D’après une étude américaine, les adolescents dont les parents leur ont parlé de contraception sont ceux qui se protègent le mieux. Même si vous avez peur d’en discuter avec votre ado parce que vous savez que cela représente son passage à l’âge adulte, il est plus prudent pour sa santé de lui expliquer les risques auxquels il s’expose (Sida, MST, IST, grossesse…)
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En parler d’abord ou attendre qu’il/elle m’en parle ?
Arrivés au collège ou au lycée, les adolescents en apprennent beaucoup sur la sexualité via leurs fréquentations et par eux-mêmes. Entre 15 et 18 ans, c’est l’âge des premières expériences. Si vous ne leur parlez pas de contraception avant leurs premiers pas dans la vie sexuelle et décidez d’attendre qu’il ou elle vous pose des questions, vous pouvez l’exposer à des risques pour sa santé.
Peut-être mieux vaut-il donner un accord implicite en parlant de contraception plutôt que de laisser l’adolescent prendre des risques. Si l’adolescent(e) sait qu’elle peut utiliser des préservatifs masculins ou féminins pour éviter les maladies et infections sexuellement transmissibles, le Sida ou/et la pilule ou un autre moyen de contraception pour éviter une grossesse non-désirée, il/elle sera plus prudent(e).
Adolescents informés = adolescents mieux protégés
Selon les résultats de l’étude américaine menée sur plus de 10.000 collégiens et lycéens, soumis à deux questionnaires à un an d’intervalle, lorsque les ados pensent que leurs parents, et particulièrement la maman, approuvent l’usage de moyens de contraception, ils sont plus précoces dans les relations sexuelles mais ce sont ceux qui utilisent le plus de moyens contraceptifs.
Ainsi, l’autorisation parentale se traduit par une meilleure protection de l’adolescent(e) contre les risques liés aux maladies, aux infections sexuelles ou à une grossesse non-désirée.
L’importance de la qualité des relations parents-adolescents
La même équipe de chercheurs avait déjà publié une étude sur les liens parent-enfant et les relations sexuelles en interrogeant les mères, sur la même population de collégiens et lycéens.
D’après leurs conclusions, plus les relations familiales étaient bonnes, plus tard les adolescents commençaient leur vie sexuelle. Pourtant, les adolescents dont la mère n’était pas favorable à leur entrée dans la vie sexuelle étaient moins précoces que les autres.
D’autre part, les adolescents ayant déjà une vie sexuelle utilisaient davantage de contraceptifs lorsqu’ils entretenaient de bonnes relations avec leurs parents.
Éducation sexuelle : un dialogue en douceur
Rien ne sert de faire un cours intensif de 2h à votre ado pour le briefer sur tous les moyens de contraception qui existent et sur des questions d’ordre encore plus intimes. Mais si vous sentez que des premières expériences se profilent, demandez-lui s’il souhaiterait acheter des préservatifs et expliquez-lui à quoi ils servent, s’il ne le sait pas déjà.
Si c’est une adolescente, elle aura peut être envie ou besoin de consulter un gynécologue au centre de planification familiale (ou “planning familial”) plutôt que de consulter celui de sa mère, seule ou avec une amie. Vous pouvez proposez de l’y emmener ou de l’accompagner.
En mettant votre adolescent(e) face à ses responsabilités de jeune adulte en douceur, vous lui accordez votre confiance et il sera plus facile pour lui/elle de se livrer à vous quand il/elle en aura besoin.
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