[Mise à jour des informations 11.03.2019]
La maladie d’Alzheimer est une démence qui provoque des troubles de la mémoire de la pensée et du comportement. Chaque année, 200 000 cas sont diagnostiqués. Le 21 septembre est la Journée mondiale Alzheimer. Cette journée se tient chaque année à la même date. L’occasion de mieux connaître les causes, les symptômes et les traitements de cette démence.
La maladie d’Alzheimer est une forme de démence qui est bien différente du vieillissement normal d’un individu. Elle représente jusqu’à 80% des cas de démences. Ses symptômes apparaissent lentement, mais s’aggravent tout au long de la vie du patient.
Même si l’âge est un facteur à risque – en moyenne les premiers symptômes apparaissent aux alentours de 65 ans – 5% des patients présentent ce qui est appelé un Alzheimer précoce. Autrement dit, la maladie se déclenche tôt, entre 40 et 50 ans.
Sommaire
Que savons-nous des causes de la maladie d’Alzheimer ?
Des changements dans le cerveau
Notre cerveau contrôle une très grande partie de nos capacités. En effet, à l’intérieur de notre boîte crânienne, nous possédons plus 100 milliards de neurones – les cellules cérébrales – réunis en groupes. Chaque groupe aura, en quelque sorte, la responsabilité d’une fonction. Ainsi lorsqu’il arrive un problème à l’un de ces groupements, nous perdons par exemple nos souvenirs, notre capacité à apprendre, à comprendre ou même à nous déplacer.
Avant même que la maladie ne se déclare, des changements apparaissent au sein du cerveau du malade. Les recherches actuelles suggèrent que la maladie d’Alzheimer empêcherait la communication entre les groupes de neurones. Si les groupes ne peuvent plus se former, ou s’ils ne peuvent plus communiquer, ils meurent. Les cellules perdent leur fonction, et le patient perds une capacité, ou plusieurs.
Deux structures apparaissent de façon prématurée et en grande quantité chez les personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer :
- Les plaques ;
- Les écheveaux.
Ces structures sont responsables de l’absence de communication entre les groupes de neurones. Leur apparition précoce et en nombre produit les 10 grands symptômes de la maladie d’Alzheimer.
Les marqueurs génétiques
Une équipe de l’INSERM menée par Jean Charles Lambert au sein de l’unité INSERM, 1167 « Facteurs de risques et déterminants moléculaires des maladies liées au vieillissement » a mit au jour de nouveaux variants génétiques liés à la maladie. Grâce à leur partenariat avec quatre consortiums internationaux, les chercheurs ont pu analyser 94.000 génomes différents, « dont 35000 personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et 59000 sujets sains servant de contrôles », rapporte l’INSERM.
L’objectif de la recherche publiée dans Nature Genetics, était de comparer les génomes des deux groupes afin de trouver des variants, « c’est-à-dire des séquences d’ADN distinctes entre ces deux groupes et statistiquement associées à la survenue de la maladie ». Autrement dit, trouver des parties de l’ADN qui pourraient intervenir dans le développement ou l’apparition de la maladie d’Alzheimer.
Le travail de l’équipe de Jean Charles Lambert a permis de découvrir 5 nouveaux variants, dont un rare. Certains de ces marqueurs sont impliqués dans la production de la protéine Tau. Cette protéine joue un rôle dans le développement de la maladie d’Alzheimer et d’autres maladies neurodégénératives.
Connaître les origines de cette maladie permettra d’améliorer les différents traitements de la maladie qui se sont retrouvés jusque là inefficaces.
Les 10 grands symptômes de la maladie
Il existe dix grands symptômes à la maladie d’Alzheimer touchant un nombre important de fonctions chez le patient. Ces symptômes altèrent la vie quotidienne de l’individu, des tâches basiques comme faire la vaisselle ou sa toilette, aux tâches complexes comme prévoir un budget ou planifier un itinéraire.
- Perte de mémoire : oubli d’informations, de dates, d’événements importants. Les patients demandent souvent plusieurs fois les mêmes choses ;
- Difficulté à planifier ou résoudre des problèmes : difficulté à suivre des plans, des recettes de cuisine, à utiliser des nombres. Les malades présentent également un lourd défaut de concentration ;
- Difficulté à exécuter des tâches de la vie quotidienne et habituelle dans la maison, au travail ou lors des loisirs ;
- Confusion avec le temps et les lieux : perte des notions de date, de saison, du temps qui passe. Un patient présente souvent des difficultés à comprendre une action qui n’a pas lieu sous ses yeux ;
- Difficulté à comprendre des images ou des relations spatiales : difficultés à lire ou à identifier des couleurs, des teintes ou des nuances. Souvent, un reflet dans le miroir peut être pris pour une autre personne ;
- Nouveaux problèmes d’expression orale ou écrite : les patients présentent des difficultés à suivre une discussion, à en rejoindre une ou à terminer une phrase ;
- Objets égarés ou perte de la capacité à reconstituer un parcours ;
- Jugement et prise de décision amoindrie ;
- Retrait du travail ou des activités sociales ;
- Changement d’humeur ou de personnalité : le patient peut devenir confus, suspicieux, paranoïaque, déprimé. Il arrive souvent que la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer ne veuille plus sortir de chez elle, l’extérieur lui semblant dangereux.
La destruction des neurones cause donc d’énormes problèmes au patient. Toutefois, tous ces symptômes n’apparaissent pas simultanément et de manière sévère.
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Comment évolue la maladie d’Alzheimer ?
Cette pathologie évolue en 7 stades :
- Pas de déficiences cognitives ;
- Très légères déficiences cognitives ;
- Légères déficiences cognitives ;
- Déficiences cognitives modérées ;
- déficiences cognitives modérément sévères ;
- Sévères déficiences cognitives ;
- Très sévères déficiences cognitives.
Ces stades peuvent se chevaucher, ce qui rend le “classement” du malade difficile. Cependant, la dégradation du patient est toujours la même. Elle est de plus en plus sévère au fil du temps. Au stade 7, la personne ne peut plus du tout interagir avec son environnement, il reste inerte et alité. Une aide constante lui est absolument nécessaire.
Cette maladie peut-elle être traitée ?
Aujourd’hui, aucun traitement n’existe. La maladie d’Alzheimer ne peut être guérie. Toutefois, la progression des symptômes peut être ralentie, et les conditions de vie du malade améliorées.
Cependant, le traitement n’est pas administré à tous les malades puisqu’il présente de lourds effets secondaires.
Pour améliorer les conditions de vie d’un malade, des aides sont nécessaires. Il faut notamment une présence constante pour aider le patient pour ses tâches quotidiennes, améliorer son environnement.
Des thérapies peuvent être mises en places pour ralentir la dégradation des fonctions cognitives – mémoire, gestes, capacités d’expressions. Malgré tout, la famille du patient est également à prendre en charge. Vivre avec une personne souffrant de la maladie d’Alzheimer n’est pas chose simple et un soutien est toujours bénéfique.
Mes enfants, mes amis, je vous aime, je vous aime et je vous quitte un peu et s’il y a une chose qui ne disparaitra jamais, c’est la chaleur de notre amour.
Annie Girardot
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