L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a reçu une quarantaine de déclarations d’effets indésirables ces sept dernières années, transmises par des personnes ayant consommé de la spiruline ou des compléments alimentaires dérivés.
Spiruline : quels sont ses effets indésirables ?
En 2014, l’Anses avait déjà rendu public un cas de réaction allergique survenue après la prise de spiruline. En France et en Europe, la spiruline, une algue séchée réputée pour ses bienfaits nutritionnels, est considérée comme un aliment et non comme un produit médicinal. On peut en trouver sous forme d’algues séchées, de poudre, de gélules ou de comprimés.
Parmi les déclarations d’effets indésirables reçues par l’Anses, 10 ont été considérées comme assez sérieuses pour être analysées. Parmi ces 10 cas, 4 pourraient être directement liés à la prise de spiruline, différents symptômes ont été relevés : allergie, gastro-entérite, rhumatismes…
“D’autres types d’effets : dermatologique, hépatique, endocrinien ou métabolique, ont également été rapportés mais les imputabilités établies pour ces cas sont faibles”, souligne l’ANSM (Agence nationale de sécurité des médicaments).
Tous ces cas ont été enregistrés via le dispositif Nutrivigilance, auxquels s’ajoutent 29 cas d’effets indésirables transmis à des centres antipoison entre 2010 et 2016 :
- troubles digestifs (vomissements, diarrhées, douleurs abdominales),
- troubles hépatiques (cytolyse ou cholestase),
- problèmes cutanés (érythème).
Recommandations de l’ANSM
Au vu et su des effets indésirables potentiels liés à la consommation de spiruline ou de produits dérivés, l’ANSM recommande de “privilégier les circuits d’approvisionnement les mieux contrôlés par les pouvoirs publics”. Elle demande également à ce que de nouvelles études cliniques soient entreprises afin de “fixer la dose journalière maximale à ne pas dépasser”.
La spiruline et les compléments alimentaires qui en sont issus seraient contre-indiqués aux personnes atteintes de phénylcétonurie, aux personnes allergiques ou aux personnes présentant une vulnérabilité musculaire ou hépatique.
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