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Parents : les 4 « styles d’attachement » et leurs répercussions

enfant mère lecture QI intelligence
© StockSnap / Pixabay

La théorie de l’attachement a été mise au point pas le psychologue anglais John Bowlby en 1969. Cette théorie prend note du constat que tous les enfants ne réagissent pas de la même manière lorsque leurs parents (la figure d’attachement) ne sont plus à proximité d’eux. De cette théorie découlent trois, puis quatre styles d’attachements que les enfants pourront développer. Ceux-ci sont majoritairement reliés à la dyade « personne maternante – enfant ». Et vous, quel est le vôtre ?

La théorie de l’attachement

La théorie de l’attachement décrit les différents mécanismes comportementaux que les enfants vont mettre en place dans le but de se rapprocher de leurs figures d’attachements. Ces figures-là peuvent être une mère, un père, un oncle, une tante, une grand-mère, en somme toutes les personnes qui peuvent prodiguer du soin et donner de l’amour à l’enfant.

En cas de séparation, l’enfant va déclencher tout un ensemble de comportements, de manifestations afin de ramener vers lui ses parents. Il pourra pleurer, crier, téter, bouger, agripper, sourire, suivre du regard.

Si la séparation a lieu (et elle doit avoir lieu), l’enfant se sent en danger, il déclenchera alors le système d’attachement.

Si la figure d’attachement revient, alors le système est désactivé, car l’enfant se sent de nouveau en sécurité. Une fois ce sentiment retrouvé, il pourra retourner explorer son environnement sereinement. Cela dit, si la figure d’attachement ne revient pas, deux possibilités se présentent :

  1. L’enfant garde le système toujours activé dans l’attente qu’il fonctionne un jour. Cela provoque chez lui une inhibition de toutes les autres fonctions, notamment l’exploration.
  2. L’enfant renonce alors à ses figures d’attachements et par la même à ses émotions.
enfant caprice crise de colère
© jegesvarga / iStock

Les 4 « styles d’attachement »

À la suite de cette théorie, 3 « styles d’attachements » ont vu le jour :

  • Profil « sécure » ;
  • Profil « anxieux évitant » ;
  • Profil « anxieux résistant ».

Par la suite, le profil « désorganisé » apparaîtra pour combler les lacunes des trois premiers.

Profil « sécure »

L’attachement sécure est lié à la sensibilité de la mère (ou toutes autres figures maternantes, qui prennent soin de l’enfant), mais aussi au plaisir que celle-ci a à s’occuper de son enfant. La relation mère/enfant est fluide, claire et les réactions cohérentes et appropriées. La mère réagit d’une façon suffisamment bonne pour que son enfant ne manque de rien, sans pour autant être dans une dépendance absolue envers lui.

À un an, ces enfants se montrent plus actifs et plus épanouis dans leurs activités d’exploration que les autres petits. Ils jouent facilement avec des adultes, même inconnus. Leurs systèmes d’attachements se mettent en place lorsqu’ils sont loin de leur mère et déclenchent alors de hurlements et des larmes. Une fois que la mère est de retour, l’enfant se calme et accepte les bras et peut retourner jouer : il est rassuré.

Une fois l’âge adulte atteint, les récits sur l’enfance seront cohérents, nets. Cela n’est malheureusement pas le cas pour tout le monde. Ces profils-ci sont associés à un bon esprit, ouvert et compréhensif, sans se mettre sur la défensive systématiquement en cas de contradiction, ou de problèmes.

Profil « anxieux évitant »

Les enfants aux profils « anxieux évitant » n’ont pas vus leurs émotions accueillis convenablement par leurs parents. Ce type d’attachement est caractérisé par un manque d’attention de la mère face à la détresse de son enfant. Moqueries, colère, ingérence ou ignorance conduisent les enfants à inhiber leurs manifestations affectives pour en éviter ces conséquences désagréables. En éloignant l’affect, l’enfant se protège de ses parents.

Adultes, ils rappellent des souvenirs globalement positifs de leurs enfances, mais ne sont pas  capables de fournir des détails précis pour alimenter cette image. Ils idéalisent souvent leurs parents et n’établissent généralement pas de lien entre ce qu’ils ont vécu enfants et leurs difficultés actuelles. La plupart du temps, ils nient même qu’un lien d’attachement puisse exister comme tels.

blessures émotionnelles enfants
© LSOphoto / iStock

Profil « anxieux résistant »

Le profil, « anxieux résistant » se caractérise par un fonctionnement émotionnel intense engendré par de mauvaises réactions parentales. Les parents peuvent être surproducteurs ou bien négligents. Dans les deux cas, l’enfant mettra en place des mécanismes pour attirer l’attention des parents en déclenchant des crises de larmes, des colères, de la séduction.

Malheureusement, malgré tout, quand les parents reviennent pour calmer l’enfant, celui-ci ne le peut plus. Il est perdu dans ses ressentis, dans son corps, et dans sa relation aux parents.

Une fois adulte, la séduction s’alterne avec l’agressivité par manque de confiance en soi et manque de confiance en l’autre. Il ne peut pas faire confiance en quelqu’un d’autre que lui, car ses premiers liens n’étaient pas sécures. La vie de ses personnes et souvent concentrée sur eux-mêmes, sans jamais voir plus loin.

Profil « désorganisé »

Ce dernier profil regroupe les points de divergence des différents profils. Les enfants aux profils « désorganisés » ne parviennent pas à trouver de stratégies d’attachements suffisantes pour être en sécurité. Ce sont des enfants qui n’arrivent pas à attirer l’attention des parents.

Adultes, les relations sont souvent compliquées et ambiguës puisque ces personnes ne possèdent aucune stratégie de liens.

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