On ne le répétera jamais assez : attention à l’automédication ! Dans son numéro Hors-série de décembre 2017, l’association 60 millions de consommateurs explique en détails les résultats de son enquête sur le rapport bénéfice/risque d’une soixantaine de médicaments disponibles sans ordonnance. Des résultats pour le moins inquiétants…
Près d’un médicament sur deux est inefficace voire dangereux
D’après les résultats de l’enquête menée par l’association sur 62 médicaments vendus sans ordonnance :
- 45% des médicaments présentent un rapport bénéfice/risque défavorable en automédication,
- 33% ont une efficacité faible ou non prouvée, même s’ils sont généralement bien tolérés;
- 21% sont efficaces, avec un rapport bénéfice/risque favorable.
Parmi 45% des 62 médicaments disponibles en automédication et analysés, les “antirhume” tels que Actifed Rhume, DoliRhume ou Nurofen Rhume, seraient les plus dangereux pour la santé en raison de leur composition. Ils comprennent 2 à 3 composés actifs : un vasoconstricteur (nez bouché), un antihistaminique (nez qui coule) et du paracétamol ou de l’ibuprofène (mal de tête). En effet, ce surdosage peut entraîner des effets indésirables graves (accidents cardiovasculaires, neurologiques…)
Dans la mesure du possible, l’association conseille au public d’éviter la consommation de médicaments vendus sans ordonnance contre les maux de gorge, la toux, la grippe ou le rhume.
Quels sont les médicaments efficaces ?
Sur 62 médicaments étudiés par l’association, assistée par des professionnels de la santé, 21% d’entre eux ont présenté un rapport bénéfice/risque favorable : Vicks Vaporub, Imodiumcaps, Gaviscon menthe, Forlax 10 G, Maalox sans sucre…
La meilleure solution lorsque vous êtes malade consiste à consulter votre médecin traitant plutôt que de vous risquer à l’automédication.
En France, environ 4.000 médicaments sont vendus sans ordonnance dans les pharmacies dont environ 600 sont en accès direct. Suite aux derniers scandales de l’industrie pharmaceutique (ibuprofen, Levothyrox…), de nombreuses enquêtes risquent d’être menées sur ces produits à l’avenir, et tant mieux pour le consommateur !
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