Le syndrome de Gilles de la Tourette (SGT) est une maladie neurologique caractérisée par des tics involontaires. Ils se traduisent par des mouvements soudains, des vocalisations brèves et intermittentes. Généralement, ces symptômes sont accompagnés par des troubles du comportement. Notez qu’une personne sur 200 serait touchée par le syndrome de Gilles de la Tourette.
Le SGT a été décrit pour la première fois dans les années 1880 par le neurologue français Georges Gilles de la Tourette. Il apparaît plus souvent chez les garçons, dans les premières années de leurs vies. Cette maladie n’est pas contagieuse.
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Quelles sont les causes de cette maladie ?
La cause précise du SGT n’est pas connue. Mais cette maladie présenterait toutefois de forts facteurs génétiques. Il semblerait que plusieurs gènes soient impliqués mais ils n’ont pas encore été exactement identifiés.
Il apparaît en outre que des facteurs environnementaux contribueraient au déclenchement de la maladie : événements ayant eu lieu avant, pendant ou juste après la naissance, facteurs toxiques, stress, réactions immunitaires…
Quels sont les symptômes du syndrome Gilles de la Tourette ?
Le syndrome Gilles de la Tourette se manifeste de façon très variable d’un individu à l’autre. Il débute en général durant l’enfance avec l’apparition de tics qui surviennent progressivement . Au début, ils peuvent d’ailleurs passer inaperçus. Les instituteurs sont souvent premiers à constater le comportement étrange chez les enfants atteints du SGT.
Les tics sont incontrôlables ; ils interviennent souvent en rafale. Les principaux symptômes identifiés sont le stress, la fatigue, l’anxiété et les excitants augmentent l’intensité ou la fréquence des tics tandis que le sommeil, le plaisir sexuel, l’alcool ou des activités nécessitant de la concentration les diminuent.
Une personne atteinte du syndrome peut adopter les tics d’un autre malade, et ainsi développer de nouvelles formes de tics au détriment des anciens.
Ces tics se manifestent sous deux formes, les tics moteurs et les tics sonores :
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- Les tics moteurs simples sont liés à des contractions musculaires involontaires se caractérisant par des mouvements soudains, rapides et sans signification : clignement des yeux, haussement d’épaules, crispation de la bouche, secousse de la tête.
D’autres tics, dits “complexes”, se révèlent plus coordonnés et plus compliqués. Ils se traduisent par des mouvements volontaires mais qui ne sont pas appropriés au contexte dans lequel ils sont réalisés : toucher, sentir, frapper, gestes obscènes ou imitation des mouvements effectués par quelqu’un d’autre. - Les tics sonores peuvent également être simples ou complexes. Par exemple, il s’agit de bruits émis par la bouche ou le nez : reniflement, grognement, raclement de gorge, cris, rires involontaires ou clappement avec la langue.
À l’inverse, les tics sonores complexes ont un sens linguistique et peuvent être la répétition de mots ou syllabes prononcées soit par la personne atteinte elle-même, soit par quelqu’un d’autre, ou encore l’utilisation involontaire d’un langage grossier ou obscène.
- Les tics moteurs simples sont liés à des contractions musculaires involontaires se caractérisant par des mouvements soudains, rapides et sans signification : clignement des yeux, haussement d’épaules, crispation de la bouche, secousse de la tête.
Des troubles obsessionnels compulsifs (TOC) sont très souvent associés au syndrome Gilles de la Tourette et sont plus fréquents chez les filles. Ils se manifestent d’abord par une obsession qui mobilise l’esprit jusqu’à ce qu’une action soit entreprise dans le but d’y mettre fin.
Enfin, les personnes atteintes du SGT font souvent preuve d’hyperactivité, ont du mal à rester concentrés longtemps ou à terminer ce qu’elles ont commencé. Elles sont distraites, passent d’une activité à l’autre sans arrêt et ne peuvent intégrer qu’une seule consigne à la fois. Elles sont souvent lunatiques, changeant d’humeur régulièrement et de façon imprévisible.
Existe-t-il un traitement et une prise en charge ?
Il n’existe pas de traitement pour guérir le syndrome mais des traitements disponibles permettent de diminuer les manifestations de la maladie. Les enfants qui présentent des tics légers ne sont en principe pas traités.
Le traitement devient pertinent quand les troubles sont importants. Sont alors administrés, des agonistes dopaminergiques (pergolide, ropinirole), des agonistes GABAergiques (clonazepam), des agonistes alpha2-adrénergiques (clonidine, guanfacine).
Attention cependant, ces médicaments entraînent des effets secondaires tels qu’une prise de poids, la disparition des règles, une forte fatigue voire l’apparition d’un état dépressif.
Une psychothérapie régulière s’avère complémentaire au traitement. Les thérapies comportementales (relaxation, yoga, modification des habitudes…) sont également conseillées.
Quelles sont les conséquences de la maladie dans la vie quotidienne ?
Dans la plupart des cas, les malades du syndrome de Gilles de la Tourette ne constatent pas de conséquences significatives dans leur vie privée, scolaire ou professionnelle. Les médecins recommandent d’utiliser des aides (utilisation d’un magnétophone, d’un ordinateur pour les problèmes d’écriture ou de lecture) pour faciliter le quotidien.
Sources : Orphea.net, Association Française du syndrome de Gilles de la Tourette