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Diabète de type 2 : la capsule capable de libérer de l’insuline

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© iStock

Une équipe de chercheurs du MIT aurait mis au point une gélule capable de libérer de l’insuline. Ce dispositif pourrait, à terme, remplacer les injections nécessaires aux personnes souffrant de diabète de type 2. Comment est-ce possible ?

Le diabète de type 2

En France, c’est plus de 3 millions de personnes qui souffrent d’un diabète nécessitant une prise médicamenteuse quotidienne. Cette pathologie affecte particulièrement des patients âgés de 40 à 50 ans. Malgré son incidence importante (le diabète de type 2 représente 90% des diabètes) son diagnostic est difficile.

Le pancréas de ces patients ne produit pas suffisamment d’insuline. C’est pourtant cette substance qui régule le taux de glucose dans l’organisme. En son absence, ce taux est instable et provoque de graves problèmes de santé.

Dans ces conditions, les patients atteints d’un diabète T2 doivent s’injecter une dose d’insuline (eux-mêmes ou via un dispositif portable) afin d’en réguler le niveau.

C’est pour pallier à cette méthode d’injection manuelle qu’une équipe du MIT (Massachusetts Institute of Technology) a développée une gélule capable de libérer de l’insuline directement dans l’estomac du patient.

Une gélule qui injecte de l’insuline

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© Felice Frankel

Une aiguille d’insuline

Le dispositif conçu est d’une ingéniosité toute particulière. En effet, à l’intérieur même de cette petite capsule, se trouve une aiguille : en insuline lyophilisée à quasiment 100%. C’est elle qui libère la substance permettant la régulation du taux de glucose.

Le patient ingère la gélule, qui va logiquement se diriger vers l’estomac. Au niveau de la partie dorée (voir photo ci-dessus) se trouve une légère ouverture par laquelle l’aiguille va sortir. Celle-ci est retenue par une capsule en sucre et verrouillée par un ressort.

Une fois dans l’estomac le sucre fond, le ressort se déploie et libère l’aiguille qui se plante dans la paroi stomacale. Elle peut alors, en un temps programmé lors de sa fabrication, libérer l’insuline nécessaire au patient.

Trouver le bon angle

«Ce qui est important, c’est que l’aiguille soit en contact avec le tissu au moment de l’injection», explique Alex Abramson, l’un des chercheurs. Une fois en place, la gélule ne doit plus bouger, et c’est là toute la complexité du travail de ces scientifiques.

Pour la conception du dispositif, Abramson et ses collègues se sont inspirés de la tortue léopard et de sa carapace en forme de dôme. Pourquoi ? Car de cette manière, la gélule, comme la tortue, retombe toujours dans sa position de départ préférée (ses pattes pour la tortue, la partie dorée d’où sort l’aiguille pour la gélule).

Bien qu’aujourd’hui, ce dispositif soit conçu pour le traitement des diabètes T2, les chercheurs espèrent pouvoir les utiliser avec d’autres pathologies.

«Notre motivation est de faciliter la prise de médicaments par les patients, en particulier ceux nécessitant une injection. Le classique est l’insuline, mais il y en a beaucoup d’autres» explique Giovanni Traverso auteur de l’étude.

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