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Enfants : quand faut-il les emmener chez le psy ?

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© KatarzynaBialasiewicz / iStock

La psychologie n’est plus taboue. Depuis une dizaine d’années, adultes ou enfants peuvent se faire accompagner lors de périodes de troubles. Phobie scolaire, insomnies, troubles de l’alimentation, mais aussi conflits avec les parents à l’adolescence, les raisons de consulter un professionnel sont multiples et propres à chacun. 

Si ces consultations sont devenues au fil du temps, courantes, les spécialistes de l’enfance croulent sous les demandes de rendez-vous. Si bien que certains professionnels fixent des consultations sous six mois. Armez-vous de patience, mais vous pouvez déjà suivre nos quelques recommandations pour savoir, si oui ou non, vous devez emmener votre jeune chez un psy.

Pourquoi consulter un psy ?

Les situations qui poussent à se rendre chez un psychologue, un pédopsychiatre ou un psychanalyste sont vastes : questions d’éducation, troubles du sommeil et/ou de l’apprentissage, addiction aux jeux vidéo ou aux nouvelles technologies, conflits en tous genres entre les adolescents et leurs parents… 

Généralement, la famille prend conscience que chacun des membres souffre et qu’il devient urgent d’être accompagné. Les séances se déroulent en présence des parents et des jeunes, car, souvent, le mal-être ressenti par les enfants prend sa source dans l’éducation. La prise en charge est globale, et les parents doivent également se sentir prêt à entendre certaines choses, parfois désagréables, à réaliser un travail d’introspection personnel et du couple, et ainsi se remettre en question.

Les séances peuvent ensuite se dérouler seulement entre l’enfant et le patricien, si celui-ci en démontre la nécessité. Cependant, les professionnels conseillent aux parents de rester impliquer dans le traitement et d’être présents le plus souvent possible.

À chaque âge sa raison de consulter

La liste précédente, bien que non-exhaustive, donne, toutefois, une idée des motifs de consultation auxquels les professionnels de la psychologie sont désormais confrontés, et ce, selon l’âge des enfants :

  • Avant 3 ans : les consultations concernent principalement les retards de développement de l’enfant (acquisition de la marche, du langage…), les troubles du sommeil et les suspicions d’autisme. Ces troubles inquiètent énormément les parents qui ont besoin d’être rassurés ;
  • Après 3 ans et avec l’entrée en maternelle : les parents qui viennent prendre conseil auprès de professionnels constatent que leur enfant a des difficultés à se séparer d’eux, lorsqu’ils remarquent des problèmes de socialisation (ils mordent ou tapent leurs camarades, par exemple), ou bien lorsque les enfants éprouvent des complications à se concentrer à l’école ;
  • L’année du CP est fondamentale, car elle permet aux professeurs et aux parents de repérer  les problèmes d’ordre scolaire chez leurs enfants, tels que la dyslexie, la précocité ou l’hyperactivité… ;
  • Au CM2 et avec l’entrée en 6e émergent parfois des problèmes d’immaturité (les enfants n’arrivent pas à s’autodiscipliner pour leurs devoirs, ou ont du mal à s’adapter au rythme imposé par le collège). Certains d’entre eux sont d’ailleurs victimes de harcèlement ou de railleries de la part de leurs camarades ;
  • Les adolescents entrant en 4e et 3e, consultent pour les aider à guérir de leurs addictions (alcoolisme, toxicomanie…), mais aussi pour comprendre leur mal-être et/ou leurs troubles alimentaires (anorexie et boulimie) ;
  • Au moment de l’entrée en 2nde et des années lycée, des questions se posent pour les parents et les jeunes, en général, concernant l’orientation universitaire et professionnelle, ainsi qu’à la découverte de la sexualité.

Sachez que les techniques d’approche ne sont les mêmes, qu’il s’agisse d’un jeune enfant ou d’un adolescent. En effet, les professionnels peuvent utiliser la médiation, les dessins, les jeux ou la musique pour mettre à l’aise les patients.

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© Milkos / iStock

Vers quel professionnel se tourner ?

Il n’est pas toujours évident pour les parents de savoir vers qui se tourner. Les spécialités de la psychologie sont multiples et les approches diverses :

  • Rencontrer un pédopsychiatre : ce professionnel est apte à prescrire des médicaments ainsi que des bilans complémentaires (de l’orthophonie, par exemple) ;
  • Prendre conseil auprès d’un psychologue : si vous souhaitez résoudre les conflits ou les troubles de l’enfant par le dialogue et la parole ;
  • Se tourner vers un psychanalyste : dans le cas d’une analyse poussée de l’enfant. Cet expert utilisera les dessins et les rêves du jeune pour déterminer le travail à réaliser. Notez que ces thérapies peuvent être longues.

Lire aussi : Quand et pourquoi consulter un psychologue ?

Qu’attendre de cette prise en charge ?

La durée de la thérapie varie d’un patient à l’autre. En effet, la parole peut se libérer dès la première séance, quand d’autres mettront plusieurs semaines, voire plusieurs mois à formuler leur mal-être. Souvent, les familles constatent que d’une séance à l’autre, le comportement de leur enfant s’est amélioré.

Attention, cependant, aux attentes trop élevées. Les professionnels de santé alertent les parents sur leurs compétences réelles : ils ne peuvent pas “transformer” l’enfant comme ils le souhaiteraient en une seule séance. La prise en charge doit être suivie et appuyée par les parents. Des points intermédiaires sont alors réalisés entre le spécialiste et les parents, pour comprendre leurs ressentis et leurs impressions, et pour recueillir leurs éventuels doutes. Un enfant qui accepte de retourner à l’école n’est pas nécessairement guéri. Il faut comprendre les raisons de ce changement de situation, mais continuer à l’écouter.

Les consultations sont-elles remboursées ?

L’Assurance maladie ne prend pas en charge toutes les séances. Si vous consultez un médecin pédopsychiatre, vous serez remboursé.e à hauteur de 30,59€ la consultation (secteur 1), ou 25,90€ (secteur 2). Les mutuelles peuvent rembourser le reste à charge. Renseignez-vous.

Si vous vous êtes tourné.e vers un psychologue installé en cabinet, la Sécurité sociale prendra en charge seulement s’il pratique au sein d’un centre médico-psychologique.

Sources : Psychologies et Madame Figaro

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