On a longtemps pensé que les hommes et les femmes avaient des désirs différents, et donc que des comportements différents les exciteraient. Or, plus le temps passe, plus les études sur le sujet sont nombreuses et tendent à montrer des points communs insoupçonnés entre nos sexes ! Voici un Top 5 des stimuli à l’origine de l’excitation sexuelle.
Sommaire
1) L’inconnu
Meredith Chivers, professeure de psychologie à la Queen’s University de Kingston au Canada, a mené une étude qui a eu des résultats étonnants : c’est l’idée ou la vision d’un corps à corps enflammé avec un homme ou une femme inconnu(e), de façon imprévue, qui décroche la palme d’or du désir féminin. L’inconnu masculin est toutefois huit fois plus excitant que les inconnues au féminin. « L’érotisme fonctionne le mieux dans l’imprévu et avec des inconnus », résume la psychologue.
2) Le plaisir de regarder
Kim Wallen, chercheur en neuropsychologie à l’Université Emory, à Atlanta, a mené une étude sur des hommes et des femmes en leur faisant regarder des photos érotiques afin de déterminer les différences d’intérêt suscité entre les sexes. Résultat : les femmes les ont scrutées avec autant d’intérêt que les hommes.
De son côté, la professeur Chivers a soumis des images en gros plans de pénis au repos et en érection, ainsi que de vulves en partie cachées ou davantage exposées à des femmes hétérosexuelles. Résultat : leur excitation était optimale devant le sexe en érection, ce qui apporte une preuve de plus, selon Chivers, que le désir féminin relève, comme chez l’homme, d’une certaine animalité…
3) Ressentir le désir de son partenaire
Marta Meana, docteure en psychologie à l’Université du Nevada à Las Vegas estime qu’“au cœur de la libido féminine, on trouve le besoin d’être l’objet de tous les désirs pour désirer en retour. Le narcissisme, c’est l’étincelle du désir féminin.”
Elle a mené une étude en utilisant un appareil ophtalmologique. Les femmes devaient y poser le menton, et l’appareil a enregistré, à la milliseconde près, toute oscillation de l’œil pendant qu’elles visionnaient un film X ou des photos érotiques. Conclusion : les femmes regardent le visage et le corps des femmes, mais surtout elles scrutent les expressions manifestes du désir de l’homme pour sa partenaire.
4) La distance
La libido étouffe sous trop d’intimité. Pour exister et perdurer, le désir a besoin d’une certaine distance avec l’autre, d’après la docteure Meana. Par définition, un objet de désir n’est pas immédiatement accessible. Le rêve de fusion totale avec son partenaire serait une fausse idée car la fusion avec l’autre signifie qu’il peut ne plus y avoir assez de mystère pour raviver la flamme du désir, ce qui vaut au féminin comme au masculin.
Quand on est trop proches, difficile de garder une part de mystère.
5) L’intérêt pour la polygamie
Et si on n’était pas faits pour la monogamie ? Dans les pays occidentaux, le Droit, influencé par la religion monothéiste, a interdit l’infidélité et la polygamie pour imposer tout l’inverse. Quand on regarde l’Histoire, on pourrait penser que cette monogamie, principalement imposée aux femmes dans la pratique, a été inventée dans l’objectif de rassurer les hommes dans leur peur d’être trompés et d’élever l’héritier d’un autre.
Mais voici un scoop messieurs, la libido féminine n’est pas davantage adaptée à la fidélité que la libido masculine !
D’après la docteure Meana, une étude allemande montre que le désir féminin s’évanouit plus vite que celui des hommes et que beaucoup de femmes s’ennuient sexuellement après quelques années d’union. Dans la fidélité, le besoin d’être désiré(e) perd de sa vigueur au fil du temps car les partenaires ont l’impression que ce désir est acquis.
Selon l’écrivaine Françoise Simpère, auteure du Guide des amours plurielles, l’exclusivité sexuelle ne ferait pas partie de la fidélité. “S’aimer, ce n’est pas se posséder” affirme-t-elle. La non-monogamie est le socle de l’égalité dans le couple. Si l’un est volage mais pas l’autre, les partenaires ne sont pas sur un pied d’égalité et la relation s’essouffle.
Une autre étude, menée par Lorraine Dennerstein, psychiatre à l’Université de Melbourne en Australie, sur une centaine de femmes âgées de 40 à 55 ans, a montré des résultats sans appel. Alors qu’avec la ménopause, certaines femmes peuvent ressentir une baisse de libido, il s’avère que celles qui vivent une relation sexuelle nouvelle ne connaissent pas ce problème.
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