Certains hommes en ont sûrement déjà fait l’expérience. Après un rapport sexuel ou une séance de masturbation aboutissant à une éjaculation, il est souvent difficile d’aller uriner sans ressentir une sorte de brûlure au niveau de l’urètre. La douleur peut s’étendre parfois jusqu’à la vessie. Pourtant, ces personnes ne sont pas atteintes d’IST. Comment expliquer ce phénomène ?
Une histoire de sphincters…
L’une des raisons principalement invoquées est la présence de deux sphincters située entre la vessie et la sortie de l’urètre. Le premier se situe au-dessus de la prostate, juste à la sortie de la vessie, tandis que le second se situe en dessous.
Lorsque l’on urine, les deux sphincters vont se relâcher, les muscles vont se détendre pour permettre à l’urine de sortir de la vessie. Cependant, pendant une éjaculation, le sphincter en dessous de la prostate est le seul à s’ouvrir. Celui situé à la sortie de la vessie reste fermé pour empêcher le sperme de se mélanger à l’urine.
Conséquence, lorsque l’homme veut uriner juste après avoir éjaculé, il peut avoir la sensation de devoir forcer pour y parvenir, car le sphincter de la vessie est toujours contracté.

… Ou une simple inflammation transitoire
En revanche, si vous ressentez une sensation de brûlure plutôt que d’inconfort, la raison peut être autre. L’affection survient peu de temps après la miction. Vous allez aux toilettes et ressentez une vive sensation de brûlure qui parcourt le long de la verge lorsque vous urinez. Très inconfortable, voire douloureuse, cette dernière eut duré quelques minutes avant de s’atténuer progressivement. Ce phénomène on ne peut plus normal est ce qu’on appelle une inflammation transitoire de l’urètre.
Dans les faits, l’explication est la suivante. En tant normal les parois du canal urétral sont tapissées par une couche de mucus. Ce mucus est sécrété par des glandes dites glandes de Littré. Le but est de protéger les muqueuses du ph légèrement acide de l’urine.
Or, lorsque le sperme traverse le canal urétral, il défait ces couches protectrices. Résultat, les muqueuses ne sont désormais plus protégées et subissent l’acidité de l’urine durant son passage.