à mettre en place un congé menstruel pour les femmes souffrant de règles douloureuses. Quatre députées italiennes ont présenté un projet de loi pour obtenir un congé menstruel de 3 jours aux femmes réglées.
A ce jour, deux entreprises n’ont pas attendu qu’une loi soit votée pour proposer à leurs salariées la possibilité de prendre un congé menstruel, il s’agit de Nike, depuis 2007, et de Coexist (entreprise britannique), depuis 2016.
La France en retard
En France, un texte sur le sujet pourrait être intégré au code du travail mais encore faudrait-il qu’il soit proposé au vote des députés et qu’il soit accepté par une majorité. La question du congé menstruel dérangeait-elle l’Assemblée Nationale, principalement masculine ?
A la place du congé menstruel, certains préconisent la possibilité pour la salariée de remplir ses missions en télétravail pendant 2 ou 3 jours.
Mais chez la femme adulte, une dysménorrhée (douleur pendant les règles) peut parfois être le signe d’une pathologie comme une endométriose, un fibrome utérin, un kyste ou une infection. Bien que la
contraception hormonale peut aider à apaiser ces douleurs, toutes les femmes ne sont pas sous contraception et elles ne sont pas toutes réceptives à ses effets.
La possibilité de télétravail pourrait donc ne pas suffire à celles qui souffrent le plus.
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