Depuis que l’homme tombe malade, se blesse, ou ne se sent pas bien, d’autres essaient de le soigner. Garder ses congénères en vie semble être une très vieille règle de l’espèce humaine. Mais pour en arriver là où nous en sommes aujourd’hui, avec nos techniques modernes, il a fallu faire des choses aussi atroces que folles. Je vous livre 5 horreurs de la médecine. Vous êtes près, on y va !
Sommaire
Le sourire à l’urine
Une personne adulte urine entre 1 et 1,5 litre par jour, et pourtant nous ne faisons rien de bien intéressant avec tout ça. D’ici à dire que c’est dommage, il ne faut pas exagérer. Mais savez-vous que fut un temps, l’urine était très appréciée ?
À l’époque romaine, cet or jaune était prisé au point d’être récupéré dans les urinoirs public puis revendu. Si si, même qu’une taxe était imposée à ceux qui commerçaient ce produit. Toutes les utilisations n’étaient pas médicales puisque vous trouviez de l’urine dans la production de poudre à canon notamment.
Cependant, quid de dentifrices et de produits blanchissants qui n’existaient pas ? Eh bien les Romains avaient la solution : l’urine macérée !
En effet, lors de sa macération, l’urine se transforme en ammoniaque (antibactérien aujourd’hui utilisé dans l’entretien des habitations). Cette ammoniaque ainsi produite aurait la capacité à enlever les taches sur les dents.
Note importante : Docteur Tamalou ne recommande en rien l’utilisation d’une telle méthode.
Chirurgie cérébrale de haute précision… Ou pas !
La trépanation est un “acte chirurgical” consistant à percer une ouverture dans le crâne d’un individu. Elle est à rapprocher de la craniotomie actuelle qui permet de faire baisser la pression à l’intérieur de la boite crânienne comme après un choc causant un hématome.
La trépanation n’est pas toute jeune puisque des traces ont été retrouvées sur des cranes datant du néolithique (9 000 à 3 300 ans avant J,-C,), donc pas tout jeune l’histoire ! Au regard de ceci, l’on peut aisément considérer que la trépanation est le tout premier acte chirurgical du monde (jusqu’à preuve du contraire). Mais quel acte ! Vous imaginez bien qu’aujourd’hui, lors d’une craniotomie les quantités d’anesthésiants sont colossales et l’hygiène absolue.
Au néolithique, nous pouvons penser que si l’on ne mourait pas de la blessure, il y avait de fortes chances de mourir de la trépanation.
Toutefois, tous ne mourraient pas ! En effet, sur certains crânes, de trace de reconstructions osseuses ont été trouvées. Ceci nous informe que la personne trépanée a continué à vivre encore un certain temps après “l’opération”.
Vous toussez ? Prenez donc un peu d’héroïne !
Évidemment qu’une toux peut vous gâcher une journée, une nuit ou plus. Mais, si nous pouvons nous rendre en pharmacie pour prendre acheter un antitussif, saviez-vous qu’avant l’antitussif était à base d’héroïne ?
Mais pourquoi utiliser une telle substance ? Et bien pour remplacer l’opium devenu alors une drogue. L’incorporation de l’héroïne dans un produit contre la toux avait pour but de se substituer à la morphine sans causer de dépendance… Loupé ! Il faudra toutefois attendre 1924 pour que cette drogue hautement addictive soit interdite à la vente, l’importation et la fabrication.
Vous voulez savoir le pire dans cette histoire ? Le médicament à base d’héroïne ne fonctionnait même pas !
Le lavement… à la fumée de tabac
Oui, un lavement… À la fumée de tabac ! Mais attention, son rôle était de réanimer les noyers ! Ce n’est pas plus impressionnant ?
Dans les années 1700, le tabac commence à être introduit petit à petit en Angleterre par les navigateurs revenant des Amériques. L’on pensait alors que cette plante miraculeuse pouvait soigner une grande partie des maladies, sans effets secondaires sur le patient. En somme, un peu comme la sauge !
Puis une idée émergea, introduire directement dans le rectum des noyés de la fumée de tabac pour réchauffer le corps. À cette époque, l’on pensait que la réanimation fonctionnait surtout en réchauffant le corps de la victime. Des récits selon lesquelles des personnes ont survécu à la mort après être tombées dans la Tamise de Londres grâce à cette technique peuvent être trouvés.
Il faudra attendre 1800 pour que cette technique cesse, après la découverte des effets délétères du tabac sur le coeur.
Couper les dents des enfants
Comme vous le savez sûrement, autrefois beaucoup d’enfants mourraient de manière prématurée. Ces décès survenaient souvent entre leurs 6 mois et 2 ans, l’âge auquel apparaissent les premières dents.
Plus qu’une simple coïncidence, les médecins ont alors pensé à un état de fait en se disant que la sortie de dents – je vous le donne en mille – causait la mort des enfants.
Alors pour remédier à ce problème de vie ou de dents, beaucoup de médecins ont commencé à pratiquer des actes “médicaux” atroces comme l’utilisation de sangsues, ou même ils brûlaient l’arrière de la tête du bébé (pourquoi?). Mais ce n’est pas le pire, préparez-vous. À l’aide d’un petit couteau (également utilisé l’époque pour les circoncisions, ou les saignées), les médecins découpaient la gencive, parfois jusqu’aux dents.
Il est évident que cette technique ne fonctionnait absolument pas, et qui sait combien d’enfants sont morts des suites des infections à la suite de ces “opérations” ?
Les maux (mots) de la fin
Ces 5 techniques – atroce au regard du monde actuel – étaient à l’époque considérée comme de grandes avancées. Mais qu’en est-il de méthodes utilisées actuellement ? Nous aimons nous penser évolués, mais dans 100 ans, quels regards auront nos successeurs sur nos méthodes ? Que penseront-ils de la chimiothérapie, des transplantations, des compléments alimentaires ? La question est posée.
Sur ce, prenez soin de vous, et surtout ne vous blanchissez pas les dents à l’urine hein !