La sophrologie est une discipline qui a pour but l’harmonie entre le corps et l’esprit. Pour y parvenir, différentes techniques sont utilisées par le professionnel, le sophrologue, sur le patient, le sophronisé. Ces thérapeutes et cette discipline peuvent être utiles dans de nombreuses situations délicates. La sophrologie est notamment d’un grand soutien lors des examens, des crises de stress et d’angoisse, et même dans la gestion de la douleur. C’est d’ailleurs ce que soutient la Fédération française de Sophrologie. Mais de quelle façon cette discipline est-elle efficace ?
Sommaire
La sophrologie : comment ça fonctionne ?
Les raisons pour voir un sophrologue sont variées. Stress, angoisse, troubles du comportement, maladies, douleurs… Chacun peut trouver auprès de ces professionnels de la santé et de la relaxation les bienfaits qu’il recherche.
Créée dans les années soixante par le neuropsychiatre Alfonso Caycedo, cette discipline cherche avant tout la compréhension de soi, de son corps, de son esprit. C’est pourquoi le sophrologue travaille dans la globalité du corps de la personne et dans son individualité. Pour ces raisons, les différentes techniques de relaxation, de respiration et de visualisation qu’enseignent et prodiguent ces sophrologues sont uniques pour chaque client. Il n’y a finalement pas de norme, pas de bonne respiration ou de bonne détente.
Rappelons également que de nombreuses études attestent de l’efficacité de la méthode sophrologique. Une étude de 2013, nommée “Mesure des impacts de la sophrologie caycédienne® sur le stress” et publiée sur la plateforme de publications scientifiques Science Direct, a notamment prouvé l’effet positif qu’avait cette discipline sur le stress.
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Qu’est-ce que la douleur ?
D’après une enquête du laboratoire Sanofi, 68% de la population souffre actuellement de douleurs. Celles-ci touchent particulièrement les zones cervicales et dorsales.
Les composantes de la douleur
La douleur est définie comme « une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à un dommage tissulaire présent ou potentiel ou décrite en termes d’un tel dommage », par l’Association Internationale pour la Douleur. La douleur n’est donc pas une chose unique. Elle présente différentes composantes.
- Sensorielle : qui regroupe la qualité, l’intensité, la localisation ainsi que la durée de la sensation.
- Émotionnelle : la tonalité de la sensation, c’est-à-dire si celle-ci est désagréable, pénible, gênante ou même insupportable.
- Psychique : anxiété et dépression peuvent impacter le ressenti de la sensation.
- Cognitive : les anciennes expériences de la douleur, les facteurs sociaux, culturels et familiaux entrent également en jeu dans le vécu de la douleur. L’histoire personnelle, le fonctionnement mental, les différentes stratégies de distraction et la signification de la douleur modulent le ressenti.
- Physique : la sensation de douleur est évidemment quelque chose de profondément physique. Nos récepteurs sensoriels sont programmés de telle sorte qu’en cas de problème, une réaction physique ait lieu. Une brûlure provoquera immédiatement un mouvement de recul de la main par exemple.
Les douleurs aiguës et chroniques
Ces deux notions sont importantes, car elles conditionnent le traitement de l’individu.
Les douleurs aiguës sont des sensations douloureuses passagères (de quelques heures à quelques semaines) d’une intensité variable. Leurs causes sont la plupart du temps précises : inflammation, atteinte des tissus, infection, fracture… Ces douleurs font partie du système d’alarme du corps, celui qui lui permet de savoir lorsqu’il est en danger.
Les douleurs chroniques elles, s’étendent sur de longues durées, en général plus de trois mois – même après un traitement. L’atteinte morale du patient est importante, car rien n’y fait. La douleur persiste malgré la guérison. Notons également qu’aucune cause apparente n’explique la souffrance, ce qui rend l’acceptation de celle-ci particulièrement difficile pour l’individu.
Quel est le rôle de la sophrologie dans la gestion de la douleur ?
La question est importante : qu’est-ce que le patient peut faire ? Outre la médication, certaines techniques permettent de soulager le ressenti douloureux.
La gestion de la douleur
La sophrologie est particulièrement conseillée dans la gestion de la douleur. Par des techniques de relaxation, cette discipline va permettre au patient de comprendre et de reprendre le contrôle de son ressenti. En effet, les douleurs apparaissent ou s’accentuent lorsqu’une personne est stressée, car cet état provoque la contraction musculaire. La relaxation permettra alors d’évacuer le stress.
La respiration guidée par un sophrologue est l’autre versant de la gestion de la souffrance. En respirant convenablement, le système parasympathique est stimulé. Cela aura alors tendance à diminuer les douleurs, surtout dorsales.
Enfin, la visualisation, dernière grande méthode de la discipline, permet la sécrétion d’endorphine, l’hormone du bonheur. Par la visualisation de scènes ou d’environnements positifs, le cerveau sécrète cette hormone, provoquant une sensation de détente.
Le but du sophrologue est d’apprendre ces techniques au patient. In fine, celui-ci pourra reproduire seul les gestes et postures appris auprès du praticien. Cet apprentissage est capital pour la personne en souffrance, qui pourra enfin endiguer une douleur seule.
Les limites de la sophrologie
Malgré l’efficacité de la sophrologie face aux douleurs, il est important de comprendre que la gestion de celle-ci ne fait pas tout. Les sensations de douleurs peuvent être atténuées par les techniques de relaxation, de respiration et de visualisation, mais la douleur physique pure ne peut pas l’être.
Sources : Fédération française de Sophrologie et Science Direct
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