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Des visites au musée pour soigner les troubles psychiques

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©️ Pexels / Pixabay

Nous vous avons déjà parlé ici de la sylvothérapie, cette technique grâce à laquelle les balades en forêts vous aident à aller mieux. Mais savez-vous qu’au Canada les médecins vont bientôt pouvoir prescrire à leurs patients des visites au musée ? C’est le pari fou contre les problèmes psychiques que se sont lancés l’Association francophone des médecins du Canada (MFdC) et le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM).

Déambuler dans un musée

Le but est simple : traiter le stress, l’anxiété, la dépression et bien d’autres problèmes psychiques. Pour se faire, les médecins prescrivent à leurs patients des visites au musée. Plus exactement au Musée des beaux-arts de Montréal. Les médecins participant à ce nouveau protocole ont pour l’instant la possibilité de prescrire 50 visites gratuites pour deux adultes et deux mineures. Mais l’idée est louable. En effet, l’on connait les effets positifs de la contemplation et de l’observation sur l’esprit des personnes souffrantes de trouble psychique. Alors pourquoi dans un musée?

musée de Montréal Andrea Wright flickr
©️ Andrea Wright / flickr
Musée des Beaux-Arts de Montréal

Si la culture était le nouveau sport

Un pari fou, mais pas tant que ça. Il y a quelques siècles encore, le sport était considéré comme malsain pour le corps et l’esprit. L’activité physique déformait les membres et participait à l’infertilité. De plus, elle avait tendance à rendre les gens fous et agressifs. Nous revenons de loin n’est-ce pas ?
Nathalie Bondil, directrice du Musée des beaux-arts de Montréal a déclaré dans un communiqué « Je suis convaincue qu’au XXIe siècle, la culture sera ce que l’activité physique a été pour la santé au XXe siècle. Les expériences culturelles seront bénéfiques pour la santé et le bien-être, tout comme la pratique du sport contribue à la condition physique. Contempler une œuvre ou s’immerger dans une activité créatrice interpelle les mêmes éléments qui agissent sur les fonctions cognitives, le bien-être ».

La contemplation d’oeuvres d’art

Afin de combattre les problèmes comme ceux de la dépression, il est indispensable que le patient produise une hormone appelée “hormone du plaisir” (dopamine, endorphine). Ce type d’hormone est également produite lors des activités physiques. Toutefois, il s’avère qu’elles sont aussi sécrétées lors de visites dans les musées.
Ce phénomène peut avoir pour cause la contemplation et la catharsis que produit une déambulation. En effet, vous êtes en colères, regarder un oeuvre violente (ou que vous percevez comme violente). Vous êtes triste, regardez une oeuvre triste. Ces observations sortent, d’une certaine manière, l’émotion que vous ressentez, pour la projeter sur la toile. Par ce biais-là, les émotions négatives que vous allez pouvoir ressentir lors d’une baisse de moral, ou d’une angoisse, vont pouvoir s’exprimer par l’oeuvre.

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Le mot de la fin

Au cours de cette année, les quelques médecins qui participent vont pouvoir observer si cette méthode est probante. Ainsi, peut-être que dans une dizaine d’années nous verrons des ordonnances qui stipuleront :

Prescription muséale :

Une visite au musée par semaine, pendant un mois.

Sur ce, prenez soin de vous !

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