Nous connaissons tous les aventures de Winnie l’Ourson (Winnie the Pooh). Créée en 1926 par Alan Alexander Milne, l’histoire de Winnie l’ourson retrace la vie de Jean-Christophe et de ses amis animaux/peluches dans le bois des 100 Acres. Parsemée d’aventures en tout genre, cette histoire a bercé, et berce encore, bon nombre d’enfants. Mais vous êtes vous déjà posé la question de savoir ce qu’il pouvait se passer dans la tête de ces personnages ? Ce furent les travaux de Sarah E. Shea parus dans le Canadian Medical Association Journal. On vous explique tout !
Rappel : l’auteur de Winnie l’Ourson n’a sûrement pas voulu construire de troubles mentaux ou de comportement dangereux chez ses personnages. L’analyse qui est faite est une interprétation des caractère et fonctionnement psychologiques et psychiques des personnages de l’histoire.
Sommaire
Winnie
L’ourson est le personnage emblématique et éponyme de la série. Adorable et touchant, il oublie souvent beaucoup de choses et ne parvient pas à tenir son attention fixée sur une tâche très longtemps. Nous sommes visiblement face à un cas de trouble du déficit attentionnel et d’hyperactivité.
Cela dit, l’ourson est obsédé de manière compulsive par le miel. Cet aliment va jusqu’à révéler chez lui des conduites à risques, et même des conduites ordaliques où le danger mortel n’est pas loin. Il met en place de stratégies multiples pour obtenir le fruit de ses attentes. Cette obsession cause chez lui son apparent surpoids.
Porcinet
Le petit porc rose est une petite chose fragile que l’on a envie de serrer dans nos bras. Mais ne nous y trompons pas, certains épisodes du dessin animé nous rappellent son caractère explosif et manique pour rendre son logis douillet. Mais cela est évidemment dû à ses angoisses, ses rougissements, et son inquiétude permanente et son besoin de confort/soutien/amour.
Les auteurs de l’étude traduisent les signes comportementaux de Porcinet comme faisant partie d’un trouble anxieux généralisé. Dans cette pathologie, les angoisses sont permanentes et tout est source d’inquiétudes et de catastrophisme.
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Bourriquet
Qui peut prétendre avoir une vie plus triste et morne que celle de l’âne Bourriquet ? Il perd sa queue sans cesse et semble plongé dans une profonde dépression. Sa première préoccupation est d’avoir un toit sur la tête, ce qui ne peut que le desservir dans son processus de rétablissement.
Il faut cependant noter l’impact négatif que pourrait avoir Bourriquet sur ses compagnons Winnie et Porcinet. Tous deux sont d’une structure psychologique fragile. Or s’entourer d’un comparse ancré dans une profonde dépression n’est pas facilitant.
Coco Lapin
Les auteurs de l’étude estiment voir en Coco Lapin des troubles obsessionnels compulsifs accompagner d’un trouble de la personnalité narcissique. Répétitions et manies qu’il ne peut pas faire taire, accompagnés d’un besoin d’ordre font de lui un personnage à la fois attachant et déroutant.
Connue de tous et connaissant beaucoup d’habitants des bois, Coco Lapin est très souvent l’initiateur d’aventure. Il désire constamment contrôler et gérer son environnement pour, au finale, se retrouver au sommet du groupe qu’il vient de former pour l’aventure.
Maître Hibou
Intelligent et descendant d’une grande lignée, Maître Hibou est évidemment dyslexique. Il comble néanmoins de trouble par l’usage et la démonstration de son intelligence. Un mécanisme compensatoire faisant probablement de lui un hibou en grande souffrance avec une estime personnelle très basse.
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Petit Gourou
En lui, les chercheurs voient un avenir peu engageant : délinquance, alcool, violence et drogue. Petit Gourou se construira sûrement en opposition à sa mère (Grand Gourou ou Maman Gourou) qui fait preuve d’un sur-protectionnisme important. Celle-ci, souffrant d’une apparente phobie sociale, empêche très souvent son petit de découvrir le monde par ses propres moyens.
Il arrive cependant que Petit Gourou sorte, mais là se pose un autre problème pour les chercheurs : ses fréquentations. Tigrou, l’ami du petit kangourou, aurait sur lui une mauvaise influence.
Tigrou
Souffrant visiblement d’une hyperactivité non traitée, le tigre orange qui saute de partout est gentil et affectueux. Toutefois, ses conduites à risques font redouter le pire aux chercheurs. Il se met en danger, monte en haut des arbres, se permet de violer l’espace privé de ses voisins, et ce, souvent sous les yeux de Petit Gourou. Un exemple qui n’est évidemment pas adapté pour un enfant issu d’une famille mono-kagourou-parentale qui prend le tigre pour modèle.
Jean-Christophe
Jean-Christophe est le seul humain de toute la forêt. Ami de tous les animaux qui y vivent, il semble posséder un puissant leadership puisqu’il prend souvent les décisions pour la communauté. Point important que les chercheurs notent : «Il y a le problème évident d’absence totale de surveillance parentale, sans oublier le fait que cet enfant passe son temps à parler aux animaux.»
Des parents absents ainsi que des conduites visiblement délirantes au cours desquels le jeune garçon se met en danger. Nous sommes assez proches d’une psychopathologie psychotique telle qu’une schizophrénie.